RÊVES D’ENFANCES
Chanter pour Elles
Par: Joffre Grondin

Le Quatuor en action
Ils ont chanté pour elles ce vendredi soir à Place de l’Église, et à la fin du spectacle, la plus jeune, leur professeure, Hélène Ouellet a salué « ces hommes de coeur qui se sont investis si complètement ». Des aînés qui montent un spectacle composé d’une vingtaine de chants tiré du répertoire classique et semi-classique et qui récidivent le jour suivant à guichets fermés. Ce n’est pas commun.
Qui sont ces gens ?
Il y a un lien dans ce quatuor. Quatre personnes qui ont oeuvré dans des domaines complètement différents, mais qui ont toujours gardé leur rêve d’enfance vivant. La musique. Toujours présente dans leur vie, mais qui était comme retenue dans son expansion, comme s’il fallait que la flamme soit vivante, mais comme cachée sous le boisseau.
Ce n’est qu’à la retraite que le lien apparaît vraiment. Chacun de son côté commence à suivre des cours se rapportant à la musique. Leur expérience de vie les a convaincus que tout apprentissage comporte du travail de technique qui s’avère un peu stérile, mais qui est nécessaire.
Il faut faire des vocalises, être régulier, apprécier chaque petite victoire sur une note rendue avec justesse, une respiration maîtrisée un peu plus que la veille, découvrir ses limites et se mouvoir à l’intérieur de celles-ci avec de plus en plus de facilité.
Pas de problèmes. Leur rêve d’enfance les guide. Je veux, et je vais chanter du mieux que je le peux. Par pur plaisir.

Hélène Ouellet salue ses "hommes de coeur".
Leurs chemins parallèles ont fini par se croiser. Point focal Hélène Ouellet. On pourrait dire « qui se ressemble s’assemble ». C’est ainsi que Florent Morin, Robert Lachance, Richard Dion et Michel Laflamme, après plusieurs années assidues de cours, ont formé un quatuor masculin passionné de la chanson afin d’amasser des fonds pour LA LUCARNE
La Lucarne
Il y a trois ans, une équipe médicale de Saint-Georges, ayant à sa tête la Dre Anne Ingels a fondé La Lucarne. Ce groupe d’entraide régional a comme mission de regrouper les femmes ayant à vivre avec le cancer du sein et de favoriser leur retour à la santé.
C’est la raison pour laquelle le quatuor avait choisi comme thème Chanter pour Elles. Les deux soirées se tenaient dans le cadre d’un spectacle-bénéfice en faveur de l’organisme. Tous les profits, et ils sont importants, seront versés à LA LUCARNE.
Le spectacle
Hélène Ouellet, instigatrice du projet, directrice artistique et metteure en scène, ainsi que la pianiste émérite madame Josée Tardif, encadrent les performances : solos, duos et quatuors, une vingtaine en tout.
Il faut retenir, en première partie, l’interprétation de Florent Morin d’un air de Mozart en allemand tiré de La flute enchantée. On ne comprend absolument rien de ce qu’il dit, mais sa mimique et sa gestuelle réussissent à « passer » le texte en même temps que la mélodie.
Tristesse de Chopin avec textes lus par les quatre, très bonne idée.

Faust, toujours populaire en... diable.
Pour la deuxième partie, avec le public réchauffé, on avait réservé les titres accrocheurs dont la maîtrise était évidente, avec mimiques et mises en scène amusantes très appréciées par le public.
Prétendre qu’il n’y avait aucune faiblesse serait mentir, mais le positif les dépassant largement, il est inutile de s’y attarder.
Désolé, mais vous ne pouvez assister au spectacle samedi 19 novembre, à 20 h, à la salle paroissiale de Saint-Georges, secteur ouest, tous les billets sont vendus.
Fait à noter qu’on voit peu ou pas. Plusieurs parmi les commanditaires étaient des personnes qui offraient une table à leurs invités. Quelque chose qui est assez rare, il faut l’admettre.
Il y aura peut-être une supplémentaire, qui sait !