ÉLECTIONS PROVINCIALES
Beauce-Sud : débat à trois, deux par deux
Par: Joffre Grondin

Les participants : Alex Gagnon-Lacroix pour le Parti Québécois, Samuel Poulin, candidat pour la Coalition Avenir Québec, et Robert Dutil, député libéral sortant.
OPINION
La Chambre de commerce de Saint-Georges en collaboration avec Radio-Beauce organisait, le mercredi 26 mars, un débat entre trois candidats qui se présentent dans Beauce-Sud. Il s’agissait de Robert Dutil, député libéral sortant, de Samuel Poulin, candidat pour la Coalition Avenir Québec, et de Alex Gagnon-Lacroix pour le Parti Québécois.
C’est l’animateur de Cool FM Patrice Moore qui était à la barre de ces échanges fort civilisés. Disons tout de suite que si vous n’avez pas entendu ces duels à deux à la radio, que TV COGECO présentera le débat en entier dès jeudi 27 à 21 h.
Vous pourrez y voir et entendre tous les détails et faire votre propre opinion.
Pour le moment, voici quelques impressions sommaires de cet intéressant événement. Intéressant si vous suivez un peu la politique évidemment.
Une part de vrai
« Ils étaient plus d’accord que pas d’accord ». Cette phrase lapidaire d’un quidam rencontré dans un dépanneur quelques minutes après la fin dudit débat peut-elle résumer l’opinion générale ? On ne peut nier une grande convergence de vues, surtout dans les enjeux locaux.
Osez donc dire que vous êtes contre le futur simple ou même le futur antérieur du Complexe sportif, ou de la fibre optique partout, de l’aide à la relève agricole ou des PME, l’agrandissement de l’hôpital, etc, ou contre le projet suprême, la finalisation de l’autoroute croute que croute !
Impossible, tout le monde est pour. Il y a une exception pour l’autoroute, mais on en parlera une autre fois.
Les 3 en gros
On ne peut nier la grande expérience et la très grande connaissance des dossiers de Robert Dutil, assez fin renard pour terminer un aspect sur lequel il y a accord par une petite remarque piquante pour l’opposition, et ainsi renvoyer la balle. Calme, posé, égal à lui-même.
Il faut également constater la valeur de Samuel Poulin. Son expérience de communicateur dans des sujets très divers et sa facilité de parole lui permet de très bien tirer son épingle du jeu. Sa connaissance surprenante des dossiers pour un si jeune homme est un point en sa faveur. Détail : le seul à remercier à la fin.
De bas en haut
Pour Alex Gagnon-Lacroix, la pente est raide dans Beauce-Sud. Il a cependant bien présenté et soutenu ses positions avec conviction. Dommage qu’on lui ait servi les mêmes arguments à savoir que si l’ombre d’un référendum se pointait, une géhenne de feu avalerait le Québec au complet… avec 2 minutes 10 à jouer en dernière période, suivi d’une invasion de zombies cannibales mangeurs de hot-dogs, portant robes roses et bas bleus. Délirant ?
Prendre 15 minutes pour aller mettre un X sur le non, sème la terreur. Un peu bas comme argument. Et ça vient directement du cheuf.
Par contre, les échanges entre Samuel Poulin et Robert Dutil, notamment sur les régions ressources ont fourni des moments intéressants, informatifs et constructifs. Ça remonte le moral.
Évaluation subjective des trois : bon député, bon député en potentiel, bon député en potentiel à plus long terme.
Les trois s’en sont tenus à la ligne générale de leur parti respectif, ce qui est normal. On ne peut reprocher aux candidats de ne pas aller plus en profondeur que ne le font les chefs de parti au provincial. Au local, il semble que les points de divergence fondamentaux sont absents. On peut déduire que les souhaits, les besoins, les projets des citoyens de Beauce-Sud sont identifiés, ciblés et acceptés à un très haut pourcentage par tous les candidats. Bénéfique pour Beauce-Sud.
La façon de procéder peut varier, mais chacun des trois Beaucerons promet de travailler à ces projets pour le comté.
Il reste à la population à choisir son favori.
Des poli…ticiens.
D’un autre côté, en considérant l’aspect poli et respectueux des échanges des trois candidats, on peut affirmer qu’ils se sont élevés au-dessus de leur chef de parti respectif, tout en restant fermes. Ceux qui regardé le débat des chefs comprennent. L’esprit de Françoise David flottait-il dans la salle du Georgeville, où se tenait l’événement ? Après tout, en politique, tout peut arriver.
Il reste 12 jours. Une éternité en politique.
Pas de raison pour voter. En voici une toute petite, mais un peu mieux que rien. Votre vote rapporte 1,50 $ en financement au parti pour lequel vous avec voté. Pas au candidat, au parti.
Faudrait vous trouver une meilleure raison, je crois.