L’église de Sainte-Marguerite a 150 ans
Par: Rolland Bouffard, collaboration spéciale
La construction de l’église de Sainte-Marguerite est terminée en 1864. Le 7 avril l’église est bénite avec les solennités prescrites par le grand vicaire, Monseigneur Cazeau, celui-là même qui, 33 ans auparavant a signé le décret d’érection de la paroisse.
Depuis 1831, la paroisse de Sainte-Marguerite est érigée canoniquement. En 1840, un premier pasteur est attitré en la personne du Révérend Michel Forgues. Une chapelle est déjà construite, mais les paroissiens rêvent d’une église plus grande. Cependant, les temps sont durs. Les terres arrachées aux arbres et aux roches suffisent à peine à subvenir au gîte, aux vêtements et à la nourriture. Il faut attendre des temps plus cléments.
Comme l’indique l’abbé Daniel Jacques dans un feuillet publié en 1990, intitulé « Bribes historiques de l’église de Sainte-Marguerite »:
« En 1852, une paroisse-fille naissait dans les douleurs naturelles de l’enfantement et on lui donna le nom délicieux de « Sainte-Hénédine ». Le curé de Sainte-Marguerite, le Révérend Bellisle, est transféré près du berceau neuf et une fois la paix revenue à Sainte-Marguerite, le rêve de l’église chanta à nouveau ».
En 1861, c’est le début de la construction et l’église pointe sur le site actuel. Le terrain est un don généreux de dame Marguerite Marcoux. La construction sera terminée trois ans plus tard en 1864.

Le maître-autel est surplombé d’un magnifique baldaquin semblable à celui de la cathédrale de Québec, de l’église de St-Léonard de Portneuf et quelques autres églises.
La pierre de taille du côté ouest, est et sud, ainsi que la pierre des champs du côté nord provient du sol de Sainte-Marguerite.
La décoration intérieure
La décoration date de 1877, sous la tutelle de l’architecte F. Trachy de Québec. Tout est en bois, les rayons, les monogrammes et autres figures symboliques. Des feuilles d’or sont employées sans ménagement, c’est une façon pour la lumière de s’incruster dans les travaux de bois pour les enluminer.
Lors de la réforme liturgique, dans les années 60, l’église est dépouillée de quelques-uns de ses meubles. Le banc d’œuvre, la chaire, une partie de la balustrade et des bancs sont disparus. Les regrets sont là. Ils demeurent maintenant, comme témoin d’erreurs humaines.
Un fait téméraire
On raconte que, pour s’amuser, il est arrivé que de jeunes adultes aient agrippé l’échelle, installée en permanence sur le coté de l’église, pour monter jusqu’au toit et se promener sur le faîte, défiant le principe de la gravité.
Profitant de l’euphorie de l’altitude, ces chérubins des hauteurs ont même sonné les cloches en pleine nuit, perturbant ainsi le sommeil des voisins.
Une théorie soutient que, pour un jour, Sainte-Marguerite était devenue un lieu monastique et que les moines, pour annoncer l’heure de la célébration religieuse de fin de nuit, sonnaient les matines…!
Le secret de la photo.
La photo au début de cet article a été prise le 29 novembre vers 11h55. À ce moment, un nuage a créé une zone d’ombre sur une partie du paysage, laissant le village sous le soleil. En utilisant le logiciel Picture Manager, pour assombrir la photo, la partie ombragée est devenue bleue, donnant l’impression d’une rivière.
On pourrait croire qu’il y a des millions d’années, Sainte-Marguerite, située à une altitude de 335 mètres, a déjà été une municipalité riveraine… Avec le temps, les eaux se sont retirées vers le bas de la vallée donnant naissance à la Rivière Chaudière…!
Les fêtes.
Les activités de célébration du 150e sont en préparation et se dérouleront au mois d’août 2014.
Voici des photos de l’intérieur de l’église en fichier PowerPoint :ÉgliseSte-Marguerite2013Web ou ici :