LES CRÉATIVITÉS BEAUCERONNES
Symposium près du mini-pont couvert
Par: Joffre Grondin

Adoul Gabbour et Carole Giguère : un couple, deux peintres, avec leurs peintures en toile de fond. Tous deux participaient au 2e symposium de peinture des Créativités Beauceronnes
La deuxième édition du symposium de peinture de la maison d’artisanat Les Créativités Beauceronnes a été un franc succès. La vingtaine d’artistes ont vu défiler beaucoup d’amateurs. Beaucoup de styles différents attiraient l’oeil des visiteurs.
Heureuse coïncidence, le grand rassemblement des Grondin d’Amérique se tenait cette même fin de semaine, et une visite était organisée au Village Baillargeon, qui se trouve sur le même site, amenant quelques amateurs de plus. Cerise sur le sundae peut-être, mais toujours est-il que le symposium a le vent dans les voiles. Les 150 visiteurs de l’an dernier ont été très largement dépassés, pour presque doubler.
Comment c’était ?
On pourrait y aller de généralités, mais on peut aussi présenter quelques personnes, quelques participants, de styles variés, choisis au hasard de la visite, sans vraiment chercher le coup de coeur ultime. De toute façon, le goût de l’un est parfois le dégoût de l’autre et vice-versa. En fait, il est intéressant de constater que chaque artiste est à un niveau de développement différent. Certains ont moins d’expérience, d’autres sont encore des explorateurs à la recherche de leur style et de leur médium d’expression ; il y en a qui l’ont trouvé et ça paraît, comme si le fruit était mûr.

Vue de la première avenue à Saint-Georges. On remarque l’église du côté Ouest à droite, et à gauche, le poste de taxi, maintenant disparu. Une peinture historique d’Adoul Gabbour quoi.
Adoul Gabbour et Carole Giguère
C’est un deux pour un. Un couple, deux peintres, ensemble sur la route de la découverte. Amateurs éclairés. Ils ont le coup d’oeil pour trouver l’angle, le point de vue qui va présenter, soit un mouvement externe, comme une course de cyclistes, ou du statique, un ou plusieurs bâtiments où il est comme suggéré que le mouvement est à l’intérieur.
Les monarques de Diane
L’inspiration passe par toutes sortes de voies détournées, comme Diane Parent, qui lit quelque part que les papillons monarques sont en danger. « Un recul a donc été constaté au cours de six des sept dernières années. Il n’y a plus maintenant qu’un quinzième du nombre de papillons dénombrés en 1997 », annonçait en effet Radio-Canada en juillet 2013. Et elle se lance dans des tableaux mettant des monarques en vedette. On sent que c’est une étape qui mènera plus loin.
Alex de Lavoie
Elle a trouvé sa voie. C’est évident. C’est une professionnelle. Elle fait une vingtaine de symposiums par an. Un style naïf très particulier qu’elle appelle le « Naïf Lollypop ».
Visitez son site au www.alexdelavoie.com
Jean-Claude Boisvert
À la retraite depuis cinq ans, le peintre en développement assure qu’il faut « commencer par apprendre les règles de l’art ». Pointant une grappe de raisin, il révèle à l’ignorant et sans aucun talent pour la peinture journaliste qu’il faut trois couleurs pour donner de la rondeur aux dits raisins ; un peu comme s’ils étaient en trois dimensions. « Gadonça cévré ! » C’est mettre les bonnes couleurs à la bonne place qui est compliqué.
De beaux paysages calmes semblent bien convenir avec l’artiste. Ils vont bien ensemble.
Danaki
Peinture et musique. Danaki : trois personnes aux origines amérindiennes, Solange Gingras, Michel Chouinard et Hugues Nolet-Voyer, qui combinent leurs talents et qui ont trouvé un style tout à fait unique. Des montages divers, dont des tambours, sur lesquels Hugues Nolet-Voyer applique sa considérable expertise de peintre pour leur donner un visuel vivant. Dans le cas des tambours, le sonore se joint pour donner vie au produit avec d’authentiques chants amérindiens.
On parle ici de professionnels évidemment.
C’est cette variété constante et ce mélange entre amateurs en devenir et professionnels en raffinement perpétuel qui permet de se promener d’un symposium à l’autre, d’une salle d’exposition à une autre, sans se lasser. Et plus on en apprend des artistes sur les oeuvres, plus on apprécie : une sorte de cercle vertueux quoi !

Danaki : Hugues Nolet-Voyer, Michel Chouinard et Solange Gingras, une trinité amérindienne de grand talent.
Danger ! Le plaisir croît avec l’usage
Et plus on apprend à apprécier, plus LE moment se rapproche à tous petits pas. Quel moment ? Le moment où soudain, dans un éclair, vous allez tomber en amour avec une oeuvre. Et il vous la faut. Et vous l’achetez. Pourquoi ? Parce qu’il vous la faut. Quand vous la regardez, vous avez un inexplicable plaisir détente à l’intérieur qui n’appartient qu’à vous.
Vous venez de découvrir un aspect de la beauté. Vous êtes riches.
« Maudit argent ! » Faut donc pas en manquer.
Les créateurs ont grand plaisir à recevoir les visiteurs. Bien sûr, soyons réalistes, un achat est toujours bienvenu. Certaines toiles, cependant, valent des centaines de dollars. Pour garder une fenêtre d’opportunité intéressante, certains sont assez astucieux pour proposer différents produits comme des cartes postales et autres produits dérivés.
Cela procure un grand plaisir aux petits budgets qui peuvent ainsi encourager les créateurs de bon coeur. N’oublions pas, la beauté se découvre à petits pas… et quelquefois à petits prix.
Ne manquez pas La belle tournée, les 7 et 8 septembre.