FAUT QU’ON BOUGE
Pierre-Hervé Goulet : gagnant et en vedette
Par: Joffre Grondin
C’est le jeudi 6 juillet que le Beauceron Pierre-Hervé Goulet était en vedette en ouverture du 50e festival d’été de Québec (FEQ), sur la scène FIBE-COEUR DU FEQ Place de l’Assemblée Nationale à 18 h 30.
Pierre-Hervé, qui a fait le tour du Québec pour la promotion de son superbe album Faut qu’on bouge — oui les ventes vont très bien — est le grand gagnant du concours des Apéros FEQ.
Bourse de10 000 $
La compétition a été forte avec les trois autres finalistes, Jérôme St-Kant, Val Thomas, et le Beauceron Laurence Castera. Les quatre étaient assurés de se produire au festival, mais Pierre-Hervé Goulet l’a emporté, ce qui lui a valu une bourse de 10 000$.
C’est une belle reconnaissance pour l’auteur-compositeur-interprète en lancée.
Pour un article sur le spectacle des 4 artistes :
http://ecoutedonc.ca/2017/06/04/spectacle-finale-des-aperosfeq-imperial-bell-1er-juin-2017/
Faut qu’on bouge
Après son mini-album « L’espoir est le meilleur des appâts », qui est un excellent hors-d’œuvre, Pierre-Hervé Goulet lançait un premier album : Faut qu’on bouge.
Après écoute… double ou triple
Paroles, timbre de voix, mélodies, arrangements, une instrumentation très acoustique, très guitare, qui traverse le temps, un peu comme le son du B3 d’ailleurs, une pochette que l’on touche et regarde ; de la musique incarnée dans des mots qui racontent, qui s’envolent et qui vous emportent. Des arrangements, un son tout en délicatesse et en précision.
Un timbre et un phrasé immédiatement identifiable, c’est rare.
Les douze pièces de l’œuvre ne s’adressent assurément pas au côté sombre et révolté, mais au côté lumineux et bien dans sa peau de vous. Celui qui relaxe.
Musique à la fois d’ambiance et pour recevoir des amis, qui vont l’écouter et seront charmés en écoutant les paroles, ou sont-ce paroles mises en musique ?
Mots, mélodies et rythmiques sont si inextricablement tricotés dans l’acoustique qu’on peut prévoir que ce premier CD sera votre ami pour longtemps. On s’en reparle dans 10 ans.Vaut la peine d’être acheté physique, pour la pochette. On est charmé par le petit album comme écrit à la main, avec de petits dessins pour illustrer. Contribue à l’atmosphère intimiste.
Examinons un peu la pièce titre Faut qu’on bouge.
Comme les autres pièces, il faut être attentif aux mots. Pierre-Hervé, orfèvre de la langue, aime ciseler. On pourrait avoir l’impression que Faut qu’on bouge absolument, parce que tout nous y pousse dans la société et que c’est ça qui est ça ; mais n’y peut-on voir que « prendre le train » c’est un peu s’arrêter tout en suivant le mouvement, et même si « Maudit que ça va vite », on peut prendre son temps.
Si vous regardez le vidéo, tout est en mouvement très rapide, mais le personnage principal est immobile. Quand il bouge, c’est en calèche, transport d’un autre âge combien plus propice à la détente.
L’interprétation est peut-être juste ou erronée. Le point n’est pas là. C’est le fait que le texte est assez riche pour fournir à l’auditeur d’explorer d’autres pièces de la maison de chacune des chansons.
À l’écoute, on n’a pas l’impression d’être une oie que l’on gave de sons, mais un invité de marque qui déguste un repas de gourmet, que l’on voudra répéter.
Vous pouvez voir la vidéo de Faut qu’on bouge ici : http://bit.ly/2suZmhc
Le site officiel de Pierre-Hervé Goulet : http://www.pierrehervegoulet.com