CONCERT ANNUEL
Le Parrain rend visite à la FADOQ
Par: Joffre Grondin

Personne n’échappe aux enveloppes brunes apparemment, même pas notre nouvelle chef de choeur Micheline Mathieu que le Parrain a visité. Photo: Florent Morin
Poursuivant la tradition de donner son concert annuel vers la fin d’avril, la chorale de la Fadoq St-Georges s’est une fois de plus exécutée ce vendredi soir, devant une salle bondée venue pour entendre ces airs souvent un peu vieillots qui ont bercé leur enfance, et se laisser aller dans les souvenirs agréables qu’elles évoquent.
On a même eu droit à la chanson thème du Parrain, version de The Godfather, avec le parrain lui-même, en la personne du président Yves Caron, qui est venu remettre une enveloppe brune à la pianiste. Que voulez-vous, il faut être de son temps !
Un autre cycle
Cette année était un peu spéciale pour la chorale. Après sept ans d’habitude avec André Goulet qui avait tenu le fort avec brio, tout en imprimant sa personnalité autant que sa musicalité au modelé du choeur, le voyage avait été beau et serein.
La chorale se trouvait maintenant dans la position du démissionnaire.
Il fallait se découvrir et s’habituer à une nouvelle direction. Une position ouverte quoi !
Encore fallait-il la trouver ! Et encore fallait-il que nous sussions où chercher. Nous cherchâmes, oui, madame, nous cherchâmes, et nous la trouvâmes.
Survint donc Micheline Mathieu. Changement de contexte. La chorale était maintenant dans la position du renard et du Petit Prince de Saint-Exupéry, il fallait mutuellement s’apprivoiser.

Tout le monde est habillé en noir et blanc, mais on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de couleurs. Photo : Florent Morin
En voyant les partitions, quelques-uns se sont littéralement évanouis ; la majorité toutefois a décidé d’y regarder de plus près et de voir où tout cela allait mener. L’idée d’un concert annuel avait été abandonnée. Cependant, on avait peut-être sous-évalué l’âge, l’expérience, la patience et reconnaissons-le, au moins un peu de talent.
Quelque part après les Fêtes, le virage a été négocié, avec prudence et sécurité, et l’ambiance s’est mise en mode concert… avec une petite inquiétude en fond de scène, il faut l’avouer.
Avec 7 nouvelles pièces sur 18 écrites en 4 voix, ce à quoi une majorité n’était pas habituée, la courbe d’apprentissage était raide. En comparant la musique à la nourriture, les 7 nouvelles, c’était pas du manger mou !
Heureusement, pour la majorité du programme Les immortelles, La mer, Hymne au printemps, Amor, Chanson italienne, et Les enfants du Pirée, pour ne nommer que celles-là, sont tellement maitrisées, donc sécurisantes, que le niveau de confiance était au beau fixe.
Finalement, il y a eu 4 rappels. Ça, ça vous encourage des retraités pas à peu près.
Et pour paraphraser ce que quelqu’un disait dans une très vieille émission de télévision dont j’ai oublié le nom, « À l’année prochaine… si Dieu le veut ! »