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La protection de l’eau : une grave préoccupation

RIGSchisteVSLLe Regroupement interrégional gaz de schiste de la Vallée du St-Laurent (RIGSVSL) compte plus de cent comités locaux citoyens s’opposant à l’extraction du gaz et pétrole de schiste en territoire québécois. Depuis 2010, ces comités réclament un moratoire sur le gaz de schiste au Québec et s’opposent à la fracturation de leur sous-sol et de leurs communautés. Le porte-parole du Regroupement, Serge Fortier fait ici une mise au point, car le Regroupement s’offusque et exprime de graves préoccupations sur les nouvelles règles de protection des eaux. Nous vous présentons la version intégrale et référencée.

Suite aux propos que le ministre Blanchet a tenus sur différentes tribunes quant aux nouvelles règles visant la protection des eaux [1,2] ; suite également aux communiqués de presse des différents groupes concernant ces règles [3,4], le Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL) fait connaître sa position à la population du Québec.

Lors de l’annonce du moratoire, le 7 février dernier, le RIGSVSL déclarait que par sa « volonté de suspendre les certificats d’autorisation délivrés de même que de reporter toute nouvelle délivrance de certificats », le gouvernement passait un message aux compagnies gazières « de nature à apaiser les inquiétudes chez nos sympathisants » [5]. Malheureusement, l’établissement, dans le récent projet de règlement sur la protection de l’eau, d’une distance minimale de 300 mètres à la surface entre une installation gazière et un lieu de captage d’eau, et celui d’une distance verticale de 400 mètres (compris ici comme la distance entre une section horizontale du puits et le bas de la nappe aquifère) ne sont pas des éléments de cette nature.

De plus, l’absence d’une liste de produits autorisés, ou non autorisés, dans le projet de Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection, sème de nombreux doutes sur la détermination du gouvernement d’encadrer étroitement l’industrie gazière et pétrolière, mais surtout sur celle de préserver comme il se doit nos ressources en eau.

Selon le porte-parole du RIGSVSL, monsieur Serge Fortier, « la réglementation n’est pas à la hauteur de ce qui est nécessaire et elle porte atteinte aux efforts fournis par l’ensemble de nos comités citoyens. Pire encore, elle bâillonne la responsabilité conférée aux municipalités de protéger adéquatement les sources d’eau potable pour le bien-être des citoyens ».

Le Saint-Bonaventure en danger

Rappelons que le RIGSVSL est le principal promoteur du règlement dit « de Saint-Bonaventure » déjà adopté dans plus de 60 municipalités du Québec, dont Gaspé, Percé et Amqui. Ce règlement municipal, plus sévère que la réglementation proposée par le gouvernement provincial, notamment en ce qui concerne les distances séparatrices, deviendra caduc si la réglementation mise de l’avant par le gouvernement entre en vigueur le 27 juin prochain.

Des questions !

« Le gouvernement nous a pris par surprise avec cette réglementation », ajoute Serge Fortier, qui ne s’explique d’ailleurs pas comment il se fait que le ministre du MDDEFP n’ait pas rencontré directement les responsables du RIGSVSL. D’autre part, le court et inhabituel délai de 30 jours consenti aux citoyens pour soumettre des propositions d’amendements laisse croire que le ministre n’entend guère prendre en compte l’avis des principaux intéressés, les consommateurs usuels d’eau potable. « Où est l’urgence ? Qui a intérêt à réduire le délai d’appréciation ? Pourquoi des normes en deçà même de celles de l’industrie ? », se questionne le porte-parole.

Sur les ondes de Radio-Canada, le ministre Blanchet affirmait que le Règlement « est, point par point, le plus sévère dans les Amériques » [6], faisant référence ici aux normes auxquelles est assujettie ailleurs l’industrie des hydrocarbures. Nous en doutons fortement, d’autant plus que seuls quelques articles de ce règlement traitent spécifiquement de la question des hydrocarbures. Si cela devait effectivement être, nous n’en serions que plus estomaqués.

Le RIGSVSL reste également dubitatif lorsque le ministre affirme qu’avec l’exploitation de ses réserves pétrolières — principalement par la technique de fracturation, il faut le rappeler ― le Québec réduira sa dépendance aux hydrocarbures, allant jusqu’à dire que cette politique « de transition » est « très, très écologique ».

Pour le RIGSVSL, une politique écologique passe par la promotion des énergies décarbonées et elle assure la protection de la santé des citoyens ainsi que de l’équilibre des écosystèmes.

Références :

[1] 5juin2013. «LeministreBlanchetapaiselesinquiétudessurlafracturationhydraulique». http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Juin2013/05/c5543.html

[2] 5juin2013.LeDevoir.Shields.«Pétroledeschiste-Québecditvouloirserrerlavisauxpétrolières». http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/380030/quebec-dit-vouloir-serrer-la-vis- aux-petrolieres

[3] 16mai2013.«LesécologistesoutrésdureculimposéparQuébecpourprotégerl’eau». http://gaiapresse.ca/nouvelles/les-ecologistes-outres-du-recul-impose-par-quebec-pour-proteger-leau-potable- 36360.html

[4] 5juin2013.«ÎleAnticosti-Québecsolidairesedésoled’unnouveaureculenvironnementalduPQ». http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Juin2013/05/c5487.html

[5] 7février2013.«LeRegroupementinterrégionalgazdeschistedelavalléeduSaint-Laurent(RIGSVSL)accueille favorablement les annonces du ministre Blanchet ». http://www.regroupementgazdeschiste.com/fichiers/site/communiques/2013-02-07-rigsvsl-salue-les-recentes- annonces-du-ministre-blanchet.pdf

[6] 6 juin 2013. Radio-Canada. Émission Pas de Midi sans info.

http://www.radio-canada.ca/emissions/pas_de_midi_sans_info/2012-2013/archives.asp?date=2013/06/06&indti me=20&idmedia=6721189

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