ENQUÊTE MANUFACTURIÈRE 2015
Le secteur manufacturier beauceron encore très actif

M. Daniel Chaîné, directeur général du CLD Robert-Cliche, M. Claude Morin, directeur général du Conseil économique de Beauce et Mme Marlène Bisson, directrice des opérations de Développement économique Nouvelle-Beauce.
En Beauce, le secteur manufacturier continue de performer. Voilà la conclusion des 3 corporations de développement économique : le CLD Robert-Cliche, Développement économique Nouvelle-Beauce ainsi que le Conseil économique de Beauce (CEB). C’est du moins ce que les résultats du sondage auprès des entreprises manufacturières beauceronnes pour l’année 2015 permettent d’affirmer.
Selon le tableau comparatif des statistiques des deux dernières années, voici le portrait assez juste de la situation économique du territoire :Manufacture
La valeur de la production :
Une hausse de 4,5 % ce qui permet de passer de 4 376 471 $ en 2014 à 4 584 787 $ en 2015 soit le sommet le plus haut atteint depuis 15 ans ;
Depuis 7 ans, la valeur de la production augmente chaque année ;
Il est indéniable que le niveau de confiance dans la population s’intensifie, la conduisant à augmenter le niveau de consommation, et ce même si l’endettement est élevé.
Les ventes au Québec :
Légère diminution, avec un retrait de (3,5 %), passant de 2 316 051 $ à 2 225 381 $ ;
Depuis 5 ans :
la valeur de la production avoisine cette somme ;
2014 représente la plus haute valeur obtenue ;
Les ventes perdues au Québec sont compensées par celles faites sur les marchés de l’exportation. La baisse de la valeur de notre devise s’est fait ressentir fortement en 2015.
Les ventes au Canada excluant le Québec :
Une augmentation majeure de 19 %, ainsi l’on passe de 909 315 $ à 1 084 110 $ ;
Depuis 4 ans, cette donnée est en progression ;
Les ventes hors Québec génèrent de l’argent frais au niveau de la province, ce qui est tout à notre avantage même si les ventes au niveau du Québec ont enregistré une baisse.
Les ventes hors Canada :
Une augmentation significative de 11 % pour passer de 1 151 105 $ à 1 275 296 $ ;
Depuis 4 ans, nous connaissons une croissance ;
Le plus fort de ces ventes est dirigé vers nos voisins du sud. Ainsi, la reprise, quoique lente, est engagée aux États-Unis, plusieurs indicateurs économiques en témoignent. Par conséquent, les États-Unis constituant le marché naturel des entreprises canadiennes et notre devise étant revenue à la baisse, la croissance devrait demeurer omniprésente pour 2016.
Les investissements :
Malgré une baisse de (5 %) au cours de la dernière année, passant de 100 840 $ à 94 995 $ l’effort consenti est non négligeable ;
Depuis 4 ans, le montant va en décroissant ;
Il n’y a pas de surprises concernant les sommes rattachées aux investissements. Les entrepreneurs ne peuvent constamment se dépasser d’une année à l’autre. Ils investissent, puis réévaluent leur situation financière, avant de réinvestir, l’objectif étant d’assurer un bon de contrôle de leur niveau d’endettement.
Les emplois :
C’est le statu quo au niveau des emplois ;
Depuis 7 ans, l’on navigue dans les mêmes eaux alors que le nombre d’emplois joue entre 16 400 à 16 800. Force est de constater que si de la main-d’œuvre était au rendez-vous, il serait réaliste de croire à un nombre plus important d’emplois manufacturiers.
La stagnation que nous connaissons n’est cependant pas une situation idéale, car dans les prochaines années, avec le départ massif des baby-boomers à la retraite, l’exercice se traduira par un impact qui risque d’être majeur pour nos entreprises. Il importe donc d’être très proactif pour combler les emplois offerts afin de maintenir et favoriser la création de la richesse par nos entreprises.
Conclusion :
Somme toute, le portrait qui se dégage des résultats de la part de nos entreprises demeure enviable. Le plus grand défi après ceux de production, vente, financement, etc. est celui des postes à combler dans la main-d’œuvre afin de faciliter la croissance des entreprises, et le maintien de leurs investissements. Nos entrepreneurs n’en sont pas à leur première embûche et il nous faut être fiers de leur désir de continuellement vouloir grandir !