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Juliette Poulin (1899-2000)

Le Salon de mode Chez Julienne

Par: André Garant, historien

Juliette Poulin, la future Julienne, femme d’affaires, vers l’âge de 17 ans; en 1917, puisqu’elle « suivait les années ».

Juliette Poulin, la future Julienne, femme d’affaires, vers l’âge de 17 ans; en 1917, puisqu’elle « suivait les années ».

Par André Garant

Une des premières femmes d’affaires de Saint-Georges, Juliette Poulin, que tout le monde connaissait sous le nom de Julienne ou de Madame Belle-Isle, était la propriétaire du Salon de mode Chez Julienne, spécialisée dans une clientèle féminine seulement.

Pendant près d’une quarantaine d’années, ce sera LE commerce pour dames en région. Les clientes qui s’y donnaient rendez-vous venaient non seulement de Saint-Georges, mais de toutes les paroisses environnantes.

Toute jeune, elle avait appris son métier de modiste et de vendeuse avec des commerçants spécialisés de Montréal. Plusieurs des employées formées par elle partiront ensuite leur propre commerce. 

Femme aux yeux pétillants, d’une rare énergie, brillante, musicienne entraînante et vendeuse exceptionnelle, Juliette, dite Julienne, Poulin était aussi une femme d’une rare générosité, portant assistance à des personnes dans le besoin en leur fournissant des vêtements où de l’aide monétaire.

André Garant trace ici le parcours hors du commun d’une entrepreneure de la première heure, dont la vie a couvert un siècle entier.

Juliette Poulin (1899-2000) et le Salon de mode Chez Julienne

Fille d’Elzéar Poulin (1873-1900) et de Clara Plante (1875-1955), Juliette Poulin est née à Saint-François-de-Beauce le 26 décembre 1899. Elle a une sœur, Claire Poulin née le 12 août 1896. Quant à elle, Juliette tient son prénom de sa marraine, Juliette Armstrong (Hugh Armstrong et Bridget Cleary), seconde épouse de son grand-père Georges Plante (1845-1902).

Sœur de Juliette Armstrong, Elizabeth Armstrong est l’épouse du médecin Basile Desrochers (1846-1922), parents du Dr Joseph-Henri Desrochers (1880-1959), maire bien en vue de Beauceville. Quant à lui, Joseph-Henri est marié à Blanche Rolland (1880-1926), fille du réputé Jean-Damien Rolland (1841-1912), devenu président de papier Rolland, au décès de son père Jean-Baptiste Rolland (1815-1888).

Le Salon de modes Chez Julienne, sur la 120e Rue à Saint-Georges, autour de 1950

Le Salon de mode Chez Julienne, sur la 120e Rue à Saint-Georges, autour de 1950

Elzéar Poulin décède à 27 ans, le jour de Noël 1900… Juliette a 1 an et sa sœur Claire à peine 4 ans. À Beauceville, le 2 octobre 1906, Clara Plante épouse, en secondes noces, Cyrille Grondin (1880-1962), fils de Sévère (1847-1928) et père de Fernando Grondin (1914-1996), père de Joffre Grondin (1947-).

Mariage

Or, le 8 août 1931, à Saint-Georges-de-Beauce, Juliette Poulin épouse René Jacques Belle-Isle, (1900-1954) fils de Donat Belle-Isle (1870-1935) et d’Amanda Paquin (1873-1924), parents de Donat Belle-Isle (1893-1930), Albert Belle-Isle(1897-1976), Blanche Belle-Isle (1895-1982) et René Jacques, né le 26 janvier 1900, à Trois-Rivières. En 1926, Donat père se remarie à Évelina Lachance.  Le 23 juin 1963, à Jamaica Plain, Boston, Massachusetts, Juliette convole en secondes noces avec J.-Florian Rodrigue (1899-1973).

En affaires

En 1935, Robert Vézina, en collaboration de Philippe Angers, écrit dans Histoire de Saint-Georges de Beauce: «Elle arriva à Saint-Georges en 1907.» Or en 1906, la mère de Juliette Poulin se remarie. Sur la 1re avenue Est, elle tient une boutique de chapeaux, sise dans l’édifice Albert Veilleux, voisin du magasin Papillon 5-10-15, de Paul Papillon. En 1933, Juliette Poulin loue d’une dame Mathieu un local sur la 1ère avenue Est, face à l’édifice Albert Veilleux. Vers 1940, elle loue de Gaston Gagnon un local sur la 120e rue Est à Saint-Georges, vis-à-vis la quincaillerie Poulin et Grondin.

