MOULIN LA LORRAINE
Deux nouvelles expositions au Moulin
Par: Joffre Grondin

Aussi différents qu’on peut l’être physiquement et artistiquement, Pierre Laliberté, à gauche, et Orélien Biet se rejoignent dans le courant d’inspiration de la création. Les deux tableaux sont de monsieur Laliberté et font partie d’un triptyque dont le 3e est sur le sol devant eux. Il faut presque le voir pour comprendre.
Le mois de mai sera consacré à deux expositions on ne peut plus dissemblables, mais toutes les deux fascinantes. À la salle Pierre-Beaudoin du 3 mai au 8 juin, venez contempler les tableaux de Pierre Laliberté avec « Tout n’est que lumière, espace et silence » et, du 3 mai au 1er juin, sourire et réfléchir à la salle des Courroies, du « Sucré salé d’objets » d’Orélien Biet.
Pierre Laliberté a découvert le Moulin La Lorraine sur internet et a immédiatement eu un coup de cœur pour la salle Pierre-Beaudoin. Après avoir délaissé la peinture une vingtaine d’années, ses 4 enfants sont maintenant assez grands, il « reprend là où il avait laissé, mais avec d’autres motivations ».

Pierre Laliberté devant deux de ses œuvres, ou chefs-d’œuvre. Vous vous concentrez sur le tableau et vous êtes sur un nuage.
Horizons lointains, vues à vol d’oiseau, vastes espaces, maisons dépersonnalisées placées dans différents angles, ses œuvres inspirent la sérénité et le calme.
Monsieur Laliberté souligne qu’il a eu Marcelle Ferron comme professeur à l’université. Il utilise des peintures commerciales pour ses œuvres, aux couleurs saturées, et non pures.
Le 11 mai à 13 h, Pierre Laliberté sera présent au Moulin et invite le public à venir le rencontrer. Il parlera des particularités techniques des peintures de type industriel qu’il utilise et de certains aspects reliés à son cheminement et sa démarche artistique.
Orélien Biet
Les œuvres exposées à la salle des Courroies séduisent par leur humour, provoquent des sourires chez les adultes ; les enfants, et il y en avait plusieurs, veulent absolument toucher. Heureusement, tout est bien fixé. L’exposition est intitulée « Sucré salé d’objets », qui est un titre très évocateur, comme vous pourrez le voir.

Orélien Biet explique quelques-unes des allégories de ses œuvres. Même les enfants y trouvent leur compte.
C’est comme si l’artiste avait fait un voyage dans le temps et visité un magasin général pour y rapporter toutes sortes d’objets incompatibles qu’il a assemblés en les détournant de leur fonction première et en les opposant en quelque sorte, pour former une nouvelle entité.
Le sourire passé, les montages font réfléchir sur le sens plus large que ces inhabituelles combinaisons d’éléments ont pris ; « un sens plus philosophique, symbolique, plus spirituel » dira l’auteur qui avoue travailler de façon totalement intuitive et qui « n’a aucune idée de ce que ça va donner ».
Une belle phrase d’Orélien Biet : « ce qui m’intéresse dans l’art est le cheminement » beaucoup plus que le résultat. Un peu comme une vie, c’est le voyage lui-même qui est important, et non le but.
Orélien Biet donnera un atelier de création le 25 mai à 14 h. L’atelier est ouvert aux petits, de 8 ans et plus, et aux plus grands. Ce sera l’occasion de mettre en pratique un processus de création libre et spontané, en se laissant inspirer d’objets variés.
Josée Marceau
On s’en voudrait de ne pas glisser un mot sur l’excellent travail de la directrice générale et artistique, Josée Marceau, qui, exposition après exposition, réussit à toujours surprendre agréablement le public par son choix judicieux et inspiré d’artistes souvent opposés en style, mais complémentaires dans le plaisir de les découvrir.