La Fête des parfums : le bonheur tranquille
Par: Joffre Grondin
Le Musée des lilas offrait la 4e Fête des parfums sur l’île Pozer le dimanche 7 juin. Il faisait raisonnablement beau, et les lilas sentaient bon. Ils étaient petits en 2011, mais ils ont grandi et ils sont maintenant 700 à recevoir les 3 à 4 mille visiteurs qui s’étaient rendus sur l’île pour la Fête des parfums.
Le président du Musée des lilas, Christian St-Pierre, confiait que l’organisation voulait créer une nouvelle ambiance cette année. C’est réussi. Cette toute nouvelle ambiance a rendu lilas et visiteurs heureux.Tout le monde sait, surtout les enfants, qu’un lilas heureux dégage plus de parfum et qu’un adulte heureux est plus souriant et détendu.
Comment arriver à une « nouvelle ambiance » ?
Avoir de l’ouverture, de la vision, et une équipe qui regarde dans la même direction. Claire Fouquet à l’organisation, France Quirion pour trouver des exposants « harmonisés » et Michel Laflamme pour fournir la touche musicale délicate et non invasive.
Embarquez ! On va y faire un tour. Comme si vous y étiez. Allumez votre écran mental, c’est parti.
On entre
L’accès au site se fait par les deux passerelles une par l’est et l’autre par l’ouest. Avant d’arriver à la trentaine d’exposants soigneusement choisis, des musiciens créaient l’ambiance. En rotation, de 9 h à 4 h. Styles variés, un point commun, passé 25 pieds on ne les entend presque plus. Ce qui veut dire que le visiteur n’est pas envahi, assommé par le son, mais qu’il choisit de s’arrêter et de l’écouter s’il le désire. Ambiance intimiste.
On s’approche
Les yeux se promènent. Passé les passerelles, le premier contact est avec les omniprésents lilas évidemment, un coup d’œil sur les sculptures, le lac à marée basse, c’est vrai le barrage n’est pas encore gonflé, et aussitôt après, la couleur des tentes et des parasols que l’on aperçoit. Du vert et du pas tout à fait blanc, donc beige.
On approche des premiers exposants. Des gens sont assis sur des « bales » de foin. Réflexion à vous-même, « c’est donc bin une bonne idée, on va pouvoir s’asseoir ».
Et au centre… Oh ! une garderie. Tentes, livres, rubans et une animatrice qu’on croirait tirée de la Mélodie du bonheur.
Que dire des exposants !
Ben ! fallait être là, parce qu’on peut prendre une photo ou un vidéo, mais l’ambiance et surtout les odeurs sont difficiles à transmettre. On avance un peu en regardant un peu partout sans vraiment que le cerveau ait l’air de vouloir participer à l’enregistrement, et tout à coup, paf ! ça tourne. C’était le kiosque de Larissa Prince, de Sainte-Sabine, d’origine russe, qui feutre de la laine, c’est-à-dire, fait du feutre avec de la laine. Assez éblouissant comme résultat.
Et presque en face, se trouve Michel Chouinard, de Danaki, avec une herboristerie autochtone à découvrir ; en se tournant, on voit Marie-Hélène Maheux (qui propose des mets savoureux à l’IGA) avec des épices de Philippe et Ethné de Vienne. Il y a aussi l’aquarelliste Louise Champagne, la ferme J.N. Morin aux produits fabuleux, Claude Félix Pomerleau , Clodet Beauparlant-Vannière, Gaétane Boucher, artiste peintre à ne pas oublier et beaucoup d’autres.
Le plaisir de l’événement est de découvrir ce qui vous plait.
Le Lilas d’argent
Reine Gilbert, des serres Champagne, s’est vu décerner le Lilas d’argent. « Une personne qui a augmenté la beauté, la qualité de vie de la communauté… la reine de l’horticulture beauceronne », a lancé le président Christian St-Pierre.

Diane Faucher, représentante de Robert Dutil, Irma Quirion, conseillère à la Ville, Christian St-Pierre président du Musée des lilas, Reine Gilbert, gagnante du Lilas d’argent, et Guy-Paul Côté, administrateur.
Comme le soulignait la conseillère Irma Quirion, « au début, on aurait pu considérer l’idée du Musée des lilas comme un peu farfelue ». Il faut dire que l’occasion était belle et que le Conseil l’a saisie. Belle réalisation.