VILLES ET VILLAGE À LA RESCOUSSE
Le président Jean Poulin de l’APMHC reçoit un prix prestigieux
Par: Joffre grondin

Andrée Gendron, biologiste et cofondatrice du Projet Rescousse remet un tableau original au gagnant du prix Rescousse Jean Poulin, président de l’APMHC
« La nature fait partie de la qualité de vie » affirmait le maire de Joliette, René Laurin dans son mot de bienvenue, lors d’un cocktail dinatoire à Joliette, ce vendredi 22 mars dernier devant un parterre de sommités de l’environnement représentant à la fois le Canada et le Québec, le gratin quoi. C’est à cette occasion que monsieur Jean Poulin, président de l’APMHC, l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland, a reçu le prestigieux prix Rescousse.
Kosséça ?
Il faut dire qu’au départ, l’événement Villes et villages à la Rescousse est un événement annuel, organisé par le Projet Rescousse, qui souligne l’action conjointe des municipalités et groupes de conservation en faveur de la biodiversité sur leur territoire. Son objectif est de valoriser la participation des instances municipales dans des projets de rétablissement d’espèces en péril au Québec et de souligner les partenariats gagnants avec les organismes de conservation.
Le prix citoyen
De nombreuses municipalités ont donc été honorées. Mais, s’il y a des prix collectifs, le Projet Rescousse a également inclus un prix pour la participation citoyenne sur lequel nous allons nous concentrer pour le moment. Ce prix, le Rescousse, veut souligner un engagement citoyen exemplaire. Et c’est celui qui a été décerné au président de l’APMHC, Jean Poulin.

L’animateur de la soirée était Réjean Dumas, biologiste, direction générale de Laval-Lanaudière-Laurentides du ministère des Ressources naturelles.
«Il s’agit d’un exploit digne des douze travaux d’Astérix» a lancé madame Andrée Gendron, biologiste et cofondatrice du Projet Rescousse, comme appréciation du travail de Jean Poulin dans la conservation, maintenant à perpétuité, du milieu naturel de la Cumberland.
Un homme d’équipe
Monsieur Poulin a accepté le prix avec reconnaissance, mais n’a pas manqué de mentionner l’apport des 80 partenaires de l’Association sans lesquels rien n’aurait été possible. L’honneur rejaillit évidemment sur l’APMHC, mais également sur la Beauce et même sur tout Chaudière-Appalaches, car les 80 hectares de milieu protégé des marais humides de Cumberland, constituent LE projet de conservation en Chaudière-Appalaches.
On ne réalise pas toujours l’envergure d’un projet quand il est au stade des précurseurs, mais lorsque la reconnaissance devient provinciale, force est de constater qu’un tournant est en train d’être négocié en ce qui concerne la vision du milieu de la conservation. Plusieurs ont pu voir l’initiative de conservation comme l’oeuvre de quelques farfelus idéalistes au départ. Ce nouveau développement pourrait très bien indiquer que le terme farfelu n’est plus de mise ou qu’il a changé de camp.
La conservation est définitivement en Beauce pour grandir.
Ce n’est pas fini
Cette première phase réussie, malgré « des jambettes répétitives » comme l’a imagé monsieur Poulin dans son discours, ouvre la porte au projet de corridor entre les aires protégées pour prévenir l’isolement des zones. Ces corridors sont indispensables pour permettre la circulation des espèces entre les zones. Évidemment, pour des projets de cette envergure, les commanditaires importants sont indispensables. L’avenir dira comment les choses vont se développer.
L’événement s’étant déroulé dans la ville de Joliette, qui fêtera son 150e l’an prochain, voici quelques informations sur l’origine du projet, et des réalisations en conservation à Joliette.
Origine
L’événement Villes et villages à la Rescousse, est né de l’initiative de quatre personnes issues d’organismes de conservation reconnus qui ont cofondé le Projet Rescousse en 1998. Louise Gratton, directrice de la science, Conservation de la nature Canada, Alain Branchaud, biologiste du rétablissement des espèces en péril à Environnement Canada, Pascal Bigras, directeur général de Nature-Action Québec, Pierre Valiquette, vice-président du Réseau de milieux naturels protégés et Francine Trépanier, directrice-générale de l’organisme de bassin versant CARA (Corporation de l’Aménagement de la Rivière l’Assomption).

Alain Branchaud, biologiste du rétablissement des espèces en péril à Environnement Canada; Andrée Gendron, biologiste; Dominique Lamarre, secrétaire-trésorière de l’APMHC, Jean Poulin, président.
La CARA : 30 ans d’expertise en conservation
Fondée en 1983, la Corporation de l’Aménagement de la Rivière l’Assomption, CARA, a été reconnue officiellement par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), comme Organisme de Bassin Versant (OBV) responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre progressive de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) du territoire du bassin versant L’Assomption.
Forte d’une expérience de plus de 25 années, la CARA détenait alors comme expertise l’élaboration et la mise en œuvre du Plan d’aménagement rivière L’Assomption produit en 1985 et dont les propositions d’interventions pouvaient s’échelonner sur une période de 20 ans, ciblant un tronçon de rivière densément peuplé et urbanisé traversant de l’amont vers l’aval les municipalités de Saint-Charles-Borromée, de Notre-Dame-des-Prairies, de Joliette et de Saint-Paul. S’ajoute à son actif en mars 2003, la publication du Plan stratégique de mise en valeur de la rivière L’Assomption à l’échelle du territoire du bassin versant.
La Corporation de l’Aménagement de la Rivière l’Assomption offre chaque année 9km de couloirs glacés pour le patin sur glace naturelle.