« On va livrer un Pavillon du coeur, comme promis », Guy-Paul Côté
Par: Joffre Grondin

Guy-Paul Côté, président de la Fondation, Marie-Andrée Giroux, directrice générale de la Fondation et M. Mario Bernard, vice-président exécutif et chef des opérations manufacturières chez Canam et président de la campagne de financement.
Plusieurs se rappellent encore le nom Fondation du coeur Louis-Georges Fortin qui date de 1979. Depuis ce temps, contre vents et marées, la Fondation a perduré et s’est développée. Aujourd’hui, l’organisation, devenue la Fondation du coeur Beauce-Etchemin est dans une position délicate. En gros, elle n’aura bientôt plus de locaux, et nulle part où aller… mais rien n’est encore joué.
La situation très sérieuse justifiait une conférence de presse pour exposer la situation. Accompagnée de documents extrêmement étoffés qui seront résumés plus bas, la présentation incluait Marc Bernard, le président de la campagne de 2010, la directrice générale Marie-Andrée Giroux et l’homme de première heure, Guy-Paul Côté.
Le meilleur
Et à la fin, quand tout avait été dit, Guy-Paul Côté, qui a vu le développement constant de l’organisation au cours des années, s’avance. Guy-Paul qui s’avance ne donne pas l’image d’un roseau qui oscille dans le vent. C’est plutôt une force de la nature, avec un grand coeur, qui se déplace et se plante devant le micro.
Pour quelques secondes, il est silencieux. Pense-t’il à l’énorme défi en avant ? Peut-être. Mais soudain, en songeant au parcours déjà accompli, il lance d’une voix qui exclut tout doute : « Après 40 ans, vous ne me direz pas que les rêves ne se réalisent pas ».
Ça, c’était le meilleur. Les détails techniques sont plus bas.
La Fondation du coeur
En 2009 le conseil d’administration constate que la demande pour ses services est facilement le double de l’offre. En 2010 une campagne de financement amasse 1 500 000 $. En 2012, un partenariat plaçait le Pavillon du coeur qui devait aménager dans un complexe commun dans la cité étudiante pour 2013.
Le projet est reporté en juin 2015.
Autre coup dur. La Fondation perdra ses locaux actuels le 30 juin 2013, la commission scolaire devant reprendre ses locaux.
Le plan ne tient donc plus. Mais, en prévision de ces changements, des choses avaient été faites durant ce temps.
Pendant ce temps…
L’organisme se scinde en deux entités en janvier 2013 : la Fondation du coeur Beauce-Etchemin et le Pavillon du cœur Beauce-Etchemin. La Fondation recueille des fonds en vue de soutenir l’évolution et le développement du Pavillon et le Pavillon offre les programmes, les services et les activités de prévention, de réadaptation et de maintien.
La principale raison d’être du Pavillon du cœur est d’offrir un programme de prévention et de réadaptation (PPR). On offre un programme renouvelé, tout à fait unique, de 12 semaines, sous un même toit, qui s’adresse aux personnes atteintes de maladies chroniques (maladies cardio-respiratoires, diabète) ou ayant au moins trois facteurs de risque pour ces maladies.
Que faire ?
L’option retenue est conditionnelle au financement. Il s’agit d’acquérir, améliorer et modifier l’ancien IGA dans le secteur Ouest à Saint-Georges et à y réaliser un complexe communautaire-santé, lequel hébergera le Pavillon du cœur et d’autres organismes communautaires. Coût : 1 660 000 $ pour acquisition et rénovation de la bâtisse, acquisition d’équipements pour le centre d’exercice et de réadaptation, ameublement et frais de démarrage.
Le fatal financement
Enlevons le suspense, il manque 630 000 $. La Fondation injecte 800 000 $ provenant de la campagne de financement présidée par M. Mario Bernard, vice-président exécutif et chef des opérations manufacturières chez Canam en 2010. Saint-Georges 100 000 $ sur 5 ans, le Conseil économique 20 000 $ et le CLD Robert-Cliche 10 000 $.
La famille Rodrigue participe également. Citons le communiqué : « La famille Rodrigue (Roger, Anne-Marie & Manon), souhaitant laisser un legs à la communauté et ayant à cœur la santé de la population, s’est aussi engagée à soutenir financièrement le projet. En mémoire de cette participation, le complexe portera le nom de “Complexe-communautaire-santé Rodrigue & filles” ». Les précisions viendront probablement plus tard, aucun chiffre n’accompagne la citation.

Le plan : De la place pour tout le monde, même des espaces communs pour des organismes communautaires (en jaune).
Projet officieux et non officiel
À ce jour, il manque 630 000 $ pour réaliser le projet. Des demandes de subvention ont été déposées auprès des gouvernements provincial et fédéral. Actuellement, le Pavillon n’a obtenu ni de confirmation officielle d’acceptation, ni de confirmation officielle de refus. C’est pourquoi le projet est officieux, c’est-à-dire que sa réalisation est conditionnelle à la participation de l’un ou l’autre de ces paliers de gouvernement.
Des solutions
« Faut trouver une solution rapide, il reste moins de 2 mois », lance le président de la campagne de financement 2010 Mario Bernard, qui ajoute « on travaille fort pour que le gouvernement s’implique ». La Fondation fera bientôt appel à la population.
La Fondation a maintenant 200 clients dont la moyenne d’âge est de 55 ans. Grâce au Pavillon du coeur, et considérant que la demande actuelle est plus que le double de ce que le centre peut offrir, l’affirmation de Guy-Paul Côté, « À 600 clients, le projet sera viable financièrement » devient très crédible, d’autant plus qu’il est évident que cela, comme il le dit « aiderait à désengorger les services » hospitaliers.
« Après 40 ans, vous ne me direz pas que les rêves ne se réalisent pas ».