CONCERT DE NOËL DE LA SOCIÉTÉ LYRIQUE 2018
Un Noël en plusieurs ambiances
Par: Joffre Grondin

La Société lyrique en concert de Noël, des noirs, des ors, Josée au foulard rouge, et des nuages de notes mélodieuses.
La Société lyrique de Beauce donnait son concert Noël ce dimanche 2 décembre à l’église de Saint-Georges. Un programme à la fois fort original qui a été très apprécié, mais qui, on s’en doute, a dû être très demandant pour les choristes. Ils se sont montrés à la hauteur, une fois de plus. Tout un défi, car…
Le répertoire de cette année était élaboré autour des quatre suites nommées The Many Moods of Christmas, entre lesquelles des pièces de différents pays étaient insérées.
À l’origine, les suites choisies, arrangés pour chœur et orchestre par le célèbre orchestrateur de Broadway, Robert Russell Bennett étaient interprétées par « The Robert Shaw Chorale », un des groupes les plus populaires du milieu du 20e siècle.
Le défi était encore plus grand pour l’instrumental. Si l’original pouvait s’appuyer sur un imposant orchestre, l’arrangeur Simon Paré avait piano, percussions, un violon et une trompette, soit Josée Tardif, Yves Bélanger et Philippe Amyot, des valeurs sûres.
L’astuce arrive avec le trompettiste, Guillaume d’Amours, qui disposait de trois instruments différents, créant des atmosphères différentes : une trompette standard, une trompette piccolo pour les sons aigus qui se fondent bien avec le violon — on pense à Alla Hornpipe de Water Music de Haendel dans la première partie — et finalement un flugelhorn plus grave, dont le son rappelle le cor français.
Cette plus large palette de sons, avec sourdines, finement exploitée, souvent en alternance dans un même morceau donnait l’impression de plus de musiciens qu’il n’y en avait.
On peut supposer que l’audience ne connaissait pas nécessairement tous les titres des pièces, mais était familière avec les airs.
Les deux solistes
On ne peut passer sous silence l’apprécié solo en espagnol, Hacia Bélén va un borrico, de Jean Poulin, basse. Croyez-le ou non, les paroles sont au sujet d’un âne qui se rend à Bethléem avec Joseph et Marie, et qui finit par manger le chocolat qu’il transporte.
Dans la deuxième partie, c’est la soliste Nathalie Poulin qui a eu le plus d’applaudissements avec son interprétation de Noël à Jérusalem. Chacun pense à Enrico Macias, à l’inimitable voix. La soliste a très bien tiré son épingle du… de la partition, avec cette pièce qui occupe une petite place à part dans le coeur de bien des gens.
El Noi de la Mare
Ce morceau remporte la palme de la pièce la plus relaxante du concert. On la présente comme un chant traditionnel catalan. Il paraîtrait qu’en Argentine, cette chanson est utilisée comme berceuse. Les paroles parlent des cadeaux qu’on pourrait offrir au bébé.
Il faut féliciter les choristes de la Société lyrique pour cette performance. Josée Tardif, impeccable comme toujours, Yves Bélanger, toujours à point, Un flambeau, Jeannette, Isabelle ne peut se passer de lui ; Philippe Amyot, on se demande comment il peut faire toutes ces notes à ce train d’enfer, et Guillaume d’Amours, l’homme qui change d’instrument plus vite que son ombre.
Petite note en bémol. Seule la pianiste Josée Tardif arborait un beau foulard rouge et des bas de manches rouge à sa robe. Très joli, très festif.
Reste à dire… « Qu’est-ce qu’ils vont nous sortir Noël prochain? »