Le réputé Salon de mode chez Julienne offre des chapeaux, robes et manteaux. À Saint-Georges, dès la veille de la grande crise économique de la décennie 1930, Juliette Poulin fut une rare femme d’affaires à Saint-Georges.

Julienne Poulin, très chic, en 1947

Julienne Poulin, très chic, en 1947

La descendance

Juliette Poulin et René Jacques Belle-Isle sont les parents de Donat Jacques Belle-Isle, né le 12 mai 1932, à Saint-Georges-de-Beauce. Il vit toujours, à Québec. Claire Roy, décédée à Québec à 65 ans, et Donat Jacques Belle-Isle sont les parents de Pierre (22-09-1971), André (17-04-1973) et René Belle-Isle (07-11-1977).

Jacques, fils de René Jacques, confie :

« Mes parents se sont séparés vers 1940, alors que j’étais pensionnaire à Vallée-Jonction. J’ai revu mon père à quelques reprises. Résident de Québec, mon père était un homme courtois, cultivé et raffiné. Très bon violoniste, il maîtrisait plusieurs pièces classiques, mais il pouvait soulever une salle avec des rigodons.»

Parents musiciens, enfant musicien

Le 24 mai 1951, le journal L’Éclaireur félicite le jeune de 19 ans, Jacques BelleIsle fils qui s’est distingué au grand Concours artistique du Club Rotary international, section Québec,  À la recherche de talents nouveaux. Depuis un an, M. Belle-Isle suit à Québec des cours de chant de Louis Gravel, professeur bien connu. Les portes de l’opéra et des concerts lui semblent ouvertes. «Il possède une voix de basse chantante au timbre exceptionnellement riche ; il s’en dégage un charme réel qui lui donne beaucoup d’emprise sur son public. Il faut dire qu’il a grandi dans une ambiance artistique favorable à l’éclosion du talent, car la musique a toujours été à l’honneur chez lui », rapporte Françoise Gauthier, coach au Conservatoire de musique de la province de Québec.

René Jacques Belle-Isle, époux de Juliette (Julienne) Poulin en 1947.

René Jacques Belle-Isle, époux de Juliette (Julienne) Poulin en 1947. Comme on disait à l’époque, René Jacques était denturologue, ou technicien dentiste ; il décède à Québec, le 8 décembre 1954 et est inhumé à L’Ancienne-Lorette, près de Québec.

Le 26 octobre 1961, le journal L’Éclaireur-Progrès nous apprend que Jacques Belle-Isle fils est à l‘emploi du ministère de la Famille et du   Bien-être social. Il oeuvrera en administration dans différents ministères et organismes du gouvernement du Québec, tels que la Commission des allocations sociales, le ministère de la Santé et l’Office de la protection du consommateur, jusqu’en 1994.

Il  a poursuivi des cours de chant au Conservatoire de musique de la province de Québec, a remporté des prix de chant et a souvent été soliste invité à des événements sociaux, artistiques et culturels.

Jacques Belle-Isle

Donat Jacques Belle-Isle vers 1960

En 1961, dans le petit annuaire téléphonique de Saint-Georges, Juliette Poulin apparaît sous le nom de Mme Jacques Belle-Isle, domiciliée au 80, 22e rue Est. En 1962, on apprend que Messieurs Dory et Lefevre sont devenus propriétaires de Chez Julienne.

Joffre Grondin, cousin de Jacques Belle-Isle, précise : « Selon Jacques, elle n’a jamais aimé le nom de Juliette, c’est pourquoi elle a vécu sous le nom de Julienne. Excellente pianiste elle a surpris ses trois petits fils en jouant spontanément « La danse des démons », très rapide et difficile à jouer. Elle était assez âgée à ce moment ».

Elle vit à la Résidence l’Oiseau Bleu à Saint-Georges de 1990 à 1995 et ensuite au Foyer l’Assomption. Juliette Poulin décède à l’âge de 100 ans, soit le 25 janvier 2000. Elle est inhumée au cimetière du secteur ouest de Saint-Georges.

Jacques Belle-Isle, fils, sur scène à l’Académie de Québec en 1943. Il n’avait que 11 ans.

Jacques Belle-Isle, fils sur scène à l’Académie de Québec en 1943. Il n’avait que 11 ans.

GÉNÉALOGIE POULIN

Pascal Poulain, Procureur du roi  15 juin 1597, Saint-Nicaise, Rouen, France / Marie Levert (??)

Claude Poulin (25-01-1616, charpentier, arrivé en Nouvelle-France en 1636 / 17-12-1687) / 8 août 1639, Notre-Dame, Québec / Jeanne Mercier 25-11-1621 /14-12-1687 (??).

