Piliers sous la neige : le viaduc avance
Par: Joffre Grondin
C’était le 19 décembre, journée sans soleil, plafond bas et une petite neige qui tombait. On allait s’apercevoir avec les jours qu’elle tomberait et tomberait. La neige allait beaucoup neiger. C’était la dernière journée d’activité avant les vacances de Noël pour la majorité des travailleurs du viaduc de l’autoroute 73 au niveau de Notre-Dame-des-Pins, viaduc dont on ne peut prononcer le nom, parce qu’il demeure innommé pour l’instant. Il faudrait y penser.
C’était donc un excellent moment pour constater l’état des travaux.
Le viaduc en voie d’achèvement qui survolera bientôt la 34e rue à Notre-Dame-des-Pins doit être considéré autre chose qu’un pont, un autre pont, un simple pont. En fait, c’est un simple pont, MAIS… c’est aussi une occasion de comprendre au moins un peu les procédés qui rendent possible la réalisation d’une telle œuvre, ET d’apprécier les compétences et le travail des concepteurs et des travailleurs qui rendent ces réalisations gigantesques possibles.
Il y a aussi des questions telles « comment font-ils pour faire avancer ces énormes poutres? Est-ce que la compagnie Couillard est habituée de faire de si gros travaux ou si c’est la première fois ? Comment fonctionnent les poutres rouges qui s’avancent en premier ? »

N’oublions pas que ces poutres que l’on place ne sont que la moitié du côté
est de l’autoroute. Le reste viendra plus tard. Il y a peut-être des techniques pour faciliter la tâche du côté ouest. Bonne question à poser. Photo : Marcel Fouquet
En regardant l’avancée du monstre de métal structuré, on ne s’aperçoit pas qu’il avance à moins de regarder assez longtemps. À quelle vitesse la chose avance-t-elle ? Quinze centimètres à l’heure ? Trente centimètres à l’heure ? Un pied à l’heure ? Dix-huit pouces à l’heure ? Avance-t-il en métrique ou en impérial… ça, c’est un autre sujet.
Il va falloir attendre la fin des vacances des Fêtes pour contacter les personnes qui ont les réponses.
Résumons-nous.
Rappelons que la pose des poutres se fait du nord vers le sud, donc de Beauceville vers Saint-Georges. De la culée nord pour se rendre à la culée sud en s’appuyant sur les trois piliers de 52 mètres qui ont été érigés au cours de l’année.

L’énorme véhicule semble environ la moitié de la hauteur des poutres. Des hommes petits qui font un travail de géants, à la mesure de leur vision. Photo : Marcel Fouquet
La culée est l’appui d’extrémité d’un pont ou d’un viaduc. Le 7 décembre voyait la première avancée qui allait devoir parcourir 326 mètres dans les airs, avec trois appuis, heureusement.
Le pilier central est presque atteint. C’est à suivre.
L’évaluation du chantier à Notre-Dame-des-Pins est autour de 73 922 000 $
http://www.couillardconstruction.ca/fr/notre-dame-des-pins.aspx