LES VISITEURS APPELÉS À LA VIGILANCE
Attention à l’éclosion de C. difficile à l’hôpital de Saint-Georges
Le Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB) fera preuve de rigueur pour s’assurer du respect des règles encadrant les visites à une personne hospitalisée, en raison d’une éclosion de C. difficile (Clostridium difficile) à l’Hôpital de Saint-Georges, et particulièrement si celle-ci est placée en isolement pour cause de contagion.
«Nous avons confiance que tous se plieront aux directives du personnel qu’il s’agisse du respect des heures de visites, des restrictions quant à l’âge des visiteurs ou à leur nombre, ou de toute consigne visant les personnes présentant des symptômes d’infection ou celles qui doivent accéder à une zone d’isolement. Comme toujours, toute personne qui entre à l’Hôpital de Saint-Georges est priée d’utiliser le gel alcoolisé mis à sa disposition. De généreux bénévoles se font d’ailleurs un devoir de le rappeler à chacun, employé ou non», précise-t-on, dans un communiqué transmis aux médias de la région, en ajoutant que l’on remerciait la population pour sa compréhension et pour sa collaboration. La prévention est l’un des principaux moyens pour remplir notre promesse de service qui est « Avec vous… pour bâtir ensemble une communauté responsable de sa santé« .
Par cette invitation à une plus grande vigilance, le CSSSB vise à protéger à la fois les visiteurs et les clients, ces derniers étant particulièrement vulnérables. Il va sans dire que cet appel est également fait de manière pressante à l’ensemble de notre personnel et aux médecins du CSSSB. Nous croyons qu’aucun compromis n’est acceptable. Nos clients ont droit à des soins et services de qualité. Nous partageons une responsabilité quant à leur sécurité et nous entendons continuer de l’assumer pleinement. Jusqu’en janvier 2011, le CSSSB présentait un taux d’infection nosocomiale plus bas que les moyennes régionale et provinciale.
Une situation d’éclosion de C. difficile est déclarée lorsque deux personnes ayant été en contact dans notre établissement deviennent infectées plus de 72 heures après leur arrivée. Plusieurs des personnes infectées sont déjà porteuses de la bactérie à leur arrivée à l’hôpital, mais on estime que, pour la plupart d’entre elles, il s’agirait d’une récidive et que la bactérie avait initialement été contractée en milieu hospitalier. Dès leur arrivée, ces personnes sont rapidement placées en isolement et le demeurent jusqu’à ce que des analyses de laboratoire confirment l’absence de risque de contamination ou la guérison.
QU’EST-CE QUE LE C.DIFFICILE
Précisons que le C. difficile est une bactérie commune présente à l’état naturel dans l’intestin de certaines personnes chez qui elle n’entraînera aucun problème.
Toutefois, suite à une prise d’antibiotiques ou à une hospitalisation, une infection peut alors entraîner des diarrhées. Ces selles contiennent alors des bactéries qui peuvent contaminer sièges de toilette, poignées des portes ou autres surfaces. Il va sans dire qu’en touchant à ces surfaces, nos mains peuvent à leur tour devenir des vecteurs de la bactérie. L’hygiène des mains est donc un élément essentiel pour briser le cycle de propagation. C’est vrai pour le C. difficile, mais également pour la majorité des infections.