Le 11 juin 1636, Poulain arrive en Nouvelle-France sur le vaisseau du Sieur de Courpon. De 1644 à 1648, le couple Poulin-Mercier séjourne en France. Une plaque commémorative est apposée dans l’église Saint-Maclou à Rouen, France. 36% des Poulin du Québec habitent la région de Chaudière-Appalaches. 

Martin Poulin (1648-1710) / 21-01-1688, Sainte-Anne-de-Beaupré / Catherine Barrette 1668-1745 (Jean Barrette et Jeanne Boutiset). Ils sont les parents de neuf enfants

Jean-Baptiste Poulin dit Jean Poulain / 21-07-1711, Château-Richer / Agnès Drouin -1741 (Étienne Drouin et Catherine Loignon)

Joseph Poulin (1715-1799) / 13-05-1739,  Sainte-Anne-de-Beaupré / Angélique Paré (Étienne Paré et Anne Lacroix). Vers 1741, Angélique Paré serait déjà en Nouvelle-Beauce, fondée en 1737.La terre  des Poulin aurait été concédée en 1739.

Joseph Poulin (1740-1800) / 25-01-1762, Saint-Joseph, Beauce / Angèle Rodrigue 1745-1808 (Jean Rodrigue 1711-1783 et Dorothée Fugère  Ce Jean Rodrigue devient le premier seigneur fief Sainte-Barbe, à Saint-Georges, Beauce. En 1987(250e de la Beauce), on pose une plaque commémorative sur le lot original, au pied de la Côte des Fermes à Saint-Joseph-de-Beauce

Julienne et sa mère, Clara Plante Grondin en croisière sur le Saguenay

Julienne et sa mère, Clara Plante Grondin en croisière sur le Saguenay en 1947.


Jean Poulin (1768-) / 9 octobre 1792, Saint-François-de-Beauce / Charlotte Roy (Joseph Roy et Marie-Louise Gilbert)

Ferréol Poulin (1807-1890) / 30-06-1840, Saint-François-de-Beauce / Marguerite Jolicoeur (André Jolicoeur 1767- et Charlotte Bégin). Ferréol Poulin est un fameux chercheur d’or avec son frère Jean Joseph dit Gros Poulin, époux d’une descendante montagnaise ( ?), Catherine Trépanier dite Tékatwita.

Théodore Poulin (09-06-1841/18-08-1916) / 15 nov. 1864, Saint-François, Beauce / Lucie Bernard (Joseph Bernard et Noflette Bolduc). Joseph Bernard (1807-) est le fils de Godefroy Bernard (1765-1826), époux de Brigitte Miray (1776-1858), fille du notaire Louis Miray (1738-1807) et de Marie-Louise Émond. Ce notaire consigne plusieurs actes des premiers pionniers beaucerons.

Elzéar Poulin (1873/25-12-1900) / 26 nov. 1895, Saint-François, Beauce / Clara Plante (1875/25-01-1955) (Georges Plante 26-09-1845/30-09-1902, et Célanire Poulin 16-06-1844/05-01-1895)

Juliette Poulin (26-12-1899 / 25-01-2000) / 8 août 1931, Saint-Georges, Beauce / René Jacques Belle-Isle (26-01-1900 / 08-12-1954). Enfant: Donat Jacques Belle-Isle (12-05-1932- ). Sa conjointe Claire Roy (25-02-1944/02-07-2009), fille de Joseph Roy (17-07-1905/15-12-1961) et Antoinette Fortin (1910/09-04-2004).

André Garant

Sources :

Ancestry.ca

Archive de L’Éclaireur-Progrès

BMS2000

Fichier Origine

Histoire de Saint-Georges de Beauce, Robert Vézina et Philippe Angers, 1935

Sur les coteaux de l’Ardoise, Saint-Georges-de-Beauce, André Garant, 1999 (photo p. 36)

Joffre Grondin, photos et interview de Jacques Belle-Isle, fils

ANNEXES 

 I :  HOMMAGE DE DONAT JACQUES BELLE-ISLE À SA MÈRE

II : GÉNÉALOGIE, PAR DONAT JACQUES BELLE-ISLE

III : ACTIVITÉS MUSICALES DE DONAT JACQUES BELLE-ISLE

 

ANNEXE I

HOMMAGE DE DONAT JACQUES BELLE-ISLE À L’OCCASION DES 92 ANS DE SA MÈRE

Saint-Georges-de-Beauce, Janvier 1992

Résidence L’Oiseau Bleu

Née à l’aube du 20ème siècle, le 26 décembre 1899, à l’adresse du courage et de la détermination, déjà armée de dynamisme et d’une volonté à toute épreuve, notre Juliette, dite Julienne, a connu une vie bien remplie.  Qui aurait pensé, à sa naissance, qu’elle dominerait le monde de la mode féminine dans la Beauce durant les années 30, 40 et 50.

