Drapeaux et panneaux
Par: Joffre Grondin

Ça c’est le panneau. Magané. Au coin de la 118e rue et de la 2e avenue à Saint-Georges. Voyez le parc plus bas.
DRAME. Le fouet en chef du parti libéral qu’on appelle le « whip », aucun rapport avec dreamwhip ou whippet, un dénommé Laurent Lessard, un individu qui a déjà été ministre dans divers ministères, donc supposément responsable, et de qui on s’attend posséder un minimum de gros bon sens, a vu rouge et a fait une sortie en arrachant la porte, pour demander au président de l’Assemblée nationale de ne pas enlever le drapeau du Canada du salon rouge.
Dans sa lettre, il qualifie la demande de « choquante », de « totalement inacceptable d’enlever le drapeau canadien », et que « ce geste serait d’une gravité extrême puisqu’il serait un signe de déni de notre pays ».
Intense le bonhomme. On pourrait penser que c’est un grave problème. Quel drame mon Oram !
ANTI-DRAME. Tôt ce dimanche, sous la plume d’Olivier Parent, le journal le Soleil s’esclaffe : « L’erreur, ce n’est pas d’enlever le drapeau canadien, c’est de l’avoir installé » affirme un spécialiste.
Le spécialiste, Patrice de la Brosse, est un ex-conseiller en protocole. Son verdict : le retrait du drapeau du Canada du Salon rouge exigé par le gouvernement Marois est une pratique « normale » tout à fait justifiée. Le drapeau indique simplement l’entité gouvernementale présente dans l’édifice. Le drapeau canadien dans le Salon rouge est une erreur de protocole.
Autrement dit, y’a rien là. On peut mettre le drapeau canadien quand la cérémonie le justifie, mais pas en permanence, et c’est réglé.
Voyez les détails ici, si ça vous tente : http://bit.ly/XTyCEr
On se demande…
Pourquoi faire un drame d’une niaiserie, alors qu’il y a tant d’autres problèmes en ce moment? Faire un bon show…? Un bon show pour la gang de caves qui les ont élus.

Ces 3 ou 4 arbres forment le parc. Beaucoup mieux que rien. Selon l’angle, ils paraissent plus impressionnants. Voyez-les à leur avantage plus bas.
Panneaux
Si on voulait faire une crise pour une raison aussi insignifiante que l’ancien ministre, mais au niveau local, on aurait probablement de la difficulté. C’est sûr. Mais en cherchant bien, on peut trouver. La voici.
Le conseil a récemment refusé de faire l’entretien de panneaux qui sont absolument vitaux à l’apparence et au décorum de notre belle communauté. La situation est grave et inacceptable. Le fait de n’avoir pas entretenu ce panneau est d’une gravité extrême puisqu’il est un déni du patrimoine, et d’un manque flagrant de respect envers une institution géorgienne importante, à la fois pour l’histoire et l’économie, sans compter un mépris pour les payeurs de taxes qui placent leur confiance dans leurs élus pour mettre en valeur les joyaux de notre ville.
Reporter aux calendes grecques l’entretien comme l’a fait la précédente administration est une abomination, car il ne s’agit pas la plupart du temps de dépassements de coûts au moment de l’annonce du projet, mais simplement d’une mise à jour qui n’a pas été faite. La situation présente ne semble pas s’améliorer.
Et c’est ce contre quoi nous nous élevons, contre cette façon de faire immonde, cette lacune qui prive nos citoyens, qui y ont le droit le plus strict, de la beauté et de l’harmonie, due aux projets mal définis de cette administration, au manque de rigueur dans la préparation de leurs dossiers, à la valeur inconsistante des coûts, et à la précipitation de l’annonce de l’absence de valeur ajoutée qui dépasse supposément les cibles maximales fixées par le Ministère des Finances pour les prochaines années.

En montant la 118e rue, les mêmes 3-4 arbres font un bel effet. Où est le panneau? Inexistant. Qui va réussir à le trouver? Bonne question.
Nous exigeons donc la rénovation à très court terme que ce témoin de l’histoire de Saint-Georges soit traité comme il se doit, donc re-traité, rénové afin que notre histoire puisse occuper la place à laquelle la population est en droit de s’attendre.
FIN DE LA DIATRIBE
Je présume que vous avez constaté qu’à partir du mot Panneaux, le sens devenait assez vague. J’ai copié de larges pans de ce qu’on lit chaque jour pour justifier la mouvance ambiante de mots alignés qui n’ont pas vraiment de sens, mais qui finissent par nous engourdir le cerveau.
On finit par les croire, ou pire, les accepter, sans même le croire.
MAIS…
Il reste que… je ne suis pas sûr du pourquoi ce panneau informatif est là, mais s’il y est, il vaudrait mieux qu’il soit en bon état. On ne peut pas dire qu’il soit vraiment consulté fréquemment, considérant son emplacement. Je l’ai découvert par hasard, caché dans quelques arbres solitaires, mais décoratifs et bien placés pour faire oublier l’asphalte et le ciment un peu intensif du lieu.
Un panneau informatif qui ne demande qu’à être lu. Tout rouge de honte d’être dans une si triste condition.
Action !