ÉDITORIAL - / -Pour une marmite qui surchauffe
La valse des chaudrons
Par: René d'Anjou
Il n’est jamais trop tard pour protester contre un gouvernement qui bafoue la démocratie par une loi qui nous fait passer pour un peuple soumis.
Nous avons, malheureusement, un gouvernement qui fait rire de lui non seulement au Québec, mais aussi sur la scène étasunienne comme internationale. On a l’air d’une belle gang de « tarlas »
Ce gouvernement a sorti ses gros canons et les étudiants ont sorti leurs chaudrons pour un concert de casseroles que l’on entend un peu partout au Québec.
On entend des ministres parler qu’ils défendent la démocratie, dont le ministre Fournier ou la ministre Courchesne et on se demande comment ils font pour retenir leur fou rire.
Cette Loi 78 va devenir la fosse du gouvernement Charest et de ses principaux conseillers qui ont prôné la violence par cette loi. Charest et sa clique se sont dit : « on va leur faire peur à ces petits morveux ». Mais cette gang a oublié le temps de leur jeunesse. Est-ce qu’on fait peur à un jeune en le menaçant de lui imposer des amendes de 100 000 $ et l’emprisonner ?
Si tu n’as pas d’argent, si, tous tes biens peuvent contenir dans deux boîtes de carton, alors pourquoi tu aurais peur de recevoir des amendes ?
Non, ce gouvernement fait vraiment pitié. Il faudrait songer à durcir les règles qui sont trop larges envers les élus. Il faudrait être plus sévère à leur endroit afin qu’ils soient responsables des actes qu’ils portent.
Êtes-vous tanné d’entendre ces élus crier qu’ils ont été élus et qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent jusqu’aux prochaines élections ? Cette gang de bouffons ne mérite aucun respect de notre part.
Il suffit d’entendre le ministre des Finances, Raymond Bachand, déclarer, sans rire, que les manifestations des jeunes vont nuire à l’économie du Québec. Pauvre lui, d’où sort-il ? Qui sont ses conseillers ? Personne dans son entourage n’a pensé aux conséquences de cette Loi hors proportion qui est complètement disproportionnée en fonction de la contestation des jeunes. On a voulu les punir, on a voulu leur faire peur et c’est aux touristes et aux investisseurs qu’on a fait peur. Alors, M. Bachand vous devez faire votre mea culpa et coiffer le chapeau en mettant un frein à vos accusations envers les jeunes.
On peut admettre que les jeunes n’ont pas entièrement raison, sur toute la ligne, mais comme élu, vous et le gouvernement, vous avez voulu écraser le début de la manifestation et vous avez reçu un bon coup de chaudron sur la tête ; alors, arrêtez de jouer à l’autruche et soyez un peu plus intelligent. Peut-être que vous devriez faire du ménage dans votre cabinet comme vos collègues Fournier,Couchesne, Dutil, et tous les autres qui n’écoutent que leurs proches qui errent dans le nébuleux. Allez marcher dans Saint-Roch, Saint-Sauveur, Limoilou, ou Saint-Henri, Hochelaga, Rosemont, mais, s’il-vous plait, sortez de Sillery et Westmount.
Alors que la fête continue et que le tintamarre se fasse entendre assez longtemps et assez fort pour que ramener sur terre ces élus qui font honte au Québec tout entier. Mais, bien entendu, la fierté de ces élus de dernière CLASSE les empêche de faire marche arrière et de retirer cette loi infâme qui risque de passer à l’histoire pour ses méfaits.
La ministre Courchesne parle, mais on ne sait pas trop où elle veut en venir, ce n’est pas tout à fait clair dans son esprit.
Le bon côté des choses est de constater que le gouvernement Charest a réveillé la conscience d’un peuple qu’on croyait endormi à jamais. Ces jeunes ont réussi à entraîner leurs parents et même leurs grands-parents. À qui doit-on dire merci ? À Jean Charest et sa clique, ou aux jeunes, qui défient cette loi infâme, qui ternit notre réputation.
Les seules personnes qui s’en sortent avec un point positif, ce sont les policiers qui travaillent en heures supplémentaires. Alors, portons un toast à leur santé !
