UNE PREMIÈRE EN RÉGION
Deux prix prestigieux pour l’APMHC
Par: Joffre Grondin

Le président de l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland, Jean Poulin, reçoit le prix Phénix des mains du ministre de l’environnement, Yves-François Blanchet
Le mercredi soir 25 septembre marquera d’une pierre blanche la Beauce. L’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland était finaliste au plus prestigieux prix en environnement au Québec : les Phénix ; et le président Jean Poulin n’est pas revenu les mains vides.
La cérémonie de cette 16e édition était sous la présidence du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, M. Yves-François Blanchet et se déroulait dans la salle du Conseil législatif de l’Assemblée nationale du Québec, aussi appelée le salon rouge, avec plusieurs visages connus dans la salle.
On pourrait recommander à tous les Québécois d’essayer d’aller passer au moins dix minutes de leur vie dans le salon rouge. C’est très beau.

Jérôme Dupras, président de la Fondation des Cowboys fringants et bassiste du groupe, Françoise Bellemare, chargés des communications de la Fondation, Jean Poulin, président de l’APMHC, Dominique Lamarre, secrétaire et André Roy, grand ami et collaborateur depuis le début et bien d’autres choses.
Ah ! oui, l’animatrice de la soirée était Sophie Prégent. Ça aurait pu être pire !
On a gagné en double !
Quatorze catégories étaient en lice. L’APMHC était inscrit dans la catégorie organismes à but non lucratif, institutions autres que scolaires et associations. Évidemment, être finaliste était en soi un honneur, mais… on pense toujours au premier prix.
Les milieux humides de la Cumberland commencent à être connus en province. Le projet est de loin le plus important en Beauce-Appalaches, et son implantation, son développement, la ténacité et l’acharnement que les nombreux partenaires dans le projet mettent à son expansion sont maintenant considérés en province comme une réalisation majeure, même si le milieu ne semble pas encore vraiment réaliser pleinement l’ampleur de l’oeuvre.

André Roy, Dominique Lamarre, Louis-Gilles Francoeur, journaliste au Devoir et Jean Poulin. La tension est tombée, on peut se permettre un petit verre.
Est-ce que c’était suffisant pour avoir le premier prix ?
Quand le ministre Yves-François Blanchet a nommé le gagnant, la délégation beauceronne arborait un large sourire. Gagné !
Il restait cependant une dernière catégorie, la bourse du ministre de l’Environnement. Pour cette bourse, toutes les catégories sont en lice. Le président Jean Poulin avoue qu’après son premier prix, « la bourse, je n’y pensais même pas ».
Cette année, deux organismes étaient ex aequo, le ministre a donc décidé de doubler la mise. Deux bourses de 5 000 $ ont été décernées, dont l’une à l’APMHC.

Jean poulin, Dominique lamarre et le maire de Saint-Gédéon, Éric Lachance, également membre du jury.
Félix Leclerc aurait pris la parole pour dire que les grenouilles de la Cumberland sont heureuses et que « les crapauds chantent la liberté ».
Jury
Le jury était composé de 7 membres de milieux divers. Mentionnons Louis-Paul Allard, président fondateur de la Fondation québécoise en environnement et membre du Cercle des Phénix, un groupe sélect qui compte maintenant 39 personnes avec la nomination, cette année, de madame Nathalie Zinger. Un membre du Cercle des Phénix est une personne qui a apporté une contribution exceptionnelle au monde de l’environnement.
Un autre membre du jury qui peut surprendre est le maire de Saint-Gédéon. Apparemment la surprise disparaît quand on examine sa feuille de route environnementale. Il va falloir creuser le sujet, car les membres du jury ne posent pas leur candidature sur le poste, ils viennent sur invitation. Il y aurait eu à Saint-Gédéon des premières provinciales qui ont fait les manchettes locales à l’époque qu’il faudrait remettre à jour et souligner le travail de ces visionnaires.
On ne peut passer sous silence la présence de Jérôme Dupras, président de la Fondation des Cowboys fringants ; nous parlons du bassiste du groupe, qui poursuit des études de doctorat au Département de géographie de l’Université de Montréal et dont le sujet de doctorat est l’évaluation économique de la protection environnementale, ce qui consiste à développer des marqueurs économiques afin d’attribuer une valeur à l’environnement naturel.
Quelquefois surprenant ces artistes !
Réseautage
Évidemment, quand on se retrouve dans une salle où tout le monde présent oeuvre dans le milieu de l’environnement, le moment est parfait pour faire du réseautage, créer, renouer ou solidifier des contacts, apprendre des trucs, en échanger. Le milieu est fertile.
Le président Jean Poulin confiait que c’était grâce aux articles du journaliste Louis-Gilles Francoeur que l’APMHC avait pris son envol. L’homme était dans la salle, souriant et sympathique.
Le ministre Blanchet a annoncé que suite à l’adoption d’un nouveau règlement, « le Québec sera le premier et le seul en Amérique du Nord à se donner un objectif de 25 % de moins de gaz à effet de serre (GES), en prenant pour base 1990 ».
Ça finit bien, on respire déjà mieux.
Et les crapauds chantent la…. li…. ber….té… Yeah !