CONSEIL DE VILLE
Nos amis les déneigeurs
Par: Joffre Grondin
Vers la mi-janvier, après des chutes de neiges abondantes, quelques jours de doux temps et de la pluie ont transformé la neige en glace recouverte d’eau. Après 3 ou 4 jours où le mercure semblait collé à 2 o C, le décollage était proche. Le décollage fut un plongeon. En 15 minutes seulement, les rues de Saint-Georges étaient devenues une patinoire. Même le maire, Claude Morin, s’est retrouvé dans le décor, et a été sauvé par Taxibus. Merci Taxibus.
La situation due au verglas était exceptionnelle. Comment est organisée la Ville pour faire face aux différentes conditions météorologiques ?
Voici, l’exposé informatif très clair et très précis, qu’a donné sur le sujet le directeur général adjoint Claude Poulin, lors de la réunion du conseil tenue le 20 janvier.
Situation
À Saint-Georges, 276 km de rues et 46 km de trottoirs sont déroulés. Ils quadrillent et même serpentent dans des espaces plats, mais très souvent pentus, sinueux ou carrément abruptes. Ce réseau est entretenu par la Ville.
Cela ne comprend pas les routes numérotées, telle la 173 qui devient le boulevard Lacroix, la 271(le pont, et vers Saint-Benoît ensuite) et la 204 (vers Saint-Prosper) qui sont entretenues par le ministère des Transports.
Rues
Ce sont les entrepreneurs sous contrats avec la Ville qui vont entretenir le réseau l’hiver pour enlever neige et glace et répandre les abrasifs. La Ville est divisée en 6 secteurs, 2 dans l’Ouest et 4 dans l’Est, pour permettre aux entrepreneurs d’avoir la machinerie suffisante pour leur secteur.
Les contrats sont de 5 ans. Celui en cours va de 2011 à 2016.
Les entrepreneurs se doivent de déneiger et la Ville répand les abrasifs et les fondants (mélange sel/sable selon la température), excepté dans le secteur 4, Saint-Jean de la Lande/Aubert-Gallion où c’est l’entrepreneur qui répand les abrasifs.
Trottoirs
Il y a deux secteurs : Est et Ouest. Même procédé, l’entrepreneur déneige et la ville répand les abrasifs, excepté dans le secteur 4.
La Ville possède 5 camions pourvus de GPS qui révèlent le kilométrage fait. Lors du verglas du samedi 11 et dimanche 12 janvier, par exemple, les camions ont parcouru plus de 2,000 km, soit 200 km par camion, par jour, donc, très tôt, jusqu’à très tard. On se rappelle que ces 200 km ne sont pas à grande vitesse.
La méthode, les priorités
Les priorités sont les zones scolaires et institutionnelles (la rue de l’hôpital par exemple), la 1re Avenue, la 90e Rue, les rues plus passantes donc. Pour les quartiers résidentiels, les rues à fortes pentes viennent avant les rues avec peu ou pas de pente.
Les entrepreneurs reçoivent donc de la Ville ces instructions pour assurer qu’en cas de fortes précipitations ou de conditions spéciales, les rues prioritaires sont assurées en tout temps. Les rues secondaires viennent ensuite.
La neige
À 2 cm de neige, les entrepreneurs doivent sortir avec 2 véhicules et à 5 cm, avec tous leurs camions. Les devis précisent l’équipement que doit posséder l’entrepreneur.
Señor Météo
La Ville est abonné à un service météo spécialisé qui informe, dans la période hivernale, heure par heure. Ce rapport est envoyé aux entrepreneurs trois fois par jour.
Pour ramasser la neige, ce sont dans l’ordre, les rues prioritaires, les secondaires, et finalement les stationnements. C’est pourquoi, dans de fortes précipitations, on peut ramasser la neige partout à l’intérieur de 48 heures.
Pour le verglas du 11 et 12 janvier, c’est la situation prioritaire qui a prévalu. La Ville suit toujours de près les travaux, « mais les citoyens sont aussi nos yeux », termine Claude Poulin.
Parlant d’yeux…
Si un citoyen a quelque chose à signaler, que ce soit une lumière de rue brûlée (prenez le numéro du poteau sur la petite plaque) ou autre, la procédure la plus rapide est de contacter votre conseiller de district. « Suivre la chaîne de commandement est toujours la voie la plus rapide », rappelle le maire Morin
De plus, comme ajoute Tom Redmond, conseiller du district numéro 2, « on se sent utile ».