L’INTERNATIONALE D’ART MINIATURE
Par: Joffre Grondin

Le Presbytère Saint-Nicolas, bijou patrimonial, accueillait une partie de l’Internationale d’art miniature.
Les terrasses étaient pleines de gens ce dimanche, les rues étaient achalandées. « Il fait beau, allons quelque part », a déclaré la population à l’unanimité. Belle occasion pour un petit tour d’auto avec bobonne pour aller voir l’internationale d’art miniature à Lévis. Miniature, oui, monsieur, de là le « petit » tour.
C’est qu’à cette Internationale se trouvaient des Beaucerons, notamment Joseph Richard Veilleux, Gaétane Boucher et Claude Félix Pomerleau. Nous avons pu voir les miniatures de Gaétane Boucher, parlé à Claude sur le stationnement, alors qu’il partait pour ailleurs — vous verrez pourquoi plus loin — et… pas l’ombre de Joseph Richard à l’horizon. Il devait déjà être ailleurs. Ça lui arrive.
Revenons à nos minis
Le superbe Presbytère Saint-Nicolas nous accueille avec sa vue sur le fleuve. Quand on vous fournit une loupe à l’entrée pour regarder l’œuvre, on peut appeler ça miniature. C’était le cas. La surface maximum permise était de 75 cm2. C’est à peu près la grandeur du pavé numérique de votre clavier d’ordinateur ; 3 1/2 po par 3 1/2 po. Maximum.
« Faciles à placer dans les appartements modernes » a déclaré, sans rire, une des organisatrices. Effectivement, pour les gens qui vont en appartement, c’est un facteur à considérer.
Après les sculptures de 12 pieds de haut de l’île Pozer, c’était un dépaysement total. Dépaysant, intrigant, mais très intéressant.
Soyons francs, les artistes sont très talentueux et certaines œuvres sont de toute beauté. Mais tout est petit, tout le monde est collé sur le mur, avec ou sans loupe pour découvrir les détails. (À force d’avoir le nez sur le mur, j’ai presque pris l’interrupteur pour une œuvre d’art pour une seconde. « C’est quoi ça ? » N’allez pas répandre ça, par pitié).
La quantité de détails dans les œuvres laisse pantois. Les loupes ne sont pas de trop. Si vous êtes d’un naturel minutieux, vous aurez un plaisir fou à passer d’une œuvre à l’autre.
Mais où, mais où, mais où ?
Alors donc, la huitième édition de l’Internationale d’art miniature se tient du 14 juin au 6 septembre 2015, à Lévis. L’an dernier, plus de 6 000 visiteurs se sont émerveillés devant les œuvres de l’Internationale d’art miniature.
L’exposition de cette année regroupe 331 œuvres réalisées par 174 créateurs professionnels en provenance de 21 pays : Canada, Bulgarie, Hongrie, Allemagne, Croatie, Russie, Suède, Écosse, France, et une douzaine d’autres. International, c’est ça.
Se fendre en quatre.
Vous connaissez l’expression qui dit que quelqu’un se fend en quatre pour réussir. L’organisation l’a pris à la lettre. L’exposition se tient à quatre endroits différents : le Presbytère Saint-Nicolas et la Galerie Louise-Carrier pour le volet Concours international, et la Galerie d’art des Deux-Ponts, et Regart – Centre d’artistes en art actuel pour le volet Hors concours.
Gagnante
Le jour du lancement, le 14 juin, 4 000 $ ont été distribués aux artistes dont un Premier prix de 1 000 $ qui a été décerné à Lilyane Coulombe, de Saint-Laurent-de-l’Île d’Orléans, Québec, pour son œuvre Magie éphémère d’un matin frisquet.
La Galerie d’art des Deux-Ponts
Deuxième arrêt. Cette fois, Hors concours, à la Galerie d’art des Deux-Ponts qui présente une exposition de livres d’artistes miniatures réalisés sous le thème de l’arbre.
Nathalie St-Pierre est conceptrice et animatrice d’ateliers de création pour enfants et adultes au Musée national des beaux-arts du Québec et professeur en arts visuels ; elle enseigne également et organise des destinations voyages/peinture autant au Québec qu’ailleurs dans le monde.
Métal, arbre et papier
Avec 14 de ses étudiants adultes, elle a monté avec eux une superbe exposition ayant l’arbre pour thème, et ce, en deux semaines seulement. Les créations elles-mêmes se sont faites en une journée : interprétations poétiques ou philosophiques, en utilisant des techniques variées.
Madame St-Pierre a conçu le décor général, l’ambiance feutrée, les socles, faits d’isolant rose et de treillis pour plantes, treillis qui, suspendus au plafond simulent des troncs d’arbres.
Sur chaque socle est placé un livre miniature sur le thème de l’arbre. Sur le chêne rouge, sur les poètes qui parlent de l’arbre, sur des tranches de vie, sur la dégénérescence, chaque livre est totalement original.
Vous pouvez toucher
Dans les expositions, on voit presque toujours des affiches vous demandant de « S.v.p. ne pas toucher ». Stupéfaction d’apprendre que l’on peut toucher, délicatement évidemment, c’est du papier. On peut même écrire, crayons très originaux fournis.
La salle est située sur la Route des Rivières, presque sous le pont de Québec, dans une petite salle près de la bibliothèque. Petit conseil. En entrant, prenez quelques secondes pour regarder l’ensemble. L’endroit est fait pour que le visiteur entre dans une forêt où les 14 visions différentes sont à découvrir. Une exposition raffinée, toute en douceur.
Plus de renseignements sur madame St-Pierre : www.nathaliestpierre.com
Les deux autres
Vous avez noté que deux lieux n’ont pas été traités. Il s’agit de la Galerie Louise-Carrier où sont exposés d’autres œuvres du concours et le deuxième Hors concours, le Centre d’artistes en art actuel Regart, qui propose des œuvres miniatures créées par ses membres. Les adresses des quatre exposants sont plus bas.
Pour en savoir plus sur l’internationale d’art miniature, visitez le www.artmini.com
Concours international :
Presbytère Saint-Nicolas
1450, rue des Pionniers, Lévis (secteur Saint-Nicolas)
Mardi au vendredi, 11 h à 17 h/mardi au dimanche, 11 h à 17 h
Galerie Louise-Carrier
33 rue Wolfe, Lévis
mardi au vendredi, 11 h à 17 h samedi et dimanche 13 h à 17 h
Hors concours :
Galerie d’art des Deux-Ponts
601, Rue des Rivières, Lévis (secteur Saint-Nicolas)
Mardi au vendredi, 13 h à 20 h. Samedi et dimanche, 13 h à 17 h
Regart – Centre d’artistes en art actuel
5956, rue St-Laurent, Lévis
Mardi au vendredi, 13 h à 20 h. Samedi et dimanche, 13 h à 17 h