Les échanges d’étudiants Saint-Georges/Lisieux se portent bien
Par: Joffre Grondin

Flanqués du président du Comité de jumelage Guy-Paul Côté et du maire Claude Morin, Pier-Olivier Busque, Jacob Denis, Fannie Morisset et François Turcotte recevaient (2e rangée) Victor Blanchard, Gédéon Helbert, Lucie Chatel et Léopold Rodts.
Ce 6e échange annuel organisé par le comité de jumelage Saint-Georges/Lisieux démontrait ce mardi 2 décembre dernier qu’ils se portent même très bien. Les quatre étudiants et étudiantes beaucerons et leurs homologues français étaient honorés par le comité de jumelage, en présence d’officiels et de nombreux parents.
Les Québécois avaient été les premiers à séjourner en France plus tôt cette année. Nos amis français, arrivés le 22 novembre séjournaient en Beauce jusqu’au 6 décembre. Pier-Olivier Busque, Jacob Denis, Fannie Morisset et François Turcotte recevaient respectivement Victor Blanchard, Gédéon Helbert, Lucie Chatel et Léopold Rodts.
La cérémonie à saveur informelle tenue à la polyvalente Saint-Georges dans le local de l’enseignant Christian Lagueux, local d’histoire à la décoration unique, originale et accueillante.
Le président du Comité de jumelage Guy-Paul Côté n’a pas manqué de souligner que « ces échanges sont une richesse », et que « l’apprentissage de cultures différentes est très intéressant ». Des amitiés se créent et on constate que « la plupart reviennent ».
Le maire Claude Morin, qui a lui-même vécu en Europe et en est revenu avec une épouse Française, a été dans le même sens, a affirmé — avec preuve à l’appui, pourrait-on dire — qu’on « est gagnant lorsqu’on échange ».

Quelques cadeaux d’appréciation sont distribués. « On donne pas des gros cadeaux, parce qu’on ne veut pas remonter les taxes » a blagué le maire, faisant allusion au budget qui sera bientôt déposé.
Les différences
Lorsqu’on demande à nos amis Français ce qui les frappe le plus comme différence, Lucie trouve la nourriture différente, Gédéon la trouve abondante et note une « façon de vivre différente ». Pour Léopold, c’est le système scolaire. Victor montre une perspicacité certaine en pointant une façon de penser. « On ne se prend pas la tête ; ici, on défait les vieilles bâtisses et on reconstruit », donne-t-il comme exemple.
Coïncidence, il était amusant de lire Francine Pelletier, qui a vécu en France, dans le journal Le Devoir le lendemain. Elle disait la même chose, en plus articulée et développée, mais qui était essentiellement la même perception que le jeune homme. Le Québec est un monde moins stylisé, moins formaté. Il y a ici, écrivait-elle, « ce besoin d’avancer selon le principe d’essais et d’erreurs plutôt que de traditions et de conventions… la philosophie n’est tout simplement pas la même ».
La France, évalue Francine Pelletier, « est coincée par des conventions et un système de classes qui appartiennent è une autre époque ». C’est ça, le « se [prendre] la tête » auquel faisait allusion le sagace adolescent.
À garder et encourager
Il ne faut pas oublier que le programme doit son existence aux parents des deux côtés de l’Atlantique, car ce sont eux qui paient. Il faut avouer que des deux côtés, on semble viser la qualité. Tout le monde en profite.