Elle reçoit une bonne éducation de ses parents et connaît une vie familiale intense avec ses frères et sœurs.  Elle poursuit de brillantes études chez les religieuses.  De plus, douée d’un talent musical dont elle a sans doute hérité de son père, elle touche admirablement bien le piano et obtient son diplôme.

Comme un certain nombre de jeunes filles de son temps, elle est institutrice.  Cette profession se révèle insatisfaisante pour ses ambitions.  Elle se dirige donc dans la vente.  Le défi est grand.  Elle réussit à vendre quelques gramophones.  Cependant, lorsqu’on est capable de confectionner des chapeaux pour dames et d’en faire la promotion sur le perron de l’église après la grand-messe, on peut aller très loin.  Elle devient alors rapidement modiste de chapeaux à temps plein.  Elle établit ensuite un magasin de confection pour dames sous le nom de Salon de mode Chez Julienne.  Elle sait, par ses nombreuses qualités, faire prospérer son commerce et elle bénéficie d’un éclatant succès.  Juliette apporte son aide à des personnes qui sont dans le besoin, contribue activement au développement et au maintien de diverses organisations communautaires, etc.  Très occupée, elle trouve quand même le temps de prendre mari et d’avoir un fils.

Comme la réussite n’est jamais facile, les difficultés ne manquent pas. La route est rude parfois et le fardeau pesant :  plusieurs débâcles, crise économique des années 30, incendie, maladie, etc.  Elle fait preuve de ténacité en suivant le chemin de l’honneur, du travail, du devoir.

Arrive enfin la retraite :  situation financière confortable, maison en Floride, voyages, nouvelle vie à deux, tranquillité.  Après les belles années ensoleillées, la voilà revenue parmi les siens à Saint-Georges, dans sa Beauce natale.

Chère Maman, au nom de tes petits-fils, des parents, des amis, de ceux que tu as aidés, ceux qui ont travaillé à tes côtés, ceux pour qui tu as été un exemple, je viens t’exprimer leur admiration, te dire que tous sont reconnaissants de ta grande générosité et t’apporter de joyeuses félicitations à l’occasion de tes 92 ans.

Nous souhaitons, comme la plus précieuse des faveurs, de te conserver encore longtemps en bonne santé et de te voir continuer à jouir d’un bonheur bien mérité.

Chère Maman, je joins à ces vœux le témoignage de toute ma gratitude et l’hommage de ma plus profonde tendresse.

Je t’embrasse bien fort.

Jacques

ANNEXE II

Québec, le 16 juin 2015

GÉNÉALOGIE

Par :  (Donat) Jacques Belle-Isle

Objet :  Descendance d’Elzéar Poulin et Clara Plante

   Cyrille Grondin et Clara Plante

   Donat Belle-Isle et Amanda Paquin

  Titre d’ascendance de (Donat) Jacques Belle-Isle

Le 26 novembre 1895, à St-François-de-Beauce, Elzéar Poulin (1873-1900), fils de Théodore Poulin (1841-1916), épouse Clara Plante (1875-1955), fille de Georges Plante (1845-1902) et Célanire Poulin (1844-1895).

Enfants d’Elzéar Poulin et Clara Plante :  Claire (1896-1995), Juliette (1899-2000).

Claire Poulin se marie en 1927, à Los Angeles, Californie, à Bernard Connors (1895-1941).

Enfants de Claire Poulin et Bernard Connors :  Marvel (1930-1995), Beverly (1932-) (John D. Bray (1930-2011).

Enfants de Beverly Connors et John D. Bray :  Leo John (1955-) (Juana Martinez (1956-),  Terence (1957-) (Hsiu-Li Chen (1958-), Nancy (1961-) (Bob Boulais (1960-2003).

Enfant de Terence Bray et Hsiu-Li Chen:  Joseph John (1998-).

Enfant de Nancy Bray et Bob Boulais:  Christopher (1988-).

Quant à Juliette Poulin, elle se marie le 8 août 1931, à St-Georges-de-Beauce, à (René) Jacques Belle-Isle. Voir plus loin.

Le 2 octobre 1906, à Beauceville, Cyrille Grondin (1880-1962), fils de Sévère Grondin (1847-1928), épouse Clara Plante.

Enfants de Cyrille Grondin et Clara Plante :  Simone (1907-1942) (Norman Scully (1915-1983), Fernando (1914-1996) (Rita Caron (1920-2003),  Joffre (1918-1942), Agnès (1925-2012) (Benoît Gilbert (1925-).

