ROBERT DUTIL SE LANCE À SON TOUR
Par: Joffre Grondin
Devant un parterre d’une centaine de partisans, le Parti libéral a fait d’une pierre deux coups en choisissant officiellement son candidat et en lançant sa campagne électorale du même souffle. Paul Busque, président de l’Association libérale de Beauce-Sud, a provoqué les sourires quand il a déclaré d’un air faussement contrit « on a reçu une seule candidature ».
Robert Dutil sollicitera donc un autre mandat sous la bannière libérale.
« Robert Dutil, c’est celui qui a pu obtenir des services d’hémodialyse pour les gens d’ici, qui a pu obtenir que la construction de l’autoroute soit commencée à Saint-Georges, qui a pu obtenir que des projets se réalisent dans nos municipalités… un homme à l’intégrité sans failles… le seul qui a l’expérience et les connaissances pour nous représenter, nous les Beaucerons, comme il se doit », a affirmé Paul Busque en présentant le candidat.
Monsieur Dutil, homme de grande expérience, a fait un tour d’horizon assez large dans son analyse de la situation qui a mené aux élections. Il rappelle à son auditoire que son retour à la politique en 2008 avait été motivé par la politique des régions ressources, établie par le gouvernement de l’époque, qui créait une concurrence déloyale.
En mode attaque
D’après son analyse, Madame Marois a violé sa propre loi, qui prévoyait des élections à date fixe, et n’a pas non plus présenté les crédits du budget, c’est-à-dire les dépenses détaillées, et ce, pour cacher l’ampleur des coupures qu’elle doit faire parce qu’elle « ne peut générer les revenus qu’il faut à l’état par la stimulation économique pour rencontrer l’ensemble de ses dépenses » lance le candidat, y voyant là « une gestion économique d’amateur ».
Revenant aux régions ressources, il rappelle qu’il avait demandé à l’homme d’affaires François Legault, qui était au PQ à ce moment, s’il aurait « accepté que le gouvernement subventionne des entreprises concurrentes à la vôtre ? » L’ex-député rappelle que la Beauce subissait la situation, car elle n’était pas classée dans les régions ressources, donc ses entreprises n’étaient pas subventionnées, ce qui a fait perdre beaucoup d’emplois.
De retour au présent, le livre de Monsieur Legault, sur le Plan Saint-Laurent, serait, selon monsieur Dutil, « l’équivalent d’un plan sur des régions ressources… pas un mot sur la Beauce », en 288 pages.

Cette photo donne une idée de l’ambiance qui régnait dans la salle. À l’avant, Robert Dutil et son épouse.
La Beauce d’abord
« Mon allégeance va d’abord à la Beauce » tient à préciser Robert Dutil. Les dossiers, il les connait sur le bout des doigts : le Pavillon du cœur maintenant réglé, le Centre sportif à compléter, l’autoroute 73, à terminer en priorité, mais dont on doit maintenant commencer à travailler la continuité jusqu’à l’étape transfrontalière, le centre de gérontologie, et même le dossier de la 107e rue dont les données sont à venir.
Jeunesse et expérience
« Je suis en pleine forme », avait lancé Robert Dutil quelque part vers le début de son allocution. Une vingtaine de minutes et une prestation impeccable plus tard (ceci dit sans parti pris et en toute objectivité), lorsqu’un journaliste lui fait remarquer que le total de l’âge de ses adversaires est moins élevé que le sien, Robert Dutil a un sourire.
J’ai oublié sa réponse. Le sourire était suffisamment éloquent.
Le candidat en un clin d’œil
Robert Dutil est détenteur d’un baccalauréat en enseignement et d’une maîtrise en administration des affaires. Sur la scène municipale, il a été maire de la Ville de Saint-Georges ainsi que préfet de la MRC Beauce-Sartigan. Après avoir été député de Beauce-Sud de 1985 à 1994, il travaille comme gestionnaire de grandes entreprises pendant 14 ans et effectue un retour en politique en 2008. Robert Dutil cumule 12 années à titre de ministre dans différents ministères, cette expérience faisant de lui un parlementaire maîtrisant les rouages de l’administration gouvernementale.
Vous avez 33 jours pour vous informer et prendre position. Comme l’a dit Robert Dutil, chaque vote est important, mais il faut qu’il soit dans la boite de scrutin.