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APMHC : UN PROJET DE LONGUE HALEINE

Un sentier d’interprétation pour 2014

Par: Joffre Grondin

Le président de l’APMHC informe Johanne Journeault, agente de développement rural de la MRC Beauce-Sartigan des derniers développements. En vedette, le mélèze non traité. En prenant les bottes de l’agente de développement comme mesure étalon, on peut évaluer les dimensions à environ 3 pouces 1/2 d’épaisseur par 10 ou 12 pouces de large, et entre 7 et 10 pieds de longueur. Dans le bois, faut se débrouiller.

Le président de l’APMHC informe Johanne Journeault, agente de développement rural de la MRC Beauce-Sartigan des derniers développements. En vedette, le mélèze non traité. En prenant les bottes de l’agente de développement comme mesure étalon, on peut évaluer les dimensions à environ 3 pouces 1/2 d’épaisseur par 10 ou 12 pouces de large, et entre 7 et 10 pieds de longueur. Dans le bois, faut se débrouiller.

L’Association pour la protection des milieux humides de Cumberland profite de l’allocation d’un montant de 15 000 $ de la MRC de Beauce-Sartigan pour entreprendre la construction d’un sentier d’interprétation faunique, c’est-à-dire pour l’observation de la flore et de la faune. Assez spécial comme sentier. Appelons ça un sentier minimaliste.

« Il ne faut pas compacter le sol, ne pas déranger la végétation, donc les gens sont dirigés vers un chemin très précis », nous apprendra Christine Bélanger, coordonnatrice de la Fondation de la faune du Québec.

Pour ce sentier minimaliste — lire qui respecte au maximum l’environnement naturel en le modifiant le moins possible —, on a fait l’achat de 2 000 $ de mélèze non traité. Les madriers seront placés seulement dans les endroits indispensables.

Le sentier maintenant en construction devrait être prêt en 2014.

Comme nous le spécifie le président Jean Poulin, L’APH de Cumberland est un organisme qui a créé une réserve de catégorie 4, ce qui indique qu’elle vise la gestion des habitats fauniques. Il glissera dans la conversation que l’Association a planté environ 250 arbres d’assez grande taille, en trois bosquets, en prenant soin de laisser des espaces libres. Cela attire l’engoulevent d’Amérique qui aime les espaces ouverts. Sinon il ne vient pas.

Il y a vraiment de tout dans la nature. Vous pouvez voir ce drôle d’oiseau qui fait « pînt » et qui vrombit lors de ses piqués, ici http://bit.ly/QIiMIM  On commence à comprendre que les différentes espèces demandent des conditions particulières. Ce qui donne un indice pour comprendre pourquoi un immense espace est nécessaire.

Pourquoi avoir une si grande réserve ?

On peut se poser la question. De 12 hectares (un hectare, c’est 100 m x 100 m, donc 10 000 m2) on est passé à maintenant 80 hectares. C’est à peu près la même surface que le parc Veilleux et le parc des 7 Chutes dans Saint-Georges Ouest. C’est très grand. Pourquoi en vouloir plus ? Il fallait contacter une personne dont l’expertise dans le domaine est assurée. Nous avons donc contacté Nature-Québec, où Christine Bélanger, que nous citons in extenso, a pu répondre à notre interrogation.

Les oiseaux, les canards et les grenouilles, les chevreuils, etc., c’est bien beau, mais pourquoi faut-il une si grande surface, nous sommes nous donc enquis ?

« Au départ, on a une aire de confinement du cerf de Virginie qui n’est pas loin ; pour permettre le déplacement de la faune, il faut de grandes superficies. Pour avoir une bonne biodiversité, il faut plus que 80 hectares. Comme, dans ce territoire particulier, il y a des terres publiques et des terres privées, le mieux serait de concilier les deux pour en arriver à une grande réserve… Il faut une surface pour permettre le déplacement de la faune ».

Photo prise le 25 mai 2012 prise presqu'au même endroit que la suivante, un an plus tard. Quelle différence!

Photo prise le 25 mai 2012 presqu’au même endroit que la suivante, un an plus tard. Quelle différence!

C’est assez logique finalement. Toutes les formes de vie ont besoin d’un espace qui leur convient. Et comme il ne faut surtout pas briser la chaine alimentaire, il faut éviter de morceler la réserve.

Quel espace faut-il finalement ? La réponse : « au moins 5 km carrés, 500 hectares ». Le président Jean Poulin a raison de parler d’un projet à long terme.

Refuge faunique ou réserve naturelle : des actions

« Il faut comprendre qu’une réserve n’est pas sous une cloche de verre. On peut y faire des activités, mais toujours en lien avec la faune présente et la biodiversité », précise madame Bélanger. Activités de mise en valeur et de sensibilisation. « C’est bien de donner accès au territoire pour que les gens comprennent l’habitat. Des sentiers et des panneaux d’interprétation, de sensibilisation et de réglementation qui incitent à respecter l’environnement sur le sentier feront toute la différence. Les gens peuvent lire les indications et comprendre la valeur inestimable de ce milieu.

Pour qui ce sentier ?

« Pour les sorties scolaires et également des projets d’acquisitions de connaissances de l’université ou du cégep ; des gens qui viennent chercher de l’information sur la faune. Tout ce qui est à caractère éducatif est le bienvenu pour donner à la population une mesure de l’importance de protéger ce milieu pour le consolider et le conserver dans son intégralité ».

En plus, c’est une tête de bassin versant, et un milieu humide très important. En fait, c’est un « des derniers milieux humides de la Beauce qui draine un territoire important, beaucoup de sauvagines, beaucoup d’oiseaux… un milieu riche qu’il est important de conserver dans son intégralité, en consolidant les secteurs qui pourraient créer des embûches à la protection du milieu ».

Prise le 4 juillet 2013, on constate qu’avec un peu d’aide, la nature prend le dessus. Avant de s’enfoncer dans la forêt, qu’il peut traverser les yeux fermés, Jean Poulin met Johanne Journeault au parfum. Le bois, ça sent très bon, une odeur calmante.

Prise le 4 juillet 2013, on constate qu’avec un peu d’aide, la nature prend le dessus. Avant de s’enfoncer dans la forêt, qu’il peut traverser les yeux fermés, Jean Poulin met Johanne Journeault au parfum. Le bois, ça sent très bon, une odeur calmante.

Et pourtant…

Bref, c’est un milieu qu’il faut protéger contre toutes formes de pollution. Nous avons récemment eu un exemple à Lac-Mégantic de ce qui arrive lorsque toutes les précautions ne sont pas prises pour protéger l’environnement au sens large. Drames humains irréversibles, et drames environnementaux qui peuvent le devenir.

Et pourtant, la mairesse de Lévis déplorait cette semaine (début août 2013) que certains citoyens, malgré les avertissements, ne ménageaient pas l’eau. Comprendre qu’il faut à tout prix protéger l’environnement semble, en effet, un projet à très long terme… si toutefois on a le temps.

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Raymond Vachon

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