Parler pour ne rien dire
Par: René d'Anjou
Après « la simplicité volontaire », nous devrions parler de l’air simpliste, volontaire, car l’exemple de nos politiciens ne nous donne pas le goût de croire en la politique et, encore moins, d’avoir confiance en eux.
Le plus récent exemple est sans doute l’actuel maire de Montréal, Michael Applebaum, et maire, depuis 2002, de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Applebaum est un agent immobilier, de formation, qui ne savait pas, selon ses dires, qu’il devait se procurer un permis de la ville pour effectuer des rénovations à un édifice à logements qu’il a acheté, pour revendre rapidement, avec un profit de plus de 80 %, sur les conseils, de son fils, de 9 ans. Il faut être naïf, très épais et d’une imbécilité incroyable, et surtout prendre les électeurs pour des cruches, pour se comporter de cette façon
À beau mentir, qui vient de loin. Imaginons, un instant, que si cet individu, de religion judaïsme, était maire d’une municipalité de notre région. Bien entendu, ce qui peut l’aider à se sortir du pétrin, c’est son fils, de 9 ans, qui, avec l’aide de son professeur, lui a fortement conseillé de vendre l’édifice en question. Ce n’est pas nous qui le prétendons, c’est Applebaum qui l’a déclaré, sans rire, devant les journalistes.
Un autre exemple d’un politicien, à l’esprit simpliste, c’est l’ex-ministre et l’ex-candidat à la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Raymond Bachand qui a su, avec beaucoup de délicatesse, mettre dans l’embarras Philippe Couillard. Le nouveau chef du PLQ n’aura pas besoin de fournir des munitions au PQ, lors de la prochaine élection pour se faire reprocher ses amitiés particulières avec Arthur Porter. Ce cher Bachand, espérant sans doute remporter la course à la chefferie, a reproché cette liaison entre MM. Couillard et Porter. Les libéraux n’ont pas été aveugles, ils ont relayé M. Bachand à la queue des résultats lors du vote. Nous n’avons pas demandé les réactions au député de Beauce-Sud, M. Robert Dutil, car connaissant sa diplomatie et son sens de la discrétion, il aurait écarté la question, avec le sourire que nous lui connaissons. On peut présumer que lors de la prochaine élection, Raymond Bachand ne sera plus sur les rangs, à moins de vouloir améliorer sa retraite à titre de député !
Mais, jetons un coup d’œil à la scène fédérale qui est dominée, à la Chambre des communes, par l’endormant prédicateur Stef Harper qui parvient, sans difficulté, à endormir les électeurs québécois, à l’exception de quelques irréductibles, de cinq circonscriptions, dont celle de Beauce, qui lui témoignent une vénération sans borne. Pourtant, si vous demandiez à l’un de ces admirateurs de citer trois grandes réalisations de ce personnage, ils en seront incapables comme d’ailleurs les apôtres de Step Harper.
Bien entendu, notre région est bien représentée au Festival du Grand rire bleu ! À commencer à notre charmant Maxime, qui ne passe pas une semaine sans être en vedette chez Gérard D.Laflaque ou encore avec Jean-René Dufort, à Infoman. C’est vraiment tout un honneur pour la Beauce. Il est ministre, de quoi déjà le fils de Gilles Bernier ? Quelque chose de petit, comme les petites entreprises ; qu’a-t-il accompli ? On ne sait pas. Il est, parait-il, aussi ministre du Tourisme. Là, un grand geste d’éclat ; tout récemment, il a lancé une invitation aux chômeurs à venir visiter la Beauce. Il a ajouté son grand sourire de mannequin de cire à son invitation. Charmant, n’est-ce pas ? Ah, il y a bien Christian Paradis, député de Mégantic-L’Érable, qui tente bien de surpasser notre ami, Maxime, mais lui, au moins, il est lieutenant et c’est important un lieutenant, près de Step Harper.
Enfin, en ce 14 avril, les Libéraux fédéraux se sont choisis, sans aucune difficulté, un nouveau chef, Justin Trudeau, le fils de l’autre. Son discours est aussi enlevant qu’un phoque en Alaska et, dans un discours oratoire, il est aussi ennuyant que notre Stephen national.
D’ailleurs, soulignons que Justin, dont la conjointe, un ancien mannequin et, animatrice de télévision, est francophone. Aussi, pour démontrer leur attachement à la dualité canadienne, leurs deux enfants portent les prénoms de : Xavier-James Trudeau et de Ella-Grace Trudeau. Prénoms, que ces deux jeunes enfants, nés en 2007 et 2009, portent avec beaucoup de grâce et de fierté.
Alors, sur la scène fédérale, à ce compte-là, serions-nous mieux de nous tourner vers M. Thomas Mulcair, chef du NPD, sans doute plus près des préoccupations des Québécois.
Ouais, sur la scène politique canadienne et, principalement québécoise, nous n’avons pas à être fiers des gens que nous avons élus. Le pire, c’est que cette image se reflète, sur ceux qui se dévouent pour bien effectuer leur travail, dans le cadre de leur fonction.
Nous les avons élus, nous les avons eus !