Enfants de Fernando Grondin et Rita Caron :  Joffre (1947-) (Marie-France Boucher (1950-), Huguette (1948-), Yvan (1949-), Renaud (1951-), Paul (1954-).

Enfants de Joffre Grondin et Marie-France Boucher : Marie-Michèle (1977-)  (Charles-Alexandre Piché (1983-), Caroline (1978-) (Mikael Langlois (1980-).

Enfants de Marie-Michèle Grondin et Charles-Alexandre Piché :  Émile (2009-), Édouard (2013-).

Enfants d’Agnès Grondin et Benoît Gilbert :  Richard (1948-) (Lise Lévesque (1950-2009), Carl (1950-) (Carole Dubé (1955-2009), Alain (1951-) (Nicole Turgeon (1954-), Louise (1958-) (Michel Cliche (1956-), Denis (1960-) (Lynn Parker (1962-).

Enfants d’Alain Gilbert et Nicole Turgeon :  Alexandre (1977-) (Isabelle Deslauriers (1977-), Valérie (1979-).

Enfants d’Alexandre Gilbert et Isabelle Deslauriers :  Alice (2008-), Simone (2010-), Charles (2012-).

Enfants de Louise Gilbert et Michel Cliche :  Samuel (1990-), Élizabeth (1993-), Marie-Eve (1995-).

Enfants de Denis Gilbert et Lynn Parker :  Philippe (1990-) (Marie-Pier Nolin-Bouliane (1989-), Mélanie (1992-).

Le 11 avril 1893, à Trois-Rivières, Donat Belle-Isle (1870-1935), fils de François Belle-Isle (1828 – ?), se marie à  Amanda Paquin (1873-1924), fille de Pierre Paquin (1852-1927) et Agnès Lessard (1855-1937).

Enfants de Donat Belle-Isle et Amanda Paquin :  Donat (1893-1930) *

(Marguerite Massinon (1900-1986), Blanche (1895-1982) (Arthur Lebel (1888-1951), (Harry E. Légaré (1881-1964),  Albert (1897-1976) (Antoinette Riberdy (1902-1987), (René) Jacques (1900-1954) (Juliette Poulin (1899-2000).

Enfant de Donat Belle-Isle et Marguerite Massinon :  Robert (1920-1988) ** (Cécile Perron (1917-).

Enfants de Robert Belle-Isle et Cécile Perron :  Francine (1945-) (Marcel Létourneau (1933-), Lucie (1948-).

Enfants de Francine Belle-Isle et Marcel Létourneau :  Isabelle (1971-), François (1974-) (Marie-Hélène Lemaire (1974-).

Enfant de François Létourneau et Marie-Hélène Lemaire :  Arthur (2007-).

Enfants d’Albert Belle-Isle et Antoinette Riberdy :  Jean (1934-), Colette (1925-1976), Gisèle (1931-).

Enfant de (René) Jacques Belle-Isle et Juliette Poulin:  (Donat) Jacques (1932-).

Le 14 juin 1969, à St-Georges-de-Beauce, (Donat) Jacques Belle-Isle épouse Claire Roy (1944-2009), fille de Joseph Roy (1905-1961) et Antoinette Fortin (1910-2004).

Enfants de (Donat) Jacques Belle-Isle et Claire Roy :  Pierre (1971-) (Annick Lepage (1974-), André (1973-) (Annie Gosselin (1978-), René (1977-) (Jolène Couture (1980-).

Enfants de Pierre Belle-Isle et Annick Lepage :  Florence (2012-), Olivia (2015-).

Enfants d’André Belle-Isle et Annie Gosselin :  Guillaume (2004-), Émilie (2010-).

Ci-joint le Titre d’Ascendance dressant la lignée ancestrale de (Donat) Jacques Belle-Isle, obtenu du ministère des Affaires culturelles du Québec, Section généalogie des Archives nationales.

TitreAscendanceJacBel

*

Donat Belle-Isle, né le 13 mai 1893

Après ses études à l’Académie commerciale de Québec et avoir fait partie du Corps des Cadets de Les Voltigeurs de Québec, Donat s’enrôle dans les Forces armées canadiennes le 2 novembre 1914, à l’âge de 21 ans.

Il est attaché au Royal 22e Régiment Canadiens-français, Secteur de l’Infanterie.

Il participe à la Première Guerre mondiale 1914-1918.

De novembre 1914 à mars 1915, il effectue avec son Bataillon un  entraînement à St-Jean au Québec et à Amherst en Nouvelle-Écosse.

Le 20 mai 1915, le Corps expéditionnaire canadien envoie Donat et son Bataillon en Angleterre à bord du Saxonia partant d’Halifax.

