MISSION SOUDAGE BEAUCE
Environ 120 Français sont prêts à se souder à la Beauce

Mme Marise Delisle, conseillère aux services aux entreprises de la commission scolaire, M. André Poulin, coordonnateur de la formation professionnelle, et Mme Louise Couture, de Manac.
C’est un succès inespéré que la mission Soudage Beauce a connu en France. Alors qu’on visait à former un groupe de 24 élèves en soudure, environ 120 candidats se sont pointés ! La mission Soudage Beauce était une initiative de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), qui s’est associée à des organismes de développement économique et à des entreprises de la Beauce pour effectuer du recrutement en France.
Elle a été présente au Salon de l’alternance et de l’apprentissage de Nantes les 22 et 23 mars, et à celui de Rouen les 5 et 6 avril, en plus de s’adresser directement à des groupes de chercheurs d’emploi et de donner des entrevues dans les médias. Le but de l’opération : trouver des personnes disposées à venir suivre un cours de soudage-montage au CIMIC, pour travailler ensuite dans des entreprises beauceronnes.
À son retour de la France, le coordonnateur de la formation professionnelle à la CSBE, M. André Poulin, était bien sûr satisfait des résultats obtenus. « Nous avons senti un intérêt très marqué pour le projet que nous présentions, et pour le Québec en général. L’économie ne va pas très bien là-bas présentement et je crois que nous étions au bon endroit au bon moment », dit-il.
Un groupe à l’automne
Selon toute vraisemblance, on pourra former un groupe d’étudiants français en soudage-montage l’automne prochain. On aura même l’embarras du choix, ce qui n’est pas pour déplaire à M. Poulin. « C’est bien de pouvoir sélectionner. Comme nous voulons que les élèves travaillent dans nos entreprises, leur motivation à venir vivre ici sera un critère important », indique-t-il.
Quant à savoir si on pourra former un autre groupe pour accueillir davantage de candidats, on regardera cette possibilité, mais la chose est plus complexe qu’il n’y paraît. « D’abord, il faut s’attendre à ce qu’une partie de ceux qui se sont montrés intéressés laisse tomber leur projet ». Il faudrait aussi que les entreprises partenaires de Soudage en Beauce soient désireuses et capables d’accueillir ces stagiaires supplémentaires. Enfin, même si on a un grand besoin de soudeurs dans la région, « il faudra aussi voir si le marché du travail est prêt à en accueillir autant en un seul coup », ajoute-t-il.
À répéter
Avec le succès du projet Soudage Beauce, il n’est pas exclu qu’on réitère éventuellement l’expérience, que ce soit en soudage ou dans d’autres secteurs où on a un grand besoin de main-d’œuvre. Selon M. Poulin, il était cependant sage de s’en tenir à un seul secteur pour ce premier pas parce que ce projet implique de nombreux changements dans nos façons de faire que ce soit au niveau de l’horaire des cours, des stages, de l’accompagnement des élèves, etc. « Il fallait se limiter pour se faire la main », explique-t-il.
M. Poulin précise enfin que même avec l’arrivée de ces nouveaux élèves, il reste encore de la place pour les gens de la région qui voudraient se former en soudure et dans plusieurs autres formations liées à la production industrielle.
Implication du milieu
Rappelons qu’en plus de la commission scolaire, Soudage Beauce regroupait des organismes liés au développement économique (CEB, CLD Robert-Cliche, CLD de la Nouvelle-Beauce, Emploi-Québec) et diverses entreprises de la région (Acier Trimax, Beauce Atlas, Canam, Comact, Estampro, Manac et Métal Sartigan).