RÉCITALS DE L’ÉTÉ GEORGIEN
Sourires sous parapluie avec la chorale de la Fadoq

12 juin, la chorale de la Fadoq lance la saison d’été 2013, les voici quelques minutes avant … le go!
Les récitals de l’été Georgien 2013 ont été officiellement lancés mercredi 12 juin. On connait bien la grande variété de styles qui est présentée à l’Arborétum, grâce à la fine touche de Caroline Veilleux à la programmation. Cette année, c’est la chorale de la Fadoq St-Georges qui a présenté le premier récital de l’été, un répertoire consistant en grande partie d’airs qui ont bercé l’enfance des années 40, 50, 60, 70, 80, 90…
C’est drôle, il y a comme une impression que la chorale de la fadoq ratisse large. En fait, c’est exactement ça, l’expérience le permet. De belles chansons, Leclerc, Ferland,
les enfants du Pirée, du Sweet People, une polka, Amor, Edelweiss, La compagnie créole, le thème du parrain, le thème de 1492. C’était pas mal du tout finalement. La forêt de parapluie a beaucoup apprécié.
Moment fort
Parlons du parrain. La célèbre série « Le parrain » est toujours présente dans les mémoires, et quand le président Yves Caron est arrivé déguisé en parrain, marchant lentement avec sa canne et sa valise pendant que la chorale interprétait la chanson thème, une audience amusée et conquise a éclaté en sourires quand il a offert l’enveloppe brune bourrée de billets (du dollorama:-)).
Il pleuvait… presque
On ne peut pas vraiment dire qu’il pleuvait, mais ce n’était pas sec. Les parapluies — on est prévoyant — étaient utiles de temps en temps. Heureusement, la qualité de l’audience qui fréquente les récitals est connue, du raffinement capable d’apprécier différents niveaux et styles, c’est pourquoi, le niveau d’applaudissement était compréhensible. Il est difficile d’applaudir en tenant un parapluie.
Il faut dire qu’à la fin — merci Caroline — tout le monde s’est levé pour applaudir des deux mains, sans parapluie. Les applaudissements sont le steak des artistes à ce qu’ils disent. À la fin, on a eu un bon repas.
Le son : mystère résolu
Il est toujours difficile de savoir comment une chorale va « sonner ». Quelqu’un — qui a de l’oreille — a confié, à la sortie, qu’il « avait entendu des voix qu’il n’avait pas entendues au concert. Avez-vous changé quelque chose ? C’était plus beau », s’est-il enquis ? S’enquérir, que c’est donc beau.
En fait, rien n’avait été changé. La réponse est dans la prise de son du kiosque de l’Arborétum. Style musique qui s’occupe du son depuis plusieurs années, a constaté qu’il est fatalement plus facile de saisir une chorale concentrée dans un kiosque que lorsqu’elle est dispersée sur une scène. Même chorale, meilleur son. Youppi!
Il a été souligné que le programme était entièrement français, composé de mélodies appréciées de tous. Étrange d’être pratiquement obligé de souligner ce fait dans la Beauce profonde où près de 100 % de la population parle québécois, mais où plusieurs s’obstinent à penser que le boutt’ du boutt’, c’est l’amaricain comme but dans la vie. Être bilingue « dans les deux langues », dirait Elvis Gratton, c’est excellent, déprécier sa langue maternelle, c’est pas fort, fort. On peut adorer CCR, Elvis, Roy Orbison, Alabama, etc., sans négliger le répertoire québécois, l’un des plus créatifs au monde.
Ceci dit, la prestation de la chorale de la Fadoq était un beau succès. N’oubliez pas le prochain spectacle, le 19 juin, de Geneviève Morin.
La chorale de la Fadoq St-Georges souhaite à ceux qui vont suivre une meilleure température… mais vous ne pourrez pas avoir de meilleur public.