Le Bataillon séjourne en Angleterre du 29 mai au 14 septembre 1915.  Donat accède au grade de Sergent (SGT).  Durant ce temps, ses Fantassins et lui prennent part à un entraînement collectif avec d’autres Unités d’Infanterie.

Le 15 septembre 1915, Donat et sa Compagnie sont transférés en France.

En mars 1916, Donat devient Adjudant.  Il se qualifie également au poste d’Adjudant-Chef.

La Compagnie est déployée sur la ligne de front contre les Allemands à Mont-Sorrel au printemps de 1916 et à Flers-Courcelette à l’automne.

Le 9 juillet 1916, Donat atteint le grade de Sergent-Major de Compagnie (CSM, Classes I et II).

Il est nommé Sergent-Major de Batterie (BSM) dans l’Artillerie au mois d’octobre 1916.

Il suit un cours d’instruction militaire en octobre et novembre 1916.

Donat est désigné Officier Supérieur pour agir à titre de Capitaine du Corps de l’Infanterie.

Il contribue grandement à conduire sa Compagnie à travers un barrage des plus intense et violent, faisant preuve d’une bravoure admirable et d’un sens remarquable du commandement.

Il rend également de précieux services lors de nombreuses contre-attaques, en organisant la protection des lignes de la Compagnie.

Tenant compte des services exceptionnels de Donat au Champ d’honneur, le Président de la République de la France lui confère la Croix de guerre le 1er mai 1917.

Le 14 août 1917, Donat parvient au grade de Sergent-Major de Régiment (RSM).

À la suite de blessures au combat, Donat est envoyé, le 10 novembre 1917, à Bexell en Angleterre.  Il assiste à des cours sur les tactiques militaires et l’artillerie.

Après son retour d’Angleterre en janvier 1918, il est placé dans la Réserve active du Royal 22e Régiment.

Donat est promu au grade de Lieutenant le 26 janvier 1918.

Le 21 août 1918, il rejoint les membres de son Régiment sur les lieux où il avait livré bataille.

Donat se voit confier le commandement de la Troupe des Éclaireurs.

Une fois de plus, soit du 1er au 14 octobre 1918, il s’illustre au Champ de bataille et rend d’excellents services à son Unité, notamment durant les opérations au nord de Cambrai et lors de l’attaque de nuit à Escaudoeuvres.

En tant que Chef des Éclaireurs, il réussit à obtenir des renseignements précieux à maintes reprises.  Son rendement aide grandement son Bataillon à atteindre rapidement son objectif.

La vaillance et la haute distinction des Combattants Canadiens-français à Mont-Sorrel, Courcelette, Cambrai et Escaudoeuvres forcent les Allemands à la reddition dans ces zones.

Sur le terrain, des décorations honorifiques sont décernées à Donat pour souligner ses actes héroïques de bravoure, de sacrifices et de dévouement remarquables.

En raison de ses exploits, Donat est un héros.

La Première Guerre mondiale prend fin le 11 novembre 1918.

Outre les décorations déjà reçues pour son courage, il est décoré des médailles suivantes :  Étoile de guerre 1914-1915, Médaille de guerre britannique 1914-1918, Médaille de la victoire.

Le 8 mars 1919, il est décoré de la Croix militaire.

Donat revient à Québec le 10 mai 1919.

La Démobilisation générale des militaires Canadiens a lieu le 21 mai 1919.

Le 1er avril 1920, Donat se réengage dans le Royal 22e Régiment pour servir dans la Force permanente.

Le Lieutenant Donat Belle-Isle décède le 8 décembre 1930, à l’âge de 37 ans, à Shawinigan.

Il est inhumé au Cimetière St-Louis de Trois-Rivières.

Le Musée de guerre du Royal 22e Régiment, à la Citadelle de Québec, expose sa photo et autres objets.

**

Robert Belle-Isle, né le 29 septembre 1920, fils de Donat Belle-Isle

En 1939, à l’Université de Louvain, Belgique, Robert termine ses études en langues étrangères et en mathématiques.

De 1940 à 1942, il enseigne le latin et les mathématiques avancées au Collège Mont St-Louis à Montréal.

Il est Officier Cadet au Centre d’entraînement des Cadets de ce Collège.

La Seconde Guerre mondiale ayant éclaté en 1939, Robert s’engage comme volontaire dans les Forces armées canadiennes le 18 juin 1942.  Il accède au grade de Lieutenant.

De 1942 à 1946, il est affecté successivement à l’Artillerie Royale canadienne, Section Artillerie lourde antiaérienne, au Corps intelligence et aux Services actifs intérimaires.

