CONSTAT DU DÉPUTÉ ROBERT DUTIL
Des projets sur la glace et de l’argent à trouver
Par: Joffre Grondin

Une vue de la « côte à Maheux » vers Saint-Georges. On voit la partie sécuritaire, la première partie d’un long S dont l’amorce de la dernière boucle se fait tout en haut de la côte avec vision nulle.
Une nouvelle session de l’Assemblée nationale se prépare. L’inévitable projet régional est l’autoroute dont rêvaient nos grands-pères, et dont les derniers contrats qui devaient être donnés cet automne ne l’ont pas été. « Il semble bien qu’on ait décidé de retarder l’ensemble des choses », confie le député de Beauce-Sud et leader de l’opposition officielle Robert Dutil, avouant que c’est « frustrant de ne pas avoir de réponse du ministre » des Transports Sylvain Gaudreault.
« J’espère me tromper. Aux crédits, je vais poser la question », poursuit Robert Dutil en référant aux crédits dont nous allons traiter plus loin.
Dangerosité des routes
Plusieurs points précis sur les routes du comté, une quinzaine en fait, étaient identifiés comme dangereux. Graduellement, au cours des années, ils ont été mis aux normes. Le dernier endroit qui n’est pas encore aux normes actuelles, mais qui devrait l’être bientôt est la « côte à Maheux » sur la route de Saint-Martin.
Le projet avait été scindé en deux parce que les coûts étaient importants ; la première moitié du projet a été complété il y a plusieurs années (1985). Le dossier a été réactivé par monsieur Dutil, c’est un projet de 3 M, et la dernière partie « est prête à être donnée ». L’ancien ministre travaille à ce qu’elle le soit.
Complexe sportif
Concernant le projet de complexe sportif à Saint-Georges, il semble y avoir peu d’espoir d’obtenir un résultat concret. Le député est cependant d’avis que « le projet pourrait être reporté, mais pas sabordé ».
Les crédits
En annonçant pour le lendemain, 5 février, la tenue du caucus libéral pour élaborer leur stratégie et déterminer leurs priorités pour se préparer à la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, Robert Dutil confie que « le Sommet sur l’éducation supérieure et les nombreuses coupures budgétaires dans les différents ministères retiendront l’attention des députés ».

L’amorce de la dernière boucle se fait tout en haut de la côte avec vision nulle. Il y a du dynamitage en vue. C’est pourquoi le projet est de trois millions. L’amélioration des routes réduits les accidents.
Où va aller l’argent
L’étude des crédits est une étape importante qui revient chaque année. Le gouvernement les soumet à l’Assemblée ; cette dernière doit les étudier et décider si elle les accorde ou non par une loi de crédits. En période de gouvernement minoritaire, cette étape est particulièrement délicate.
La position du député est claire. « Je pense que les Québécois prendront pleinement conscience de la portée des choix de ce gouvernement lors de cette étude des crédits. Déjà, nous pouvons constater les effets dévastateurs qu’auront les décisions de Mme Marois sur les services et la recherche en santé, en culture, sur les infrastructures, sur la vitalité de nos régions ». On peut s’attendre à tout.
De l’argent à trouver
Selon monsieur Dutil, il faut trouver une juste balance entre les coupures et les revenus pour arriver à un budget balancé. D’accord avec le gouvernement actuel pour atteindre l’équilibre budgétaire, ce sont les moyens employés qui sont cause de divergence.
Faisant allusion aux coupures annoncées en recherche, Robert Dutil allègue que ces « coupures sont relativement minimes avec un impact considérable… Ce qu’on sauve est relativement modeste pour des conséquences qui nous apparaissent, à long terme, considérables ». Ça fait partie, selon lui, du choix du gouvernement de dire « nous on s’en va vers plus de coupures parce qu’on ne veut pas augmenter nos revenus », comme nous l’avions prévu avec des moyens que nous estimions raisonnables.
Régions ressources
Le problème des régions ressources que le gouvernement libéral était en voie d’abolir (pour 2014) est repris par le PQ. « Qu’est-ce qu’on peut faire dans les quelques régions qui vont mal ? Qui doit-on aider, de manière raisonnable et spécifique ? Il faut aider les régions autrement qu’en encourageant la concurrence déloyale. Si on s’en va vers cette hypothèse-là [des régions ressources], il faut que le programme soit différent ».
Réflexions d’une certaine sagesse ou plutôt d’une sagesse certaine d’un politicien d’expérience qui a vu beaucoup d’eau couler sous les ponts.