275e DE SAINT-JOSEPH
« Chefs-d’oeuvre d’Apprentis »
Par: Joffre Grondin

Marie-Pier Gourde, Christian Lagueux, Brigitte Légaré, Fabien Giguère, président de la Corporation des Fêtes et Jean-Pierre Lagueux posent devant drapeaux et armoiries
Le Sieur Fabien Giguère, président de la Corporation des Fêtes l’a mentionné ; Gente Dame Johanne Lessard, la directrice générale du Musée Marius-Barbeau l’a également noté ; monsieur le maire Michel Cliche n’a pas manqué de le souligner et le président du musée a tout résumé ainsi : « des objets de très haute qualité ». Voici de quoi il s’agissait.
Pour une première exposition dans le cadre des Fêtes du 275e de Saint-Joseph, le Musée a choisi une collection de reproductions d’objets historiques tirés de la mode et du quotidien datant du Régime français. Intitulée « Chefs-d’oeuvre d’Apprentis », il s’agit de 170 objets qui étaient en usage en Nouvelle-France entre 1608 et 1759. En fait, pour certains, l’usage s’est prolongé bien au-delà.

Gente Dame Johanne Lessard, directrice générale du Musée sous l'oeil amusé du président Jean-Marc Labbé
Certains soupçonnent déjà qu’il y a du Christian et du Jean-Pierre Lagueux là-dessous et ils ont raison. C’est la dixième exposition que les deux enseignants en histoire présentent. Les reproductions ont été fabriquées par des étudiants du deuxième cycle du secondaire des Polyvalentes Saint-Georges, Saint-François et Bélanger, souvent aidés de leurs parents, grand-parents ou du voisinage et surprennent par leur haut standard.
Vous pourrez constater lors de votre visite comme il est intéressant de lire le texte explicatif qui accompagne chaque objet.

On ne sait pas qui c'était, mais cet Ancien Canadien a fière allure
Jean-Pierre Lagueux mentionne que tout cela est extrêmement valorisant pour l’élève qui peut ainsi utiliser ses capacités naturelles et les matériaux disponibles. L’aide qu’il peut obtenir dans son entourage facilite le transfert intergénérationnel qui n’a pas toujours lieu autrement. Il ajoute avec fierté que « tous les objets sont nouveaux d’une année à l’autre »
Chaise tressée avec corde de Brin de mer
Les pièces exposées ont été jugées les meilleures parmi celles des 800 étudiants qui ont participé à l’élaboration de l’exposition. On avait choisi deux étudiantes pour les représenter et ces deux jeunes filles en fleur nous ont décrit le petit chef-d’oeuvre pour lequel elles ont obtenu la note de 100 %.

Brigitte Légaré et Marie-Pier Gourde encadrent leur chaise tressée à la façon du 18e siècle
Il s’agissait de faire une réplique de la chaise historiquement exacte. L’une d’elles a confié que « papa est bon dans le bois ». Questionnées sur le temps de tressage, elles avancent « une dizaine d’heures », mais précisent avec une candeur rafraichissante et un sourire « on a recommencé plusieurs fois ».
Sur la sorte de corde requise qui est spéciale, Jean-Pierre précise que c’est une ficelle spéciale découverte après quelques années de recherche qui s’appelle Brin de mer. Elle est très résistante, assez dispendieuse, et on ne la trouve qu’à un endroit au Québec.

Une entrée remarquée de la Dame en bleu... sans Michel Louvain
Le président Fabien Giguère faisait remarquer avec raison que ces objets de tous les jours permettaient de nous faire « découvrir nos racines et le cheminement des Beaucerons ». « Chefs-d’oeuvre d’Apprentis » se poursuit jusqu’au 5 février et vaut vraiment une visite.
L’équipe du musée a même mis sur pied un petit rallye qui permet de visiter l’exposition en s’amusant en famille. Consultez le site du musée pour de plus amples détails. www.museemariusbarbeau.com