Il est posté, en alternance, à différents endroits au Québec et en Ontario, à Halifax en Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et Vancouver en Colombie-Britannique.

Robert est nommé Officier formateur et instructeur de régiment.  Il fait partie des Forces spéciales pour des opérations militaires spécifiques.

Robert apprend la langue japonaise à Vancouver et à Washington dans le district fédéral de Columbia aux États-Unis.

Après les bombardements atomiques par les Américains des villes d’Hiroshima et de Nagasaki au Japon en Asie orientale, Robert est prêté à l’Armée américaine à Washington et au Commandement militaire de la région centrale stratégique du Pacifique pour remplir une mission reliée à l’Armistice de novembre 1945.  Il sert de traducteur et d’interprète.  La durée de sa mission est d’une année.

À partir de 1947, il accomplit diverses fonctions dans la Réserve active des Officiers des Forces armées supplémentaires.

En reconnaissance de ses services, Robert est décoré par le Service canadien volontaire des médailles.  Il reçoit, entre autres, la Croix de guerre 1939-1945.

Robert est officiellement relevé de son engagement militaire le 9 juillet 1956.

De 1951 à 1966, Robert est professeur au Collège Classique St-Viateur, Outremont, Montréal, et à l’Université de Montréal.  Il enseigne la philosophie, le latin, le grec, donne des cours sur les civilisations grecque et orientale de même qu’un cours qu’il a élaboré sur l’histoire grecque.

Dans les années 70, lors de négociations du Gouvernement du Québec avec les Syndicats des enseignants, Robert est négociateur en chef et agent de liaison.

De 1967 à 1979, il est directeur général de la Régionale de Chambly groupant 2000 professeurs.

De 1972 à 1975, il occupe le poste de président-fondateur de l’Association des directeurs généraux de Commissions scolaires (ADIGECS).

En 1975, il agit comme tuteur au cégep de Limoilou à Québec.

De 1978 à 1985, Robert est directeur général de l’École Internationale d’administration des Nations unies, à l’ONU, New York.

Robert décède le 21 octobre 1988, à l’âge de 68 ans,à St-Bruno-de-Montarville.

Il est inhumé au Columbarium du secteur sud-ouest du Cimetière de la paroisse St-Bruno-de-Montarville.

ANNEXE III

Québec, le 17 octobre 2014

ACTIVITÉS MUSICALES DE JACQUES BELLE-ISLE À TITRE DE CHANTEUR

Prix remportés :

Premier prix, catégorie du chant chez les hommes, au Concours artistique annuel du Club Rotary International, Section Québec «À la recherche de talents nouveaux» (1954)

Premier prix de chant et obtention du Trophée Maurice Boulanger au Concours musical des étudiants de Québec organisé par Les Compagnons de l’Art de Québec (1956)

Deuxième prix de chant du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec, Montréal (1956)

Premier prix, Groupe de concert, voix d’hommes, de l’Association du Festival National de Musique tenu à Montréal sous les auspices de la Société Artistique de l’Université de Montréal (1959)

Soliste invité à des événements sociaux, artistiques et culturels :

Gala Municipal, Club Musical des Jeunes, sous la présidence de la Société des Concerts de St-Georges-de-Beauce, Salle Paroissiale de St-Georges (1948)

Inauguration de l’Hôpital Hôtel-Dieu Notre-Dame-de-Beauce, St-Georges (1950)

Collation des diplômes aux finissants(es) des Écoles Supérieures de la Commission Scolaire de Québec, Palais Montcalm, Québec (1951)

Septième anniversaire du Club Rotary International, Section St-Georges, Hôtel Arnold, St-Georges (1951)

Récital des élèves de la Classe de Chant de Ria Lenssens, Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec, Québec (1953)

Les Jeudis Artistiques et Littéraires, Château Bonne Entente, Ste-Foy, Québec (1953)

Sanatorium Bégin, Ste-Germaine (1954)

Soirée solennelle de la Première prise des rubans, Séminaire de St-Georges (1954)

Inauguration de l’École des Infirmières, Hôpital Hôtel-Dieu Notre-Dame-de-Beauce, St-Georges (1954)

Les Jeudis Artistiques et Littéraires, Château Bonne Entente, Ste-Foy, Québec (1954)

École Normale, Beauceville (1954)

Centre d’Art de Ste-Adèle, Hôtel Chantecler, Ste-Adèle (1954)

Gala artistique des Jeunesses Musicales de la Beauce, Tournée de concerts présentés par de jeunes talents de la Beauce (1954)

Dixième anniversaire du Club Rotary International, Section St-Georges, Hôtel Arnold, St-Georges (1954)

