POLITIQUE POUR LES AÎNÉS (1)
Le vrai problème est la solitude
C’est la grosse mode ces temps-ci que chaque municipalité ait sa politique des aînés. Tant mieux. Saint-Georges ne fait pas exception. La ville a donc mis sur pied une équipe, et différentes rencontres de discussion ont été organisées pour connaitre les besoins, les intérêts et les opinions d’une palette assez large d’ainés, qui permettraient d’articuler un plan d’action simple, espérons-le, et efficace. Pas trop cher, non plus, ça ne ferait pas tort.
Toujours est-il que l’une de ces rencontres avait lieu à l’Hotel de ville ce mercredi 27 mars. Une trentaine de personnes, intéressantes et pleines d’idées avouons-le, s’y étaient rendues. Notons en passant qu’il y a environ 9 000 citoyens de 50 ans et plus de contribuables, soit environ 27 % de la population. Ils doivent être entendus.
« Aucune prise de parole n’est obligatoire », spécifiait le communiqué. « Il y aura seulement des échanges entre les gens sur différents thèmes ». Ce qui fut. Il s’agissait de répondre à des questions, combien de femmes, combien d’hommes ? Simples collections de données. Par contre, on a pu rapidement sentir que les fournisseurs de données, qui se situaient entre 60 et 75 ans environ, voulaient dépasser le « bonjour groupe » pour pénétrer plus avant dans un échange.
Être actif, c’est beau, mais…
Les premières questions ont porté sur les activités des aînés, en divisant les sexes. Les réponses étaient plutôt timides au début, mais ont graduellement révélé une variété d’activités « effrayante » dans leur diversité.
Les ainés font tout : jardinage peinture, observation d’oiseau, marche, danse, vélo, artisanat, tonte de pelouse, VTT, golf, raquette, chanson, ski de fond, lecture, informatique, mots croisés, écriture, photographie, chasse et pêche, quilles, voyages, généalogie; ils vont aux Amants de la scène, à la bibliothèque, aux pistes cyclables, à l’Arborétum pour les concerts, au parc des 7 chutes avec leurs petits enfants, à l’anneau de glace… ils vont partout, et même ailleurs, à la Roche d’or, à Lac-Etchemin pour la plage, à Nashville en Beauce, à Saint-Victor pour… et partout ailleurs, MAIS…
Être seul
… soudain, alors que la collection de données allait très bien, une femme a lancé : « on est seule », et cela a changé l’ambiance. Femme ou homme, quelqu’un qui est seul est seul.
On a immédiatement senti une animation perceptible dans la salle. « On est seul » touche une corde sensible. En fait, il semblerait qu’une ligne directrice ait fait lever la tête à cause d’un point vital.
Le nombre d’activités n’a pas vraiment d’importance. Ce qui se dégage est clairement le fait de la solitude, mais il y a plus. C’est ce que nous verrons demain. Bonne nuit !
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