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« La rivière Chaudière, un chemin d’eau », par Roger Gagné

Par: Joffre Grondin

M. Roger Gagné, auteur du cahier « La rivière Chaudière, un chemin d’eau » pose avec son oeuvre, près du tableau de Martine Chassé, «Place à l’automne», partie de l’exposition du projet pour mettre en valeur la rivière Chaudière.

M. Roger Gagné, auteur du cahier « La rivière Chaudière, un chemin d’eau » pose avec son oeuvre, près du tableau de Martine Chassé, «Place à l’automne», partie de l’exposition du projet pour mettre en valeur la rivière Chaudière.

En quoi la géographie de la rivière Chaudière a-t-elle tracé le cours de certains événements historiques de la Beauce, et même de la Nouvelle-France ? C’est la question à laquelle monsieur Roger Gagné a accepté de répondre dans le cadre du projet « Au Cœur de notre Rivière Chaudière » [sic]. Il l’a fait avec brio, dans un cahier de moins de 50 pages, abondamment illustrées de cartes, photos et dessins ; un résumé extrêmement informatif, clair et structuré, qui insiste sur les faits les plus importants, souvent inconnus ou méconnus, de notre histoire beauceronne.

On pourrait dire que c’est du Roger Gagné à son meilleur. Mais qui est ce Roger Gagné ? Voici. Passionné par son métier, il a enseigné la géographie et l’histoire au secondaire pendant 35 ans, et il hante encore — sur demande — les écoles, pour continuer d’allumer le feu de la connaissance de l’histoire chez la jeunesse.

En écrivant ce cahier, Roger Gagné confiait qu’il voulait donner les faits précis, et « chercher à rendre l’histoire la plus réelle possible… Je l’ai fait comme je préparais mes cours », déclare l’auteur. Traduction : bien fait.

Rendre l’histoire vivante

La période couverte part du temps des Abénakis, dont l’importante contribution est soulignée, et se rend jusqu’à la période des chemins de fer, qui a remplacé le « chemin d’eau ». La Beauce sort ainsi de son isolement.

Concision oblige

Le cahier comprend 9 sections, mais il y avait des limitations sur la longueur du texte, « ce qui a finalement été une bonne chose » confie l’auteur, qui ajoute que « le plus gros du travail a été de faire des choix dans le matériel ».

En gros, le cahier…

Ce sont les voyages du père Druillettes vers le Maine avec les Abénakis, puis des Abénakis et de leurs relations avec les nouveaux arrivants qui sont décrits en premier. Le développement des seigneuries et d’un chemin de terre qui suit les sentiers des Abénakis est ensuite présenté, avant d’entrer dans les guerres, dont, évidemment, le passage d’Arnold.

On y apprend qu’Arnold avait beaucoup d’argent, il devait notamment payer les mercenaires qui formaient une bonne partie de ses hommes ; cependant, ironie de l’histoire, il a été sauvé par les Abénakis, qu’il avait reçu l’ordre de tuer sur son passage.

M. Gagné ajoute, en interview, qu’on peut dire que la guerre d’indépendance américaine a commencé en Beauce et au Richelieu.

En effet, au printemps 1776, Arnold bat en retraite et retourne chez lui. La déclaration d’indépendance sera faite peu après, le 4 juillet 1776. “When in the course of human events, it becomes necessary for one people to dissolve the political bands which have connected them with another, and to assume among the powers of the earth, the separate and equal station to which…” Belle plume ce Jefferson. Texte à lire au moins une fois dans sa vie. Mais revenons à notre rivière.

La rivière devient ensuite la « Route du bois » avec l’époque de la drave, pour ensuite céder la place à la construction du chemin de fer.

Roger Gagné précise que la notion de Sartigan est intéressante dans son développement. Au début, le mot Sartigan nommait toute la région, puis il a été réduit à un village indien — qui était à la Station — avant de devenir un barrage « qui vient domestiquer la Chaudière. Le nom est bien choisi », conclut l’historien.

Un projet en 4 volets avec la rivière Chaudière en vedette.

Un projet en 4 volets avec la rivière Chaudière en vedette.

Écrit pour qui ?

Évidemment, toute personne ayant un intérêt pour l’histoire de la Beauce sera heureuse de lire cet excellent résumé. Si vous n’avez que très peu de connaissances sur le sujet, le cahier vous permet d’acquérir une connaissance globale, synthétique et concise du développement de la Beauce, de bout en bout, en peu de temps.

Pour l’auteur, enseignant dans le cœur et dans l’âme, il s’agissait de fournir « un document qui ne fait pas peur aux jeunes ; leur donner un document qui donne la possibilité de connaître l’histoire de ceux qui ont bâti leur région d’origine ».

Il va sans dire qu’un enseignant pourrait certainement se servir de cet outil pour intégrer des notions d’histoire locale à ses étudiants.

On pourrait également souhaiter que cette plaquette agira comme incitatif ou déclencheur pour donner le goût de découvrir les Honorius Provost, Madeleine Ferron, Robert Cliche, Robert Vézina, Philippe Angers et Roger Bolduc, qui ont, chacun à leur manière, détaillé l’histoire de notre région… sans oublier André Garant. IMG_0665

Le projet global

Ce premier cahier faisant partie d’un projet plus global, décrivons-le en quelques mots.

L’instigatrice du projet est Linda Champagne, qui, en collaboration avec la Société historique Sartigan, CogecoTV et de nombreux bénévoles a rendu le projet à terme.

Le cahier « La rivière Chaudière, un chemin d’eau » est le premier des quatre volets du projet et se concentre complètement sur le côté historique.

Un deuxième cahier de même format, et également illustré, présente la géomorphologie de la Chaudière, ses bassins versants et sa faune aviaire, de même que le témoignage de personnes de chacune de la douzaine de municipalités riveraines qui confient leurs impressions et émotions de « leur » Chaudière.

Dans le troisième volet, une exposition présente la Chaudière en images, depuis les années 1850 jusqu’à aujourd’hui. Du 6 septembre au 28 octobre, l’exposition itinérante sera à Sainte-Marie.

Finalement, en septembre, un quatrième volet, un documentaire audiovisuel sera présenté à CogecoTV : Au fil de la rivière Chaudière… le reflet des couleurs de notre histoire.

Pour se les procurer

On peut télécharger les deux cahiers sur le site de la Société historique Sartigan.

Il existe aussi un format imprimé. De format 8 1/2 par 11 avec les reliures spiralées, les cahiers sont en vente à la boutique (3e étage) du centre culturel Marie-Fitzbach, au prix de 10 $ chacun.

Plus d’infos sur www.shsartigan.com

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