Concert spirituel, La Passion selon St-Jean, Oratorio de J.-S. Bach, avec l’Orchestre du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec et le Chœur de l’Université Laval de Québec, présenté par le Conseil St-Pascal-de-Maizerets de la Société St-Jean-Baptiste de Québec, Amphithéâtre St-Michel-Archange, Beauport (1955)

Cabarets Chez Émile et Le Baril d’Huîtres, Québec (1955)

Dixième anniversaire de la Caisse Populaire du Collège de Lévis (1955)

Revue de Modes par les Salons de Modes Chez Julienne et Chez Rachel, Hôtel Morency, St-Georges (1955)

Concert de musique sacrée avec le concours de l’Orchestre du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec et la Classe d’Art Vocal du Conservatoire, Chalmers-Wesley United Church, Québec (1956)

Concert de musique sacrée avec l’Orchestre du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec et la Classe d’Art Vocal du Conservatoire, présenté par le Conseil St-Pascal-de-Maizerets de la Société St-Jean-Baptiste de Québec, Amphithéâtre St-Michel-Archange, Beauport (1956)

Concert de Gala télévisé de l’Association du Festival National de Musique, Grand Auditorium de l’Université de Montréal (1959)

Collation des diplômes aux infirmières, Auditorium de l’Hôpital Hôtel-Dieu Notre-Dame-de-Beauce, St-Georges (1960)

Célébration du cinquantième anniversaire de fondation du Couvent Mont-Jeanne d’Arc des Sœurs St-François d’Assise, Pensionnat de l’Enfant Jésus, Vallée Jonction, comté de Beauce (1960)

Théâtre Lyrique de Nouvelle France, Opéra Le Barbier de Séville de G. Rossini, sous le patronage d’honneur du Conseil des Arts de la Région Métropolitaine de Québec, Palais Montcalm, Québec (1961)

Comité Culturel de l’Association des Employés Civils de la Province de Québec, Chalet des Employés Civils, Québec (1961)

Théâtre Lyrique de Nouvelle France, Opéra Le Barbier de Séville de G. Rossini, Salle de Concert du Séminaire de Chicoutimi (1961)

Soirée du Club Richelieu, Manoir St-Castin, Lac Beauport (1962)

Théâtre Lyrique de Nouvelle France, Opéra Lakmé de L. Delibes, Palais Montcalm, Québec (1962)

Chorale V’là l’Bon Vent, Québec, Tournée de concerts en France (Paris, Côte de la Normandie, Rouen, Dieppe, Fécamp, Le Havre, Bayeux, Deauville, Vichy, Arromanches-les-Bains, Mont-Doré, Nice, Cannes), apparition à la Télévision Française, à Paris, et participation, à Vaison-la-Romaine, aux Choralies Internationales du Mouvement à Cœur Joie groupant plus de 3,500 choristes de 15 pays (1962)

Institut Canadien, Québec, Opéra Les Troyens à Carthage de H. Berlioz, présenté par les élèves de la Classe d’Opéra de Raoul Jobin du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec (1963)

L’Ensemble Jannequin, Cantate numéro 150 de J.-S. Bach, Église du St-Sacrement, Québec (1964)

.

Émissions à Télévision Québec (Canada) Ltée, Ste-Foy, Québec :

Rouge et Or (1956-1957)

Petit Concert (1957)

Récital (1959)

Sérénade (1960)

Porte St-Louis (1960)

Dans les rues de Québec (1960)

 

Émissions sur le réseau de télévision de la Société Radio-Canada, Montréal :

Chansons Canadiennes (1956)

Music-Hall (1960)

 

Émissions à la radio au cours des années 1960 :

Variétés de Québec, Poste CBV, Société Radio-Canada, Palais Montcalm, Québec

Poste CKRB, Saint-Georges-de-Beauce

 

Messes de mariage et messes de service funéraire, Québec et en région (1954-1972)

 

Choriste :

Chorale du Pensionnat de l’Enfant Jésus, Couvent Mont-Jeanne d’Arc, Vallée Jonction (1940-1941)

Chorale de l’Académie Commerciale de Québec (1943-1947)

Chorale Roc-Amadour, Saint-François d’Assise, Québec (1960-1962)

Chœur Symphonique de Québec (1960-1971)

Chœur du Théâtre Lyrique de Nouvelle France, Québec (1961-1962)

Chorale V’là l’Bon Vent, Québec (1962-1965)

Ensemble Polyphonique du Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de la Province de Québec, Québec (1992-1994)

Chorale des Aînés, Université Laval, Québec (1997-1998)

Chœur de l’Université Laval, Québec (1998-1999)

Chœur du Musée de la Civilisation, Québec (1999-2004)

Raymond Vachon
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