« Parole d’or, silence d’argent » : du théâtre à voir
Par: Joffre Grondin
Dans une mise en scène de Josette Labbé, la troupe de comédiennes et comédiens de l’Aféas, tous des ainés, présentait, ce dimanche12 avril, la pièce du Théâtre Parminou, Parole d’or, silence d’argent, à Place de l’église, un spectacle un peu dérangeant, mais encourageant, car il offre des solutions sur la violence faite aux ainés.
L’œuvre met en scène trois personnages principaux, autour desquels gravitent une bonne douzaine de personnes, qui présentent des aspects de la réalité quotidienne de Victoire, Rose-Aimée et Sylvio.
Précisons que Victoire, Rose-Aimée et Sylvio, font partie de ce qu’il est convenu d’appeler l’âge d’or.
Dure réalité
Si d’un côté les personnages sont imaginaires, les faits sont réels. Ils ont été glanés auprès de personnes âgées qui « ont dit les choses qui ne se disent pas » habituellement, mais qui ont finalement été dites.
Il faut avouer que réaliser que les situations présentées arrivent dans la vraie vie est assez déprimant.

Rose-Aimée (Louisette Fouquet) Victoire (Lise Bourque) et Sylvio (Paul-Émile Poirier) en grande conversation.
Solutions
Heureusement, la pièce vise à défaire le mythe qui prétendrait que vieillesse rime avec faiblesse et offre des solutions aux différents problèmes, grâce à l’intervention ponctuelle dans les diverses scènes de la meneuse de jeu, incarnée par Pauline Paré.
On ne mentionnera pas les diverses solutions proposées pour ne pas couper l’effet, mais la salle a applaudi les répliques offrant ces solutions à plusieurs reprises.
Soulignons quand même que l’idée de ne pas se laisser isoler ou de s’isoler revient souvent. Briser l’isolement est essentiel.
Au début du spectacle, la meneuse de jeu posait à la salle quelques questions qui montraient que les problèmes abordés étaient familiers à plusieurs. Assez triste finalement.
Sur une note plus légère, mentionnons Gilles Lacroix au montage et transport des décors et Daniel Proulx pour la conception et le montage des décors, sobres, de bon goût et très efficaces.
La pièce s’adresse autant aux personnes aînées qu’à leurs familles et à leurs amis.
Les artistes
Bravo à Angèle Bélanger, Linda Blais, Lise Bourque, Cécile Caron, Louisette Fouquet, Patsy Gagnon, Jeannine Jackson, Camille Morin, Donald Philibert, Jeannine Poirier, Paul-Émile Poirier, André Roby, Micheline Roy, Normande Roy, Pauline Paré et bien sûr à Josette Labbé.
Parole d’or, silence d’argent est une collaboration entre l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) Beauce-Etchemins, et l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFÉAS).

Mariette Angèle Bélanger) folle de joie, est tombée en amour avec Sylvio. Son fils Stéphane(Donald Philibert) est catastrophé.
Vous l’avez manqué ?
Parole d’or, silence d’argent sera de nouveau présentée le 19 avril à Saint-Joseph, à la Polyvalente Veilleux, 695, avenue Robert-Cliche, et également à Thetford-Mines et à Lac-Etchemin au cours du mois de mai.
Les billets sont en vente à l’entrée au coût de 5 $ pour les membres de l’AQDR et de 10 $ pour les non-membres. De 90 minutes, sans entracte, la pièce débute à 14 h 30. Infos : 418 222-0000
À propos de
L’AQDR Beauce-Etchemins est un organisme à but non lucratif dont l’objet est de défendre les droits des personnes aînées. L’AQDR BE compte plus de 400 membres et fait partie de l’AQDR nationale qui compte au Québec plus de 30 000 membres répartis dans une quarantaine de sections. Sur le territoire de la région Chaudière-Appalaches, l’AQDR compte trois sections, dont celles de Lévis-Rive-Sud, de Beauce-Etchemins et de Montmagny-l’Îslet.