LAURA SECORD, VENDEUSE DE CHOCOLAT…? OU NON.
Par: Rolland Bouffard, collaboration spéciale
Bien des gens croient que Laura Secord est une marchande de chocolat… Alors qu’en réalité elle est une héroïne de guerre. Elle a vécu en Ontario, dans la région de Niagara. Le propriétaire d’une entreprise de friandises a donné ce nom à ses boutiques en reconnaissance du courage et de la loyauté du personnage.
Un couple d’amis me racontait que lors d’un voyage dans la région de Niagara-on-the-Lake, ils avaient vu une affiche annonçant la visite de la maison de Laura Secord. La décision était aussitôt prise de faire un arrêt à cet endroit.
Un goût pour le chocolat.
Les parents, autant que les enfants, salivaient déjà à la pensée de se régaler de chocolat. À leur grande surprise, arrivés sur les lieux, ils découvrent que Laura Secord est une héroïne de la guerre de 1812, permettant ainsi d’apprendre l’histoire de Laura Ingersoll Secord, mais de rester sur leur appétit à l’idée d’une savoureuse dégustation de chocolat.
Laura Ingersoll est née au Massachusetts, ses parents, des loyalistes, déménagent dans le sud de l’Ontario alors qu’elle est toute jeune. La ville où ils s’installent prend le nom de famille de son père Thomas Ingersoll, le code postal de la municipalité est N5C 2V5. Plus tard, elle se marie à James Secord. Ils habitent le village de Queenston situé sur la rive ouest de la Rivière Niagara.
Son mari, James Secord, un sergent de la milice est blessé lors d’une bataille. Laura prend soin de lui. Il est confiné à la résidence, ne pouvant pas marcher et se déplacer facilement.
L’histoire ou la légende qui la rendra célèbre.
Comme l’avait fait l’Américain Benedict Arnold lorsqu’il avait traversé la Beauce avec sa troupe de miliciens pour aller attaquer les Britanniques à Québec en 1775 (BeauceMagazine : https://beaucemagazine.com/?p=5216 ). Cette fois au début des années 1800, les Américains attaquent les Britanniques du côté de la péninsule du Niagara, située entre le lac Ontario et le lac Érié.
En juin 1813, lors d’une soirée mondaine, le général américain bavarde à des amis son intention et ses plans pour aller attaquer le général britannique FitzGibbon à Beaver Dams. Laura a connaissance de cette conversation. Le secret ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde.
Elle raconte à son mari ce qu’elle a appris. Ils conviennent qu’il faut prévenir le général FitzGibbon que les Américains préparent une attaque contre les Britanniques au poste de Beaver Dams. Son mari ne pouvant se déplacer à cause de son invalidité, c’est elle qui ira porter la nouvelle.
Elle se rend à Beaver Dams à pied à travers champs et forêts, pour éviter d’être repérée par les sentinelles américaines installées à des points stratégiques le long des routes. Une distance d’une trentaine de kilomètres. Chemin faisant, elle rencontre un Indien qui connaît les lieux et l’accompagne jusqu’à destination.
L’alerte donnée par Laura Secord et d’un éclaireur iroquois a permis aux Britanniques, accompagnés d’un contingent d’Iroquois, de combattre les Américains et de conserver le contrôle de la région de Niagara.
En juin 2013, pour célébrer le 200e anniversaire de la marche de Laura Secord, un groupe de personne a refait le parcours à pied, suivant le mythique sentier que Laura Secord avait emprunté en 1813.
Mais toujours pas de chocolat dans cette histoire… !
∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩∩
Profitons-en pour dire un mot sur la fameuse guerre de 1812, la favorite du PM du Canada, Steven Harper.
Cette guerre a opposé les États-Unis à l’Empire britannique. Elle eut lieu entre 1812 et 1815 sur trois théâtres d’opérations : l’océan Atlantique, la région des Grands Lacs et les États du Sud. Au début de la guerre, les États-Unis tentèrent d’envahir les colonies britanniques nord-américaines, mais furent repoussés : prise de Détroit et défaite à Queenston Heights, près de Niagara.
La marine
Puis, la Royal Navy fit le blocus de la côte Est américaine, ce qui affaiblit l’économie américaine. Cependant, le blocus favorisa l’émergence de l’industrie locale.
Leur domination des mers permit aux Britanniques de mener des raids côtiers et même d’incendier Washington en août 1814. En revanche, les batailles navales sur les Grands Lacs tournèrent à l’avantage des États-Unis.
La fin
Bien que les Britanniques aient eu le dessus dans la plupart des engagements, la grande majorité des batailles font partie du mythe américain, en particulier la bataille de La Nouvelle-Orléans, au cours de laquelle le général Andrew Jackson, un futur président, infligea aux Britanniques l’une des plus sévères défaites de leur histoire. C’est ainsi que se termina la guerre. Source : résumé de Wikipédia