MES CRETONS S’ENVOLENT !
C’est terminé pour l’Intermarché

L’Intermarché Fecteau était une entreprise familiale qui vient de fermer ses portes. Une photo qui fait déjà partie de la petite histoire. Une heure ou deux avant la fermeture, on s’affairait à démanteler les affiches. Le Groupe Jean Coutu a fait l’acquisition de l’immeuble.
Dimanche 21 octobre à 18 heures, Pierre Fecteau, propriétaire de l’Intermarché situé sur le boulevard Dionne, à Saint-Georges ferme les portes de son commerce pour la dernière fois, après plus de vingt-cinq ans passés à sustenter la population, une assez noble tâche après tout.
Après quelques années d’opération, l’épicerie avait rejoint la bannière de L’Intermarché dès sa fondation en 1988. L’Intermarché, qui fait partie de la grande famille Provigo, compte maintenant 63 magasins d’alimentation au Québec dont la surface moyenne est d’environ 10 000 pieds carrés. Une surface qui plait à plusieurs consommateurs, car elle permet au client de ne pas devoir marcher et marcher et marcher encore pour obtenir ses produits.
La famille Fecteau compte plusieurs générations d’épiciers. Les résidants de Saint-Georges Ouest d’un certain âge se rappelleront l’épicerie Odias Fecteau, située au coin de la 22e rue et de la 3e avenue, qui a été transformée en résidence pour personnes âgées, la résidence St-Aubert.
La différence
Ce n’est pas simplement la fermeture d’une épicerie dont il s’agit au fond. Les différentes recettes, plusieurs transmises d’une génération à l’autre, donnaient un cachet particulier aux produits maison. De petits trésors gustatifs.
Plusieurs clients souhaitent de tout coeur que les recettes des cretons maison, des pâtés, des tartes et des beignes maison ne se perdent pas. Souhaitons que toutes continuent de se transmettre dans la famille, tout comme l’a été, à une autre époque et dans un autre lieu, la célèbre recette de sauce à spaghetti de Bruno Poulin, du très fréquenté restaurant Saint-Bruno.
C’est un autre pan de la petite histoire qui se tourne. Cela ne veut pas dire que la famille a dit son dernier mot en alimentation. On peut sortir quelqu’un de l’épicerie, mais on ne sort pas l’épicier en soi de quelqu’un si facilement.
Je sens que je reverrai mes cretons.