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Le Frère Adjuteur, (1886-1961), un historien oublié

Par: André Garant, Jean-Nicol Dubé

Le « Jersey Cimetery » [sic] Où cela peut-il bien être ? Photo : Jean Nicol Dubé

Le « Jersey Cimetery » [sic] Où cela peut-il bien être ? Photo : Jean Nicol Dubé

Par André Garant

En 1935, l’année du centenaire de l’érection canonique de Saint-Georges, le Frère de la Charité Adjuteur compile le fruit de ses recherches historiques : La paroisse anglicane de Saint-Georges-de-Beauce (1re partie, 49 feuillets de 14 sur 21 cm), Précis historique sur la paroisse de Saint-Georges-de-Beauce, 1835 à 1935 (2e partie, 122 feuillets de 14 sur 21 cm). Ce manuscrit original, non publié, est conservé aux archives du presbytère de Saint-Georges. 

Comme il se doit, Adjuteur emprunte quelques renseignements glanés dans Les seigneurs et premiers censitaires de Saint-Georges-Beauce et la famille Pozer écrit en 1927 par le notaire beaucevillois, Philippe Angers(1858-1935).

Toujours en 1935, l’avocat georgien Robert Vézina fait appel aux compétences locales et régionales afin de publier Histoire de Saint-Georges-de-Beauce : il emprunte deux chapitres à Angers et aussi au Frère Adjuteur, entre autres.

Un don

Le Frère Adjuteur avait ce don de colliger les plus précieux souvenirs oraux de nos personnes âgées, mémoire vivante du grand Saint-Georges. Fils de Louis Favreau et de Élisa Langevin, Lorenzo Favreau, dit Frère Adjuteur, alias Le p’tit quart de tôle, comme les jeunes le surnommaient, est né le 11 décembre 1886 à Montréal. Il prononce ses vœux perpétuels le 20 août 1912.

Dix ans à Saint-Georges

Ses assignations professionnelles sont à l’enseignement au primaire surtout : de 1922 à 1933 à l’Institut Saint-Antoine de Montréal, du 16 août 1933 au 31 août 1943 à l’Académie Notre-Dame du Sacré-Cœur (Petit Collège incendié en 1953) de Saint-Georges-de-Beauce et de 1953 à 1958 au Mont Saint-Antoine de Montréal. À partir du 4 janvier 1958, presque aveugle, il s’y retire pour cause de maladie. Il décède à ce dernier endroit le 18 mai 1961.

Un frère occupé

Entre temps, le 30 mai 1947, le Frère Adjuteur reçoit le 1er degré du Mérite scolaire. Ses temps libres étaient accordés aux activités de costumier de pièces de théâtre, de rédacteur de biographies des Frères, de chercheur en généalogie et auteur d’enquêtes historiques. Il invente même un remède contre l’arthrite et le rhumatisme dit Adjutol.

« Les données généalogiques colligées devaient avoir aussi quelque valeur pour qu’une grande maison spécialisée lui ait emprunté, un jour, ses cahiers et ne lui ait jamais remis… Perdus, disait la direction de la maison, détruits disait un employé… dommage qu’on n’ait pas écrit sur lui, comme il l’a fait pour tant de familles beauceronnes, écrits partis en fumée ?!? », renchérit, en 2006, le Frère Édouard Bolduc, Supérieur régional.

Grâce à ses enquêtes orales, la petite histoire georgienne n’en est que plus riche. En 1935, le Frère Adjuteur dévoile : « En 1856, lors de l’érection civile de la paroisse de Saint-Georges, l’ancienne classe (tenue dans l’annexe de la maison du bedeau Augustin Turcotte par l’instituteur Jean Darveau à Jean) devint la salle du conseil, salle paroissiale, et Mlle Delvina Croteau (Mme Philibert  Gonthier) fit la classe… » À l’ombre du clocher.

André Garant

Le relevé du frère Adjuteur, du cimetière Anglican de Jersey-Mills

Le relevé du frère Adjuteur, du cimetière Anglican de Jersey-Mills

Le frère Adjuteur espérait qu’une plaque commémorative serait érigée pour nous rappeler ce cimetière. Hélas ! son vœu n’a pas été exaucé. Voici ce que j’ai trouvé sur le site comme « souvenir ».

Une suggestion : une simple plaque de granite fixée au mur de ciment qui borde le site serait très convenable. Le mur de ciment en question est celui sur la route d’entrée qui mène au barrage Sartigan, du côté est de la rivière Chaudière. Le cimetière se trouvait de l’autre côté du mur, sur un terrain sur lequel la nature a repris ses droits.

On pourrait y inscrire simplement Jersey Cemetery , et Ici fût inhumé le Dr J-H-Ernest Munkel, premier médecin de Saint-Georges et de la Beauce.

Le prix ? Quelques $ et de la bonne volonté pour se rappeler notre histoire et notre premier médecin !

Une recherche faite par un chercheur de l’Université Laval indique que les sépultures ont été déménagées au cimetière de la 2e avenue Sartigan. Cependant, au cimetière de la deuxième avenue Sartigan, il n’y a pas de noms, sur les monuments, qui correspondent à la liste du frère Adjuteur.

À propos de la Société

La Société de Généalogie niche au 4e étage du centre culturel Marie-Fitzbach, à Saint-Georges de Beauce.

Heures d’ouverture : Tous les dimanches après-midi (sauf durant les jours fériés) de 13 h à 14 h 30.

On peut rejoindre Jean-Nicol Dubé à cette adresse : [email protected]

Vous êtes invités à visiter notre site web ici : http://genealogie.beauce.voila.net

 

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