Ajoutez ce site comme page de démarrage

DANAKI EXPOSE À LA BIBLIOTHÈQUE MADELEINE-DOYON

Du trois dans un !

Par: Joffre Grondin

Danaki, Michel Chouinard, Solange Gingras et Hugues Nolet-Voyer devant quelques unes de leurs oeuvres.

Danaki, Michel Chouinard, Solange Gingras et Hugues Nolet-Voyer devant quelques unes de leurs oeuvres.

Danaki sera à la bibliothèque Madeleine-Doyon de Beauceville pendant tout le mois de janvier. Les connaisseurs d’art savent que Danaki n’est pas un nouveau groupe rock, mais un trio d’artistes qui combinent leurs talents pour créer des oeuvres de toute beauté. De quel genre ? Indice : Danaki est un vocable amérindien qui signifie autochtone dans la langue algonquine. 

Danaki, dont la mission est de préserver et de faire connaitre la culture amérindienne,  réalise des peintures sur peaux d’animaux. Les peaux, données par des chasseurs, sont traitées selon les méthodes traditionnelles typiquement amérindiennes.

Si vous allez, ou quand vous irez visiter l’exposition, vous pourrez lire les 13 étapes nécessaires pour en arriver à créer le cadre sur lequel le peintre fixera son inspiration.

Les résultats sont superbes et possèdent un charme très particulier. Sans vouloir aucunement déprécier les formes plus habituelles de peinture, on peut remarquer que ces oeuvres ont comme une valeur ajoutée qui les fait ressortir.

Vernissage

Au cours du vernissage, le jeudi 9 janvier, le maire de Beauceville, Luc Provençal, s’est fait presque lyrique envers Danaki, mais tout à fait sincère. Extrait. « Vous traduisez la Beauce en couleurs, mais vous traduisez en même temps l’origine de la Beauce, nos racines… vous nous contez nos origines ».

 Le cadre impose certaines contingences avec lesquelles le peintre doit composer, mais en même temps se servir pour faire ressortir l’oeuvre cachée.

Le cadre impose certaines contingences avec lesquelles le peintre doit composer, mais en même temps se servir pour faire ressortir l’oeuvre cachée.

Danaki c’est…

Solange Gingras, d’origine huronne a complété une technique en sciences naturelles au Cégep de Sainte-Foy. Membre du Clan du Chevreuil, des ateliers de fabrication du tambour ont fait ressortir en elle une affinité avec ce travail, en particulier comment traiter les peaux de chevreuil.

Michel Chouinard est Abénakis et a absorbé depuis son enfance les connaissances amérindiennes des ainés, fabricants de raquettes, de tambours et tanneurs de peaux,  de même que la connaissance des plantes médicinales et de la spiritualité amérindienne qui a une vision d’union avec la nature.

D’origine iroquoise, Hugues Nolet-Voyer n’a plus besoin de présentation. On retrouve ses oeuvres à travers le monde. Il a, entre autres, enseigné à Drummondville la peinture sur meubles en utilisant des transparences, technique qu’il avait développé et qu’il utilise encore avec virtuosité.

La découverte de ses origines amérindiennes a donné un autre souffle à sa créativité. Côté technique, peindre sur une peau n’est pas banal. Sans révéler de secrets, mentionnons en passant qu’il utilise surtout de la résine d’alkyde, qui sèche rapidement. D’autre part, la forme du support et de la peau impose presque au peintre des contingences qu’il doit utiliser pour que l’oeuvre puisse atteindre sa plénitude.

Au cours du vernissage, le maire de Beauceville, Luc Provençal, s’est fait presque lyrique envers Danaki, mais tout à fait sincère. « Vous traduisez la Beauce en couleurs, mais vous traduisez en même temps l’origine de la Beauce, nos racines… vous nous contez nos origines », a-t-il déclaré.

Michel Chouinard dégage une intégration de la spiritualité amérindienne qui ne peut pas être feinte.

Michel Chouinard dégage une intégration de la spiritualité amérindienne qui ne peut pas être feinte.

Prophétie

Michel Chouinard a même évoqué une prophétie ancestrale qui disait qu’au « huitième feu, la voix des ancêtres se ferait entendre… et prendrait la place qui lui revient ». C’est un peu le rôle que se donne Danaki, dit-il, proposant que Beauceville puisse être le chef-lieu de Danaki, « le porte-étendard de la voix de nos ancêtres », proposition auquel le maire Luc Provençal répond spontanément que l’approbation de la municipalité « ne serait pas difficile à obtenir ».

Wow ! Et j’ai oublié de mentionner que chacune de ces petites merveilles peuvent se retrouver dans votre maison. Elles sont à vendre. Des années de doux plaisir chaque fois que vous posez vos yeux sur elle.

Wow ! Et j’ai oublié de mentionner que chacune de ces petites merveilles peuvent se retrouver dans votre maison. Elles sont à vendre. Des années de doux plaisir chaque fois que vous posez vos yeux sur elle.

Un livre avec ça ?

Quelques livres de spiritualité et de sagesse amérindienne, notamment de Jacques Languirand, qui se trouvaient sur une table lors du vernissage fournissent une excellente occasion de fouiller plus en profondeur cet héritage qui nous est commun. Après tout, en lisant ou relisant le livre toujours réédité de Madeleine Ferron et de son époux le juge Cliche on y apprend que près d’un québécois sur deux aurait du « sang indien ». La différence avec autrefois est qu’on commence à en être fier au lieu de le cacher.

Prenez quelques minutes pour aller visiter l’exposition, sur les heures d’ouverture de la bibliothèque, que retrouvez ici :http://bit.ly/1esvpTj

St-Côme
Raymond Vachon
SHSartigan
CarteVetementsSevigny
PBeauceville
CarteDanaki

Chercher dans les archives

Chercher par date
Chercher par catégorie
Chercher avec Google

Galerie photo