LA SORCIÈRE DE L’ÎLE POZER
La potion était vraiment à point !
Le projet mijotait depuis dix ans. Il combinait notre histoire locale tramée dans une pièce de théâtre, issue de la vision de Harold Gilbert, où, au lieu de changements de décor, ce sont les spectateurs qui se rendent dans de nouveaux décors, de nouveaux lieux. Les ingrédients étaient là : idées, planification, organisation, vision, talent, moyens matériels, motivation, travail d’équipe. Six semaines à guichets fermés, La Sorcière de l’île Pozer a été le succès culturel de la saison estivale 2017.
À peine lancé, le projet a connu un tel engouement que le Service des loisirs et de la culture a dû transporter les spectateurs à bord d’un autobus de 45 places au lieu du véhicule 18 passager prévu à l’origine. Et ce, pour l’ensemble des représentations, car deux semaines avant la fin, non seulement il n’y avait plus de billets disponibles, mais une liste d’attente.
Six représentations hebdomadaires à guichets fermés durant 6 semaines, une note parfaite en termes d’affluence. Ce sont 1 620 personnes principalement de la Beauce et de Chaudière-Appalaches, mais aussi de Québec, Sherbrooke et Montréal qui ont vu la pièce qui raconte l’histoire de Ville de Saint-Georges.
Projet mûri
« Ça fait pas moins de 10 ans que l’on réfléchit à ce projet ainsi qu’à la façon de présenter le tout. Lorsque le ministère de la Culture et des Communications a démontré de l’intérêt à financer ce projet via son entente culturelle nous avons saisi l’opportunité pour aller de l’avant avec cette production et cette formule innovatrice », révèle la directrice du Service des loisirs et de la culture Carole Paquet.
Harold le maestro.
Le succès de la pièce revient aussi à Harold Gilbert et son équipe. Harold a écrit cette pièce où l’histoire s’est entremêlée avec la romance, mais en restant fondamentalement fidèle aux faits et aux personnages. La romance est un peu le crémage sur le gâteau. Le crémage ne change rien au gâteau, mais le fait apprécier encore plus.
Viens voir les comédiens !
« Nous avions une idée de ce à quoi devait ressembler la pièce, mais c’est 100 fois mieux que ce que nous espérions de prime abord. De plus, la qualité de la douzaine d’acteurs qui ont présenté six représentations hebdomadairement sur quatre jours est remarquable », souligne Carole Paquet.
Pour sa part, la Sorcière, incarnée par Doris McCollough, déclarait qu’au début elle s’était demandée dans quoi elle s’était embarquée, pour rapidement se retrouver comme un poisson dans l’eau dans son rôle.
Le jeune homme par qui tout arrive, le plus jeune des acteurs mérite une étoile ; les autres aussi. Le jeu des deux dames de l’Est et de l’Ouest qui se crêpent le chignon est magnifique. Et que dire du couple plus âgé ? « À plus de quatre-vingts berges » comme dirait Maurice Chevalier, ils font corps avec leurs personnages et leurs donnent vie. « Leurs personnages », parce qu’ils en incarnent plus qu’un. Si vous étiez à la bonne heure, vous pouviez les rencontrer dans l’ascenseur du Centre Marie-Fitzbach, en costume, en mouvance d’un lieu à l’autre.
Tous les acteurs étaient très bons. Cet article est comme un instantané. Ça donne une idée de ce qui se passe, ou s’est passé, mais est loin du portrait total.
Il est évident que l’engouement qu’a connu la pièce a stimulé la motivation des comédiens.
On peut aussi se demander si les assistants sont venus pour découvrir les faits historiques, ou par curiosité pour ce nouveau concept qui leur a fait apprécier l’histoire d’une façon originale. Quelles que soient les motivations, ils étaient là, et ils ont apprécié, ce qui est un bon augure pour l’avenir.
L’Histoire étant passée, présente et future, on peut facilement imaginer que le concept pourrait se raffiner ! Intéressant!
En regardant vers l’avant
« Nous tenons à remercier tous les collaborateurs qui ont permis la concrétisation de ce projet, et d’en faire un succès de foule. Merci à l’auteur et metteur en scène Harold Gilbert, aux comédiens, au conducteur de l’autobus qui a transporté les spectateurs tout au cours de l’été sur les six scènes extérieures de la Ville, ainsi qu’au ministère de la Culture et des Communications et Ville de Saint-Georges qui ont appuyé ce projet », d’ajouter celle-ci.
« Nous songeons déjà à une prochaine édition à l’été 2018. Des idées germent déjà afin d’apporter une valeur ajoutée à la pièce », lance la directrice du Service des loisirs et de la culture de Ville de Saint-Georges.