Un p’tit tour sur l’autoroute
Par: Joffre Grondin
L’autoroute 73 va bien. On va enfin voir ce que nos grand-parents espéraient voir de leur vivant : l’autoroute qui va de Québec au Maine. Rectification, de Québec à Saint-Georges. On va laisser le dernier bout à nos petits-enfants à nous. Pour l’instant, ça avance en grand. Les derniers contrats sont accordés.
Ne prenez pas ça politique parce qu’il y a des élections en cours, mais il faut rendre à Robert ce qui appartient à Robert, et à ses amis de l’autoroute ; notre député ministre a fait, dans ce domaine, un excellent travail qu’il faut saluer, mais qui se place dans la ligné de tous ceux — ils sont très nombreux — qui l’ont précédé, et qui ont graduellement réussi à aplanir tous les obstacles par leur acharnement et leur persistance.
Alors donc…
On a eu un hiver très doux qui a commencé tard, ce qui a donné plus de temps de travail cet automne pour les compagnies de construction et en plus, ils ont pu recommencer plus tôt ce printemps. On est en avance sur les délais, ce qui réjouit tout le monde.
Au début de mars, alors que la neige était presque partie, mais avant que les travaux ne recommencent, mon appareil photo — dont la curiosité insatiable est bien connue — m’a entraîné presque de force sur le chantier pour voir l’état des travaux dans le secteur qui part du pont jeté sur la rivière Famine pour se diriger vers Notre-Dame-des-Pins en une longue courbe gracieuse.
Au début d’août, une nouvelle visite a permis de constater que le temps n’est pas tellement loin où nous pourrons rouler sur ce tronçon.
Par contre, rouler, rouler, rouler, nous fait souvent oublier la beauté du paysage. On ne fait que passer. C’est pourquoi ces photos, d’autres qui viendront plus tard, permettent un coup d’oeil qui est différent de la personne au volant. Ce sera très beau, surtout en descendant vers le sud.
Accompagnées d’une trame sonore sautillante, voici quelques images de ce tronçon qui sera bientôt achevé à la grande satisfaction de tous.
Un peu d’historique
Il y a un site consacré à l’autoroute 73, non officiel, comme mentionné, mais très intéressant à consulter néanmoins, dont voici quelques extraits pour donner le goût de lire le reste ici https://sites.google.com/site/autoroute73/historique
En 1936, le premier ministre Maurice Duplessis demande à un technicien du « Ministère de la voirie » de préparer un tracé de route Québec-Boston.
Le 1er novembre 1962, le Ministre Bernard Pinard annonce à Sainte-Marie le projet d’une « voie rapide » entre la Beauce et Québec qu’il désigne « Autoroute des Érables« .
Au Sommet socio-économique Chaudière-Appalaches de 1990, le segment manquant de l’autoroute 73 (St-Joseph – Saint-Georges) est retenu comme première priorité de la région.
Le 28 octobre 1992 Inauguration du tronçon entre Vallée-Jonction et St-Joseph (Route 276).
En 1995, le premier ministre Parizeau propose d’utiliser les crédits libérés par la fin de « L’Accord du nid de corbeaux » pour relancer la construction à condition que tous les préfets (11) réitèrent l’accord de 1990. Cependant, 2 préfets de Beauce refusent et proposent la construction en 2 sections St-Joseph/Beauceville puis Beauceville/Saint-Georges. Viendra le groupe d’opposants, etc.
De 1962 à 2012, ça doit bien nous faire 50 ans. Comme le temps file! Quelque part durant ce temps-là, Donald Lautrec chantait à propos d’une autre autoroute, « a s’en vient pas vite ».