INDUSTRIE DE L’IMPRIMÉ
La campagne « Créateurs d’impact »
Par: Joffre Grondin
Le Comité sectoriel de main-d’œuvre des communications graphiques du Québec (CSMOCGQ), en collaboration avec plusieurs entreprises locales, lançait en Beauce, fin août, un projet pilote qui s’étendra sur trois années, dans le but de modifier la perception de la population concernant l’industrie de l’imprimé et d’attirer davantage de travailleurs dans ces entreprises.
Les entreprises suivantes sont impliquées : Transcontinental Interglobe, Solisco WestRock, Turbo Images, Multi-Excel et le Groupe Audaz.
Cette campagne de promotion de l’industrie de l’imprimé a été nommée « Créateurs d’impact ».
Quand on pense imprimé, journaux et livres viennent à l’esprit, mais en fait, l’imprimé est partout, tant au niveau de l’impression publicitaire, de l’édition, de l’affichage que de l’emballage, et même… la signalisation.
Le domaine regroupe plus d’une trentaine de métiers différents.
L’industrie constate que le domaine des communications graphiques demeure méconnu du grand public et est souvent mal considéré.
Mal considéré !!!
Denis Leftakis, coprésident patronal du CSMOCGQ constate qu’il y a eu de grands changements dans le domaine, mais que « l’imprimerie est là pour rester ». (Plus de détails sur le CSMOCGQ à la fin de l’article).
De son côté, Jamie Barbieri, président de l’Association québécoise de l’industrie de l’imprimé (AQII), reconnaît que quand les changements se sont produits, l’industrie « n’a pas fait grand-chose pour prévenir le coup… tout le monde pense que l’impression est morte, ce n’est pas vrai ! » Et il tranche : « on s’est adapté ». (Plus sur l’AQII à la fin de l’article).
Pour la région de la Chaudière-Appalaches, on compte environ 3 500 emplois dans le domaine des communications graphiques répartis dans plus d’une centaine d’entreprises, ce qui en fait la 3e plus importante pourvoyeuse d’emplois dans ce domaine au Québec.
Main d’œuvre
Le Québec vit présentement une crise au niveau du recrutement de la main-d’œuvre en entreprise qui est encore plus marquée en Beauce, où le taux de chômage est à son plus bas.
L’image négative, méconnaissance d’un domaine essentiel, n’aide en rien les institutions de formation, telles que les commissions scolaires (CFP) et les cégeps, à recruter des étudiants pour former une nouvelle main-d’œuvre qualifiée.
La campagne « Créateurs d’impact »
Des actions qui seront mises en place dès cet automne afin de redorer l’image du secteur de l’imprimé.
Les objectifs de la campagne sont :
1 — Faire connaître le domaine de l’imprimé aux jeunes, afin d’accroître les inscriptions dans les programmes de formation scolaire.
2 — Supporter et informer les conseillers en orientation afin qu’ils puissent bénéficier d’outils dynamiques et simples pour partager l’information aux étudiants.
3 — Changer la perception de la population au niveau de l’industrie de l’imprimé
4 — Informer la main-d’œuvre en place de la situation de l’industrie afin d’en assurer sa rétention
Afin de répondre à ces objectifs, un site web sera lancé, offrant toute l’information régionale sur le secteur : carte Google des entreprises de la région, fiches descriptives de ces dernières, programmes de formations disponibles, offres d’emploi, statistiques, etc. En complément du site web, une campagne d’affichage, des diffusions de vidéos promotionnelles ainsi qu’une brochure sont également prévues. D’autres idées imprimées sont aussi en développement.
Autres solutions créatives
Un participant à la conférence de presse, qui regroupait entre autres des chefs d’entreprises de 100, 200 et même 400 employés confiait à Beauce Magazine qu’une entreprise, faisant face à des retraites d’employés, et ayant un problème de recrutement avait acheté une presse qui faisait le travail de 30 personnes. La « chose » a 300 pieds de long et a 2 étages. Vous pouvez en avoir une, mais il vous faudra allonger… 25 millions de dollars.
Le CSMOCGQ
https://communicationsgraphiques.org/a-propos/qui-sommes-nous/
Crée en 1996, le CSMOCGQ est un organisme paritaire sans but lucratif, mis sur pied et animé par des représentants d’employeurs, de syndicats et des membres affiliés. Le Comité sectoriel représente les sous-secteurs économiques de l’emballage, étiquette et flexo, l’enseigne et le grand-format, les imprimeurs offset, les imprimeurs numériques, les activités de soutien à l’impression, les éditions de journaux et périodiques, les services de design graphique, et les services aux entreprises.
L’AQII
L’AQII représente l’industrie de l’imprimé au Québec. Elle a pour mission de faire la promotion de l’industrie de l’imprimé à tous niveaux par le réseautage, la visibilité ou autres moyens de communication et être un outil de promotion pour l’achat local de l’imprimé. L’AQII représente aussi l’industrie auprès des différents paliers de gouvernements. Elle est en partenariat avec deux autres associations du secteur, soit l’Association Technique des Flexographes et Fabricants d’Emballages du Québec (ATFFEQ) et l’Association québécoise de l’industrie de l’Enseigne (AQIE)