MADELEINE-DOYON LIVRE LA MARCHANDISE
L’autonomie s’en vient
Par: Joffre Grondin

Marie-Andrée Giroux, qui a quitté, " a été l'âme du projet" selon le maire Luc Provençal, , mais c'est à la nouvelle responsable, Sheina Simoneau d'alimenter le projet.
Des travaux importants étaient en cours depuis décembre dernier à la bibliothèque Madeleine-Doyon de Beauceville. Ils marqueront un tournant dans l’histoire de l’institution en changeant son statut. Maintenant affiliée au Réseau Biblio, elle deviendra autonome en moins d’un an. Pourquoi cela ? Qu’est-ce que ça change ? Et pourquoi le président de CAMBI était-il présent à l’inauguration des travaux ?
C’est ce que les prochains paragraphes vont révéler.
Les travaux d’abord
Depuis le mois de décembre dernier, des améliorations importantes ont été effectuées au niveau de l’infrastructure et du mobilier : un bureau pour l’adjointe et les bénévoles, une salle multifonctionnelle pour les conférences, un espace pour l’équipe de reliure, un îlot de rangement et une section pour la vente de livres usagés. Il restait même des dollars pour un photocopieur.
« Les rénovations feront une différence majeure. Ils améliorent l’aspect esthétique et opérationnel » a lancé la responsable de la division bibliothèque, culture et vie communautaire de Beauceville, madame Sheina Simoneau aux invités d’honneur et aux nombreux bénévoles présents pour l’occasion. « Nos bénévoles assurent un service cinq étoiles », déclarera d’ailleurs fièrement le maire Luc Provencal.
Les indispensables pesos
Évidemment il fallait beaucoup de pesos. Une collaboration entre la ville de Beauceville et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (ce n’est pas le MCCCF probablement parce que ça ressemblerait trop à un chiffre romain) a permis de fournir les 56 500 $ nécessaires.
Autonomes, veut, veut pas !
Il faut savoir qu’au Québec, les municipalités peuvent profiter du Réseau Biblio. Ce réseau fournit, moyennant 25 000 $ par an, essentiellement ce qu’on attend d’une bibliothèque ; livres, trousses éducatives, service informatique et bien d’autres choses. C’est un excellent programme, dont profitent de très nombreuses municipalités dans la région et dans la province, et auquel adhérait Beauceville. Donc, pourquoi quitter ?
Que la bibliothèque Madeleine-Doyon soit autonome n’est pas un caprice ou une fantaisie. Comme l’a gentiment expliqué madame Nicole Champagne, directrice régionale du ministère dont il est long de prononcer le nom, le MCCCF, suite à une décision du Romain ministère, les nouveaux critères font que les bibliothèques affiliées au Réseau Biblio desservant une population de 5000 à 9999 citoyens doivent devenir autonomes, ce qui veut dire en clair, acheter leurs propres livres.

Janvier Grondin, député de Beauce-Nord, Sheina Simoneau, responsable de la bibliothèque, Nicole Champagne, directrice régionale du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, le président de CAMBI, Gilles Morin, et Luc Provençal, maire de Beauceville
C’est ce 10 000ième qui a fait toute la différence. Avoir un 10 000ième te pousse à être autonome. Mais, la madame a précisé que ces bibliothèques « pouvaient rester en liens d’affaires et bénéficier d’autres programmes pour l’achat de livres ».
« Les livres nécessiteront un investissement de quelques milliers de dollars », avance le maire Provençal, mais la Bibliothèque a décidé de s’outiller pour conserver et même enrichir les services offerts aux usagers.
Ah ! le vocabulaire
On apprend que la présence de 10 000 biens culturels est signalée à la bibliothèque. Le personnel nous apprend qu’un livre est un bien culturel, mais que tous les biens culturels ne sont pas que des livres. Ce peut être un CD, DVD, magazine et autres. Parmi ces 10 000 biens culturels se trouvent 9 000 livres.
On en apprend tous les jours. Comme disait mon beau-frère, « on va se coucher moins niaiseux ».

Défibrillons-nous! Le président de CAMBI, Gilles Morin offre le défibrillateur.
Et pourquoi le président de CAMBI …
Le président, Gilles Morin, était sur place pour apporter le défibrillateur dont le groupe fait don à la bibliothèque. En présentant l’objet, il déclare avec bonhommie : « On espère que vous n’aurez jamais à vous en servir, mais si ça arrive, il y aura des gens formés pour s’en servir ».
Pour les accros aux acronymes
Fondé en 1976 par Richard Busque, décédé récemment, CAMBI est un transport ambulancier dont les Beaucerons peuvent être fiers. Il a fallu fouiller un tout petit peu pour trouver que c’est l’acronyme pour Coopérative AMbulancière de Beauce Inc.
Comme le disait, le député de Beauce-Nord Janvier Grondin avec le sourire et l’humour qu’on lui connait, « j’aime bien le mot autonome ». Nul doute que cette autonomie enrichira la communauté beaucevilloise.
La réouverture officielle est le lundi 6 février, de 15 h à 20 h 30. D’autres détails sur leur site www.ville.beauceville.qc.ca/biblio