Les 3 Lexoviennes terminent leur séjour
Par: Joffre Grondin
Guy-Paul Côté, du Comité d’échange s’adresse aux participantes : Kimberley Bourque et Agathe Desmares; Juliet Uraz et Sandrine Loubier; Marie-Adélaïde Jousset et Mélanie Blais. On se doit de souligner leur qualité. Elles sont articulées, observatrices, etc. On n’envoie pas n’importe qui et ça paraît.
Les échanges entre la ville de Lisieux en Normandie et de Saint-Georges en Beauce sont en place depuis très longtemps. Ce n’est cependant que la quatrième année que des échanges d’étudiant(e)s peuvent se réaliser, grâce au protocole d’échange mis en place par les comités de jumelage entre les deux villes.
Les trois québécoises, Mélanie Blais, Kimberly Bourque et Sandrine Loubier ont séjourné à Lisieux du 10 au 24 novembre. Reçues dans les familles d’accueil de la personne avec laquelle elles étaient jumelées, elles ont rendu la pareille à leurs consoeurs de Normandie, Marie-Adélaïde Jousset, Agathe Desmares et Juliet Uraz, du 24 novembre au 8 décembre.
Interrogées du coq à l’âne sur leurs impressions, on s’aperçoit tout de suite que les sympathiques adolescentes ont adoré l’expérience. Des deux côtés, l’expérience est enrichissante. On ne peut connaître un pays en deux semaines, mais on peut en apprendre beaucoup.
Coup d’oeil sur les systèmes scolaires
La majorité de leur temps étant dans une école, lycée ou polyvalente, les filles ont constaté des différences assez frappantes dans les systèmes d’enseignement. En France, les cours se donnent de 8 h 30 à 18 h, ce qui fait entre 35 et 38 heures par semaine. Au Québec, c’est 25 heures, avec des cours « interactifs » et des « activités ».
Questionnée pour savoir si cette douzaine d’heures supplémentaires faisait une différence, Agathe Desmares, qui avouait ne connaître du Canada que le sirop d’érable avant d’arriver, répond simplement qu’il y a « plus de bourrage de crâne » en France, et qu’ils doivent prendre beaucoup de notes parce qu’il y a peu de photocopies données par les professeurs.
Monsieur Christian Lagueux, enseignant en histoire à la polyvalente Saint-Georges recevait les élus, les membres du comité et la presse dans son local, un véritable musée comprenant des reproductions d’objets historiques. Tout ce beau monde était assis à des vrais bureaux comme il y en avait il y a 60 ans dans les écoles.
Autre continent, autres moeurs
Le vocabulaire : intéressantes observations
On ne parle pas d’accent, mais de vocabulaire et d’expressions. Les trois visiteuses ont noté que certaines expressions inconnues outre-Manche sont souvent utilisées ici : « pas si pire » ; « c’est donc ben… » ; « c’est correct ». Il y a le « allo !» pour dire bonjour ici, qui n’est utilisé en France que pour répondre au téléphone.
Des mots comme soulier, chaudron et char, « appartiennent à l’Histoire » en France.
« Tout est au féminin ici », lance spontanément Juliet. Sans pouvoir donner des exemples (on peut penser à un job, qui est ici une job). Serait-ce la place de la femme dans la société québécoise qui se révèle à travers l’usage de la langue ?
Les Québécoises ont remarqué que « pas de bol » revenait souvent, de même que « vachement » qui était un peu partout.
Un local de classe qui a de l’ambiance. L’Histoire en marche.
Lieux physiques
Il a été mentionné évidemment qu’ici c’était grand, mais du point de vue de l’étendue de la ville, qui couvre beaucoup d’espace, alors que Lisieux est plus concentré. Les trois Beauceronnes ont été frappées par l’omniprésence des monuments historiques. Deux Normandes sur trois trouvaient le climat froid, même si on était en novembre, mais d’autre part les Beauceronnes affirmaient que les divers bâtiments en Normandie étaient froids, car moins chauffés.
Le Comité Saint-Georges-Lisieux a remis à chacune la somme de 250 $ qui serviront à couvrir une partie des frais de cet échange qui est une fois de plus un succès, sur tous les plans.
