Salle Georges Poulin et vente de chiffons St-Vincent
Par: Joffre Grondin

Caroll Morin, président du Comptoir Régional de Beauce, la Société Saint-Vincent de Paul l’Assomption, tient un des sacs de chiffons que vous pouvez avoir pour 13 à la douzaine, si vous allez les chercher. On aperçoit en arrière plan un des tableaux de Georges Poulin
La Société Saint-Vincent de Paul de l’Assomption et le Comptoir Régional de Beauce fonctionnent ensemble. Il y a un magasin de meubles et le Comptoir, qui offre différents produits au premier étage du bâtiment sur la 1re Avenue. Cependant, plusieurs ignorent que le deuxième étage abrite un Service alimentaire permanent.
Le rapport de fin d’année de ce service nous apprend qu’en 2014, le Service a livré, fourni, donné, des aliments d’une valeur de, tenez-vous bien, 361 494,65 $ à 3 387 personnes.
La Salle Georges Poulin
Et si le service alimentaire est permanent, c’est grâce à la contribution des Caisses du Sud de la Chaudière, mais également à un legs très important de monsieur Georges Poulin. Le président Caroll Morin informe que Georges Poulin, à la surprise générale, a légué autour de 125 000 $ à la Saint-Vincent de Paul. Ce don fut le catalyseur de la réalisation du projet d’acquisition de la bâtisse qui abritait la Caisse populaire.
La Société Saint-Vincent de Paul en a profité pour rendre hommage à Georges Poulin, en nommant la salle de réunion à son nom, décorée de quelques-unes de ses œuvres, des photos et articles relatant des événements importants de sa vie. En une douzaine d’années de voyages, il avait pratiquement fait le tour du monde.
Grand solitaire, Georges Poulin était un original qui vivait seul dans la maison de forme intrigante et originale, qu’il avait construite lui-même. Passionné d’histoire, de sciences et surtout de paléontologie, il consacrait sa vie à étudier, méditer, et réaliser des œuvres d’art illustrant sa philosophie de la vie. Il était fasciné par les Incas.
Monsieur Poulin est décédé dans l’incendie de sa maison sur la Route Kennedy en décembre 2005.

On voit sur cette œuvre sur tôle de Georges Poulin sa connaissance de l’histoire et des sciences, pyramide, hiéroglyphes, un scribe assyrien, géométrie, éclipse, lion à tête d’homme, on ne peut douter qu’il savait que l’Assyrie avait envahi l’Égypte à une certaine époque et qu’Assurbanipal avait pris Thèbes, 650 ans avant J-C.
Les chiffons St-Vincent sont en vente
La campagne de vente de chiffons est lancée. Des sacs de chiffons de bonne qualité seront offerts aux entreprises et garages de la région. « Il est donc possible d’acheter un produit local de qualité, qui donne du travail à des personnes vivant des difficultés… tout en supportant l’œuvre de charité » de dire monsieur Morin.
Le rabais est plus élevé si le client prend livraison du produit lui-même, grâce à une promotion de 13 sacs à la douzaine. Commandez ici : [email protected]
Bien organisé
Isabelle Blackburn, du Comptoir alimentaire, assure que ceux qui profitent du service doivent répondre à certains critères précis. La nourriture provient de Moisson Beauce, et est entreposée dans 8 congélateurs, une chambre froide et de nombreuses étagères, et est distribuée à partir de la 2e semaine du mois.
La planification est on ne peut plus soignée.
Rappelons que le Comptoir Régional de Beauce compte 20 employés et 45 bénévoles, dont certains œuvrent à la Société Saint-Vincent de Paul depuis 25 ans.

Une partie du comptoir alimentaire avec un de ses 8 congélateurs. Isabelle Blackburn et son équipe de bénévoles tiennent ça propre, propre, propre.
Finalement…
On peut dire qu’actuellement, les temps commencent à être durs ; pour certaines personnes plus que d’autres. Un mouvement comme l’œuvre de la Société Saint-Vincent de Paul possède les structures adéquates, le personnel, l’expérience et disons-le, le dévouement d’aider les plus démunis.
La communauté en a besoin plus que jamais.
Soyons logiques et « rigoureux », pour employer un terme à la mode ; rien dans l’horizon immédiat ne permet de prévoir des lendemains qui chantent.
Il n’y a rien de parfait en ce bas monde, mais la Société Saint-Vincent de Paul mérite d’être appréciée et supportée.
Achetez-en des guenilles… pardon, chiffons.