C’EST LE BLÉ D’INDE, D’INDE, D’INDE, C’EST LE...
La Fadoq Saint-Georges s’épluche à qui mieux mieux !
Par: Joffre Grondin
Steak, blé d’Inde, patate. C’est pas qu’ils avaient oublié la recette, c’est juste que c’était une épluchette de blé d’Inde et non un épluchage de patate ou un épleumage de boeuf. C’est ainsi que l’épluchette annuelle de la Fadoq St-Georges a réuni près de 150 personnes… sans manquer de blé d’Inde, le mardi 27août.
La température semble être de plus en plus moins prévisible, mais n’entame en rien la bonne humeur des participants. Imaginez, une soupe, des blés d’Inde à volonté et un dessert, pour trois dollars. Le président Yves Caron disait justement à quelqu’un, quelque chose comme « on veut pas faire d’argent, on veut que vous veniez pour avoir du plaisir tous ensemble ». Et ils sont venus. Et ils ont eu du plaisir.
La soupe, appelée potage, était très bonne et très chaude. La langue nous disait qu’il fallait la consommer très lentement. Quand c’est la langue qui le dit, on a avantage à écouter. Nous écoutâmes.
Après les blés d’Inde sont venus le dessert et le café. Tout allait sur des roulettes : le service, le timing, les gros sacs pour recueillir les épis dénudés. Il s’agit de regarder avec un peu d’attention pour réaliser que pour les 125 personnes assises, il y en a une vingtaine qui fait le service, tout à fait anonymement et bénévolement.
« On prépare ça depuis le mois de juin », confiera le président Yves Caron, livrant le secret du succès et du 3 $ : une méticuleuse préparation.

Le président Yves Caron est un peu partout dans un party. On ne sait pas toujours ce qu’il fait, mais on sait qu’il fait toujours quelque chose.
Évidemment si on mange, il faut que quelqu’un ait préparé la nourriture. La personne appelée « le cuisinier » est Michel-Ange Drouin, dit Ti-Kit, qui semble partout et ailleurs en même temps, avec Réal Cloutier, inséparable partout et ailleurs. Quelqu’un dans l’organisation confiait que ces personnages étaient tellement présents dans tout ce qui touchait la réparation et l’entretien qu’il n’imaginait pas comment ils pourraient être remplacés.
Un beau compliment. Et comme ils ont l’air jeunes et fringants, l’avenir de la salle paroissiale semble assuré pour un bon bout.
Ce ne sont que des exemples d’une organisation plus vaste, bien rodée et très efficace dont on peut constater l’efficacité.
L’épluchette a été un succès… évidemment.

Y’a fallu les arrêter de travailler quelques instants pour les photographier, mais voilà Michel-Ange, (Ti-Kit), Drouin et Réal Cloutier, artisans de l’efficacité.
Un peu de recherche sur l’épi.
L’origine des épluchettes de blé d’Inde remonte aux premiers temps de la colonie, à une époque où le maïs était cultivé comme une céréale nécessaire à la subsistance. Apparemment, ce serait vers l’an 1000 que les autochtones auraient commencé à cultiver le maïs.
Contrairement aux autres céréales cultivées — blé, orge, avoine —, on n’a jamais trouvé, dans la nature de graminée sauvage pouvant être considérée comme l’ancêtre certain du maïs. Aucune des espèces spontanées présentes dans son berceau d’origine (Mexique, Amérique centrale) ne peut conduire par sélection au maïs.

Une chaîne de dessert. La madame place le gâteau dans l’assiette, le monsieur place l’assiette dans le plateau et André Dutil, ou un autre part pour la livraison pour futures papilles heureuses.
C’est là une exception liée au fait que, depuis 7000 ans, c’est grâce à l’homme que le maïs est resté présent sur la terre. Par sa configuration, le maïs ne peut se reproduire seul. Ses grains sont lourds, mal adaptés à la dissémination. L’origine du maïs est une énigme imparfaitement résolue.
Anyway, vive les épluchettes ! Et c’était ben le fun.