Le moratoire devrait inclure la Beauce dit l’AQLPA
L’annonce, le 6 février dernier, du Ministre de l’Environnement, du Développement durable, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, portant sur la tenue d’audiences du BAPE sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste au Québec a été bien reçue par l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).
Important bémol
Toutefois l’AQLPA met un grand bémol sur le fait que le BAPE et le moratoire se limitent aux basses terres du Saint-Laurent car d’autres régions habitées du Québec sont déjà dans la mire des entreprises gazières, et il faut les inclure dans le moratoire en attendant que le nouveau cadre législatif du gaz de schiste soit défini à la suite des audiences du BAPE.
« L’AQLPA exhorte donc le ministre à assurer l’inclusion des autres zones visées par les promoteurs comme Lotbinière et la Beauce dans la région de Chaudière Appalaches par exemple » ajoute Kim Cornelissen vice présidente de l’AQLPA.
En 2008, l’AQLPA a été le premier groupe environnemental à sonner l’alerte sur les problèmes de pollution engendrés la fracturation hydraulique utilisée pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Et dès 2009, elle demandait un moratoire complet sur le gaz de schiste au Québec.
« La consultation générale annoncée par le ministre comprendra l’étude de la pertinence du développement de cette production ainsi que des alternatives possibles. Cela aussi faisait partie des demandes de l’AQLPA adressées au gouvernement depuis des années. C’est d’ailleurs une des critiques que l’AQLPA avait formulées à propos de l’Étude environnementale stratégique, outre les conflits d’intérêt qui décrédibilisaient le comité, la pertinence et les alternatives étant absentes du mandat d’analyse. Nous accueillons donc et soutenons avec plaisir cette décision responsable » affirme André Bélisle président de l’AQLPA.
Mobilisation citoyenne réussie
L’audience du BAPE et le vrai moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste annoncés sont donc deux bonnes nouvelles pour l’AQLPA ainsi que tous les citoyens et citoyennes du Québec mobilisés depuis plusieurs années afin d’obtenir enfin une analyse crédible, pertinente et non partisane de cette production polluante et dangereuse.
À propos de l’AQLPA
Voici un organisme qu’il est bon de connaître. Il s’agit de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) qui s’est donnée pour mission de contribuer à la protection de l’air et de l’atmosphère, à la fois pour la santé des humains et des écosystèmes. Il se donne entre autre pour mission de sensibiliser et informer les intervenants du milieu face aux méfaits de la pollution et participe activement à tout mandat confié par les différents paliers de gouvernements.
L’organisme s’occupe aussi de grands dossiers, énergie, ondes électromagnétiques, changements climatiques et bien sûr gaz de schiste.
Fondé en 1982 par André Bélisle qui en est toujours le président, l’acronyme signifiait Association Québécoise de Lutte contre les Pluies Acides. Le nom actuel, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique a été changé en 1992 pour être plus englobant pour désigner les nombreux polluants.
L’AQLPA regroupe aujourd’hui plus de 14 000 membres et sympathisants issus de toutes les régions du Québec. Pour réaliser l’ampleur des activités de l’organisme cliquez ici : http://aqlpa.com
On retrouve l’historique détaillé ici : http://aqlpa.com/historique.html