Ajoutez ce site comme page de démarrage

SÛRETÉ AU GEORGESVILLE

Une première assemblée

Par: Joffre Grondin

À gauche, la Sûreté bleue : Rémi Tardif, directeur adjoint et Hilaire Isabelle, directeur de la sécurité publique Saint-Georges. À droite, le très stoïque Marcel Grondin, directeur général de la Ville.

La première de deux assemblées citoyennes sur l’épineux sujet du projet du conseil de ville qui étudie la possibilité de remplacer la Sûreté municipale par la Sûreté du Québec a eu lieu ce mardi dans la grande salle du  Georgesville. Entre 125 et 150 personnes assistaient à cette première réunion dans une ambiance somme toute assez calme.

Après la présentation du document qui a été posté à chaque adresse civique qui a duré une trentaine de minutes, Frank d’Amours, avocat, qui agissait comme modérateur, a pris les commentaires et questions de la salle. Notons qu’il y a eu très peu de rappels à l’ordre tout au long du plus de deux heures et demi qu’ont duré les échanges.

Situation stratégique

Il faut peu de temps pour jauger la situation. La qualité des services, les coûts impliqués et la façon de prendre la décision sont au centre de cette étude de résolution de problème. La projection des coûts présentée par le conseil est un point d’achoppement important et il est clair qu’un certain nombre de citoyens ne veulent pas laisser le Conseil de ville prendre seul la décision, et leur position est ferme. Celle, opposée, du Conseil tout aussi ferme.

Qualité des services

Si le service municipal est apprécié, la Sûreté du Québec l’est également, et ce dernier a tout fait pour démontrer que le service à la population serait égal ou meilleur. Les deux corps veulent être « au coeur des citoyens ». La compétence des deux corps policiers ne fait pas de doute et dans les faits, ils sont complémentaires. Certains crimes sont couverts par la Sûreté du Québec, quelque soit le lieu.

Échanges sur le sujet

La qualité des services offerts à la population est importante pour chaque citoyen. Cependant, les informations véhiculées sont parfois contradictoires. Voici deux exemples parmi d’autres de deux citoyens qu’on peut présumer être de bonne foi.

Robert Thibodeau demande au maire en parlant des municipalités qui ont choisi la Sûreté du Québec : « Les citoyens, dans l’ensemble, sont-ils satisfaits de la Sûreté du Québec » ? Réponse de François Fecteau, rapide et précis comme s’il avait prévu la question : « La très grande majorité (des maires) m’ont précisé qu’ils étaient très satisfaits ».

Un autre citoyen se présente peu après avec références à l’appui et lit : « Trente maires, dont Waterloo et Shawinigan sont insatisfaits… »etc…

À droite, la Sûreté verte : Mario Bouchard, chef de la région Beauce-Appalaches et Daniel Desmarais, directeur du poste de la Sûreté du Québec MRC Beauce-Sartigan

On peut comprendre pourquoi la décision ne sera pas facile.

Ouvrir les registres

La question qui est revenue le plus souvent — au point où le modérateur a fini par l’interdire, car le message avait clairement été entendu — est celle qui demandait pourquoi il n’y avait pas un référendum sur la question. Le fait que la décision sera irrévocable en inquiète plusieurs. Il n’y a pas de retour en arrière, sauf si la ville dépasse 100,000 habitants. À ce moment, un service de police municipale est obligatoire… mais ce n’est pas demain la veille.

Si jamais quelqu’un ne faisait pas l’adéquation entre ouvrir les registres et tenir un référendum, voici la chose : on tient un référendum pour connaitre l’avis de la population sur une question. La ville ouvre les registres, c’est-à-dire que les citoyens vont signer un papier, généralement à l’Hôtel de Ville, pour exprimer leur position pour ou contre sur la question.

Il faut rappeler qu’à la différence d’un sondage,  le résultat d’un référendum impose son résultat au Conseil de ville, donc dicte le choix à faire.

Réponse du conseil par la voix du maire

À la question : « Est-ce qu’on va ouvrir les registres » ? La réponse est « non ».

Une citoyenne pointera le fait que la moitié du conseil était pour et l’autre contre, et que c’est le maire qui a tranché. C’est une procédure tout à fait normale, mais l’intention était de suggérer que si c’était serré à ce point dans les opinions, il pourrait y avoir reconsidération de la décision.

La réaction au « non » est évidemment de demander « Pourquoi » ? L’essence de la réponse donnée par le maire est que lors du référendum de 2001 sur la même question, seulement 450 personnes, soit 2 % de la population s’était présenté et que cette fois, la méthode du coupon/opinion avait été choisie dans le but de rejoindre le plus de gens possible.

De nouveaux chiffres

La principale raison pour le changement de Sûreté était l’aspect monétaire. Les chiffres de la Ville présentés dans le document démontrent qu’avec la Sûreté du Québec, il y aurait des économies entre 13 et 14 millions d’ici 2022. Le maire assure que « toute l’information a été validée » avec les deux services.

De 125 à 150 personnes attentives étaient venues au Georgesville pour assister à l'assemblée.

Plusieurs pensent que ces chiffres sont trop beaux pour être vrais et s’interrogent sur leur valeur réelle disant qu’après tout, ces chiffres sont une projection sur 10 ans d’avance et que personne ne peut prévoir sur une si longue période. Le maire maintient sa position.

C’est alors que le précédent maire, Roger Carette, entre en scène et présente copie d’un document, qui traite d’une entente avec la Sûreté du Québec au sujet des « Ajustements salariaux liés à l’ancienneté ». L’article 11.07 spécifie : « À compter du 1er avril 2010, les 3 échelons reliés à l’ancienneté qui sont de 2 %, 4 % et 6 % payables à 7,14 et 21 ans d’ancienneté sont remplacés par 6 %, 7 %, 9 % et 11 % payables à 6, 10, 14 et 21 ans d’ancienneté ».

Assurant avoir une vérification comptable, M. Carette révèle que les deux services seraient équivalents en coûts dès 2015 ; les services de la Sûreté du Québec seraient plus chers en 2016 et en 2022 coûteraient presque le double aux citoyens de Saint-Georges. Il suggère donc au conseil, à la lumière de ces nouvelles données, de les faire vérifier pour réviser les projections.

Vers la fin de la réunion, voulant vérifier si ce sera fait, une dame vient demander au maire s’il y aura d’autres informations fournies. Le maire est bref et concis : « L’information est complète ».

Selon Mario Camirande, le Conseil n'a pas été élu avec le mandat de choisir la solution à ce problème. C'est à la population à décider en référendum.

La sûreté oui, mais laquelle ?

Les citoyens sont encouragés à s’informer sur cette importante question pour l’avenir de notre ville. Une seconde soirée se tient le jeudi 22 mars au Georgesville. Une présentation du document aura lieu et chacun peut poser des questions ou donner son opinion.

Les divers renseignements et informations, les opinions même contradictoires sont l’expression de la démocratie en mouvement et sont très éclairantes. On ne peut que souhaiter que cette seconde assemblée se déroule avec la même qualité d’ambiance et d’audience que la première dans le but de prendre la meilleure décision pour le bien commun.

Raymond Vachon
SHSartigan
CarteVetementsSevigny
PBeauceville
CarteDanaki
St-Côme

Chercher dans les archives

Chercher par date
Chercher par catégorie
Chercher avec Google

Galerie photo