Résidences privées pour aînés
NOUVEAU RÈGLEMENT SUR LE PROCESSUS DE CERTIFICATION
Le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Aînés, Réjean Hébert, a présenté le nouveau règlement sur le processus de certification des résidences privées pour aînés qui entrera en vigueur, le 13 mars prochain. Ce règlement, qui touchera plus de 2000 résidences privées pour aînés au Québec, prévoit de nouvelles exigences pour l’obtention d’un certificat de conformité. Des mesures transitoires sont prévues afin d’assurer, dans les résidences existantes, la mise en place progressive de certaines dispositions.
Resserrement des conditions de certification
Le Règlement précise les conditions qu’un exploitant doit remplirpour obtenir une attestation temporaire de conformité lui permettant de commencer l’exploitation d’une résidence privée. Il établit les critères sociosanitaires que l’exploitant devra respecter pour obtenir un certificat de conformité, et les normes d’exploitation d’une telle résidence.
Deux catégories
« Résidence privée pour aînés » sera désormais une appellation réservée aux résidences privées certifiées. Deux catégories sont maintenant définies, soit la résidence dont les services sont destinés à des personnes âgées autonomes et la résidence dont les services sont destinés aux personnes âgées semi-autonomes.
Pour chaque catégorie, des critères et des normes d’exploitation ont été élaborés, et ce, en fonction de l’offre de service.
Formation : investissement de 6,5 M$
Le Règlement rend obligatoire la formation de tous les préposés en matière de réanimation cardiorespiratoire, de secourisme et de déplacement sécuritaire des personnes de même que l’acquisition de compétences spécifiques selon la catégorie de la résidence.
Ils devront de plus être titulaires d’un diplôme d’études professionnelles décerné par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport ou d’une attestation d’une commission scolaire démontrant la maîtrise des compétences inscrites au Règlement.
« Emploi-Québec accordera une aide financière de 6,5 M$ pour mettre en œuvre un plan de formation destiné à rehausser les compétences du personnel travaillant dans les résidences pour aînés, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Par ce soutien financier, le gouvernement du Québec souhaite encourager les entreprises et les organisations qui intègrent la formation continue dans leurs pratiques », a précisé la ministre Maltais.
Santé et sécurité des résidents
Les critères et normes du nouveau Règlement prévoient notamment l’obligation de la signature d’un bail et le maintien des services et de leur prix pendant toute la durée de celui-ci.
Le respect d’un seuil minimum de personnel devant être présent en tout temps, la mise en place d’un système d’appel à l’aide, l’établissement d’un plan de sécurité incendie ainsi que la tenue d’un registre local des accidents et des incidents figurent également parmi les nouvelles dispositions. Notons aussi la vérification obligatoire des antécédents judiciaires de tout le personnel et des bénévoles qui œuvrent dans les résidences certifiées.
Encadrement clinique et qualité de vie
Concernant l’encadrement clinique, soulignons l’obligation pour l’exploitant de conclure une entente avec le centre de santé et de services sociaux (CSSS) de son territoire, afin d’établir les modalités quant aux services proposés aux résidents, les engagements pris à cet égard.
Pour ce qui est de l’évaluation de l’autonomie des personnes âgées, l’exploitant devra utiliser un outil d’évaluation reconnu, soit le Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF).
Sur le plan de la qualité de vie des résidents, l’exploitant devra entre autres offrir des menus variés respectant les recommandations du Guide alimentaire canadien de même que des activités adaptées au profil de sa clientèle.
Ce nouvel environnement réglementaire octroie un pouvoir accru aux agences de la santé et des services sociaux dans le processus d’encadrement des résidences privées. Les agences auront notamment pour mandat d’accompagner les exploitants dans leurs démarches.
Pour en savoir plus, consultez www.msss.gouv.qc.ca/presse