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Journée du travail invisible

Par: Joffre Grondin

Mesdames Luce Morand, de Centre Femmes, Diane Poulin du Cercle des Fermières, Jocelyne Rancourt de l’Afeas et Nadia Tremblay de Vision Femmes composaient le panel d’intervenantes pour la soirée du travail invisible, fort apprécié de l’assistance.

Mesdames Luce Morand, de Centre Femmes, Diane Poulin du Cercle des Fermières, Jocelyne Rancourt de l’Afeas et Nadia Tremblay de Vision Femmes composaient le panel d’intervenantes pour la soirée du travail invisible, fort apprécié de l’assistance.

Depuis 2010, la Journée du travail invisible créée par l’Afeas en 2001 a le statut de journée nationale. À Saint-Georges, l’Afeas avait organisé, ce mercredi 27 avril, une rencontre de quatre regroupements féminins pour une soirée d’information pour décrire l’incroyable travail, les efforts, la résilience de ces mouvements qui travaillent tous, à leur façon, à l’amélioration des conditions de vie des femmes, et à la reconnaissance de leur travail… invisible.

On le décrit comme invisible parce que…

Le travail invisible est non rémunéré, et comprend l’ensemble du travail familial accompli et du bénévolat réalisés dans la communauté, comprenant le travail d’aidant naturel. Pourquoi « invisible » ? Parce qu’il n’est pas comptabilisé dans le produit national brut (PIB) des pays, même si ce travail est une grande richesse pour le pays.

Voici ce qu’on peut lire sur le site de l’Afeas http://www.afeas.qc.ca/travail-invisible/ « En 1992, Statistique Canada estimait entre 235 et 374 milliards $ la valeur annuelle du travail non rémunéré, incluant le bénévolat, soit entre 34,0 % et 54,2 % du Produit intérieur brut (PIB). (Statistique Canada, 1 995) »

Selon l’ONU, au niveau de la planète, ce serait 11 000 milliards de dollars. Ça fait presque peur. Imaginez une grève !

Encore plus peur !

Nous vivons dans une civilisation où l’argent est roi. Il y a maintenant 82 personnes dans le monde qui possèdent autant que le 50 % de la population des plus pauvres. Radio-Canada rapportait dans un de ses grands reportages d’avril 2016, que selon The Nation, « de 2 008 à 2 011, 91 % de la croissance des revenus aux États-Unis est allée au 1 % le plus riche ». Et pendant ce temps, le travail du 50 % féminin de la population, n’est même pas considéré comme du travail qui devrait être rémunéré.

Côté redistribution, c’est un peu pas mal beaucoup aberrant ! Y a-t-il des limites à être tenus pour acquis ?

Pendant ce temps, au Mondo…

Pour revenir au local, la cinquantaine de personnes présentes ont pu constater que des efforts constants sont faits pour que l’invisible devienne visible.

Quatre organisations étaient représentées. Diane Poulin, présidente du Cercle des Fermières de Saint-Georges-Ouest, Nadia Tremblay, de Vision Femmes, Luce Morand, du Centre Femmes, et Jocelyne Rancourt, de l’Afeas.

En commençant par la fin, il est difficile de ne pas réaliser, après avoir entendu les quatre, qu’ils utilisent des moyens différents, mais qu’il existe une sorte de coordination implicite, une imbrication des efforts des différents mouvements,  pour améliorer les conditions de vie des femmes, à tous les niveaux ; ces efforts sont partagés avec d’autres organismes au-delà des quatre présents.

Dans cette vision d’implication sociale et de réseautage, collaboration prime sur compétition.

Luce Morand, de Centre Femmes, un mouvement qui a maintenant 36 ans, mentionnait la montée du libéralisme économique, qui imperceptible au début, fait maintenant très mal. Il n’est pas dans notre propos de discuter ici du libéralisme économique anglo-saxon, mais mentionnons quand même que la redistribution sociale de la richesse collective n’est pas le point fort du libéralisme qui sévit actuellement sur le Québec.

Ce qui semble une carte d’affaires est en fait un fabuleux concept qui permet plier une feuille de 24 cm par 58 cm (9 1/4 po. par 23 1/4 po.) à 0,5 cm. d’épaisseur. Celle-ci, nommée L’ABC des ressources pour 50 ans + est une mine d’informations sur l’impôt, l’habitation, la santé, le transport, le juridique, et bien d’autres. Contactez le Centre-Femmes pour plus d’informations.

Ce qui semble une carte d’affaires est en fait un fabuleux concept qui permet plier une feuille de 24 cm par 58 cm (9 1/4 po. par 23 1/4 po.) à 0,5 cm. d’épaisseur. Celle-ci, nommée L’ABC des ressources pour 50 ans + est une mine d’informations sur l’impôt, l’habitation, la santé, le transport, le juridique, et bien d’autres. Contactez le Centre-Femmes pour plus d’informations.

Cela fera 100 ans l’an prochain que les Fermières font la promotion du patrimoine et transmettent les techniques anciennes bien sûr, l’Aféas s’occupe de grands dossiers et travaille à faire changer les lois; Centre Femmes fait le lien entre les femmes et les services existants, a une Maison, Le Berceau, le café La Jasette; Vision Femmes promeut l’entrepreneuriat féminin, entretient des liens avec les élus municipaux, a un prix Jarret au Gala de l’Entreprise beauceronne, mais tout ça est très très partiel comme description de leurs activités.

Rendez-vous sur le site web de chacun de ces mouvements pour en connaître plus. Les bénévoles sont bienvenues.

Afeas  http://www.afeas.qc.ca/a-propos/

Centre-Femmes de Beauce  http://www.cdcbe.org/fr/centredesfemmesdebeauceinc

Vision Femmes http://www.cdcbe.org/fr/vision-femmes

Cercle des Fermières de Saint-Georges  http://www.cfstgeorges34.com LOGOfédémaisonhébergementpourFemmes

L’ampleur du travail

Le rapport 2016 du Réseau canadien des maisons d’hébergement nous apprend que près de 75 % des femmes et enfants victimes de violence conjugale ont été refusées, faute de place.  http://www.fede.qc.ca/actualites/refuges-canadiens-debordent-trois-femmes-quatre-butent-portes-closes C’est dire l’ampleur de la tâche.

Il faut mentionner que…

Pierrette Lemoyne, la présentatrice, s’est assurée que tout baignait dans l’huile : introductions concises, temps respectés, transitions en douceur.

En terminant

Citons un extrait très révélateur du livre Manuel de résistance féministe, de Marie-Ève Surprenant, « Ce travail invisible, non reconnu et non rémunéré des femmes, est le socle sur lequel reposent la survie et la prospérité de nos sociétés. Ce travail permet aux hommes […] d’investir librement les sphères publiques que sont le travail, l’économie, la politique et la culture, en étant dégagés des responsabilités domestiques. » Les éditions du remue-ménage, 2 015, p. 50

…représente entre 34 % et 54 % du PIB. Hallucinant !

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