LE VERT À L’HONNEUR
Très populaire, la Saint-Patrick
Par: Joffre Grondin

Liette Remon et Paul Marchand pour la Saint-Patrick
Que ce soit à Saint-Côme, au déjeuner du dimanche matin à la salle municipale de Saint-Simon (les profits vont toujours à l’église Saint-Paul-de-Cumberland et du Jardin Harbottle), à la bibliothèque Marie-Fitzbach à Saint-Georges ou dans beaucoup d’autres ailleurs, un peu partout en Beauce, depuis longtemps, on fête la Saint-Patrick.
Après tout, l’apport des Irlandais en Beauce ou en province est incontestable. On sait d’où proviennent nos « reels » : d’Irlande. Mary Travers, dite « La Bolduc » était irlandaise. Notre folklore possède donc une jolie teinte de vert. Seuls les Canadiens français sont plus nombreux que les Irlandais et les mélanges sont tels qu’on peut affirmer que s’il n’y a pas vraiment un Irlandais en chacun de nous, il y en a sûrement un tout près.
Nous sommes des Amérindiens, Irlandais, Français et plusieurs autres qu’on a mis au four à feu moyen pendant deux cents années ; retirez, laissez refroidir un peu et appréciez votre Québécois.

Paul Marchand, la Saint-Patrick, la cabane à sucre, le mélange Québécois
C’est probablement pourquoi on se rassemble avec joie pour fêter ensemble. Chaque ingrédient de la recette est digne d’un petit party qu’on fait tous ensemble. C’est arrivé à la bibliothèque Marie-Fitzbach à Saint-Georges samedi passé. Et en plus, avec un record d’assistance.
C’est à l’occasion du 50e anniversaire de la ville de Saint-Georges Ouest en 1998 que la Saint-Patrick fut soulignée de façon spéciale. Commencée de façon modeste, la fête s’est quand même répétée d’année en année, en prenant graduellement de l’ampleur. Elle va sûrement se poursuivre si on se fie à l’assistance de cette année.
Peut-être était-ce la température particulièrement douce en ce samedi de mars, qui avait fait sortir nos concitoyens, mais on constatait que l’assistance de 152 personnes faisait beaucoup plus que doubler les années précédentes, comme le confirmait Caroline Veilleux, qui s’occupe de la fête depuis quelques années.

Difficile de prendre une photo qui donne une idée du nombre de gens présents à la chapelle, trop de recoins pour saisir tout le monde. Voici quand même une partie des Irlandais d'un jour.
Liette Remon au violon et à la chanson accompagnée de Paul Marchand à la guitare, qui n’en sont pas à leur première prestation à Saint-Georges, ont donné un spectacle qui a été fort apprécié, tout comme « la madame qui tapait du pied » avec agilité.
L’atmosphère détendue et bon enfant qui régnait faisait penser que l’assistance était en train de recharger ses batteries pour la semaine.
En plus des prix de présences, on avait même organisé un petit questionnaire où on apprend notamment que selon la légende, Saint-Patrick aurait réussi à débarrasser l’Irlande des serpents en les noyant dans la mer.
Même les décorations avaient été raffinées pour l’occasion. Tout ça était très agréable finalement, et le café irlandais était délicieux.
Oh ! Danny Boy…