BILAN DE LA PREMIÈRE SESSION
Beaucoup de travail de fait, mais aussi des reculs
Tout en admettant que la session parlementaire qui vient de se terminer n’ait pas été improductive, car du travail a été fait, elle a été marquée par les reculs du gouvernement. C’est le message que livrait le député de Beauce-Sud et leader de l’opposition officielle, M. Robert Dutil, en présentant un bilan de cette première session depuis l’élection du 4 septembre dernier.
« Il y a eu beaucoup de travail d’accompli, puisque plusieurs des 15 projets de loi présentés par le gouvernement exigeaient que des amendements importants y soient apportés », a déclaré Robert Dutil. Il y eut, par exemple, 95 amendements sur 75 articles pour le projet de Loi 2 sur le financement des partis politiques.
À titre de porte-parole en matière d’Institutions démocratiques, M. Dutil a travaillé à bonifier le projet de Loi 2, qui a été adopté par l’Assemblée nationale. « Je suis particulièrement satisfait que notre proposition de plafond des dépenses électorales à 8 M$ ait su rallier les autres partis. De plus, dans le dossier du placement syndical, nous avons proposé un règlement qui a finalement été retenu par le gouvernement », a souligné le député de Beauce-Sud.
D’après lui, ce qu’il qualifie des « débuts chaotiques du gouvernement », ont mené à la présentation précipitée du Budget 2013-2014. Ce serait pourquoi l’opposition officielle a demandé le retrait des mesures fiscales rétroactives et a plaidé pour le maintien du Fonds des générations pour réduire le poids de la dette.
M. Dutil estime que l’opposition officielle a su travailler efficacement devant des choix qu’il qualifie d’irresponsables, qui ont conduit le gouvernement à faire de constants reculs.
Parmi les décisions controversées, le député de Beauce-Sud s’interroge sur le jugement de Pauline Marois. Il mentionne notamment la nomination de Daniel Breton comme ministre et le « 2 pour 1 » qui a été donné à André Boisclair.
Il déplore également le dépôt des crédits budgétaires 2013-2014, où le régime minceur est à l’honneur, tout juste avant l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale. Se référant au fait qu’il n’y a eu qu’une période de questions après le dépôt, M. Dutil déduit qu’en « cachant les faits, le gouvernement de Pauline Marois a voulu éviter les questions et elles sont nombreuses ».
Plan Nord et coupures
« C’était un plus important pour l’économie du Québec, qui est en train de se transformer en moins important… Cela va toucher les revenus de l’État si on met un frein trop considérable » au Plan Nord, affirme le député.
Constatant que les coupures ont frappé presque partout, il soutient qu’il « faut éviter de trop couper dans les revenus de l’État ».
« La conséquence peut être un ralentissement tous azimuts de l’économie du Québec », prévient-il, comme dans certains pays d’Europe où le chômage est énorme.
La ministre
« Madame Ouellet est une radicale de l’environnement, n’oublions pas ça. On a mis aux ressources naturelles, une radicale de l’environnement qui est plutôt contre le développement » assène l’ex-ministre, qui ne fait pas dans la tendreté sur ce point.
Autoroute : « on attend encore ».
Dans le dossier de l’autoroute, dossier crucial pour la région, il rappelle que l’un des trois contrats à partir de Beauceville devait être attribué cet automne. L’automne tirant à sa fin, « je cherche d’ailleurs à savoir quel sort est réservé à l’autoroute 73 et à date, je n’ai pas de réponse », a déclaré Robert Dutil.