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Première de Mamma Mia : Abba 4 as !

Par: Joffre Grondin

Lisa (Maude Ouellet), et Ali (Isabelle Lessard) entourent Sophie (Marie-Claude Bolduc), qui veut retrouver son père

Une cinquantaine de personnes sur scène, du mouvement, des couleurs, des décors en mouvance constante, des costumes, de la danse, du dialogue entremêlé de chansons et de chorégraphies qui propulsent l’intrigue, appuyé par des choeurs souvent invisibles, mais oh ! combien efficace, et une équipe technique… disons performante et très occupée. Ça doit s’agiter dans les coulisses. Résumons. Mamma Mia, faut voir.

L’intrigue en gros, gros, gros

Mamma Mia ! est basée sur les compositions du groupe Abba ; l’histoire se passe dans le décor d’une « île grecque au charme paradisiaque ». (Effectivement, le charme des danseuses ne laisse aucun doute sur le côté paradisiaque du lieu). Sophie a 20 ans. Elle va se marier et voudrait connaitre son père. Elle découvre que sa mère a eu trois amants vingt ans auparavant, et les invite à son mariage, à l’insu de sa mère, espérant découvrir qui est son père.

Faut voir, faut voir, comment ça ? Est-ce que c’est si bon que ça ? Joué dans 225 villes depuis 1999, bof ! Bon, si vous prenez ça comme ça, vous pouvez vous rendre au Winter Garden Theatre sur Broadway pour la voir. Elle se joue jusqu’au 13 janvier 2013 tous les soirs, excepté le dimanche. Ben oui ! ils sont meilleurs que ce qu’on a pu voir au Cégep vendredi soir. C’est Broadway, budget, acteurs… Mais à Saint-Georges, disons-le, admettons-le, passons-nous le mot sans se gêner, c’était très bon…

Un méchant défi

Heureusement, le point n’est pas d’être meilleurs. Le simple fait d’avoir pu monter ce spectacle à Saint-Georges est un succès en soi. Mamma Mia ! c’est quasiment la deuxième guerre mondiale en organisation. C’est gros et compliqué. Faut croire que ça valait la peine parce que toute une équipe s’y est lancée corps et âme, au fond Philémon.

Chaque secteur en lui-même est déjà quelque chose. Prenons l’inévitable équipe technique. Beaucoup de micros individuels qu’il faut ouvrir et fermer à temps, la balance de son et une tonne d’autres choses à résoudre l’un après l’autre. Problèmes multipliés à cause du nombre. On ne parle pas de 4 musiciens sur scène avec un tapeur de pied. On parle de choeurs sur et hors scène, en même temps, des bandes sonores, etc.

Les grandes amies de Sophie tentent de la consoler

Tous les autres domaines sont ainsi. Le domaine vocal, les chorégraphies, les décors avec les enchaînements de décors, les costumes, l’éclairage, etc… Ce n’est pas le pire.

Ils ont réussi

Que chaque domaine soit relativement maitrisé n’est pas tout, le monstrueux dans tout ça est de tout articuler pour en faire un tout cohérent et fluide, synchronisé visuellement et acoustiquement. Et c’est réussi. Avec des talents locaux. Locaux, genre local d’icitte plein de talent.

Personnages

Le choix de Marie-Claude Bolduc comme Sophie, la jeune fille fraîche et innocente qui veut connaitre son père, est extrêmement judicieux. La voix est pure, forte, mais peut être douce ; si on inclut le très présent physique de l’emploi, tout y est. Le personnage est central.

La mère, Donna, qui a connu trois amants en succession rapide, et qui s’est reprise en main est campée par Mercédès Bilodeau. Loin d’être inconnue au local, elle donne spontanément crédibilité au personnage grâce à une petite dose de cabotinage naturel et à un timbre de voix qui sert parfaitement le rôle.

On ne peut faire autrement que de noter divers petits bruits exclamatifs, cris, mimiques, couinements inimitables et petits galops occasionnels extrêmement efficaces et comiques qui empruntent en un éclair passager à la comédie bouffe, mais qui révèlent à la fois le talent des actrices et « la main de fer d’Hélène Ouellet ».

Le soutien

Difficile d’oublier les autres acteurs. Il y avait les deux amis de la mère, Donna, et les deux amis de la fille, Sophie de même que les trois maris potentiels. Ils étaient tous bons dans leurs rôles. On sentait que le choix d’acteur leur permettait d’être eux-mêmes dans leur rôle.

Le mariage. Ne vous inquiétez pas. Tout fini bien.

Costumes et accessoires

Assez drôle de remarquer les pantalons à pattes d’éléphant des années 70 dans une scène. Les costumes avec leurs couleurs, et beaucoup de mouvement, associés aux accessoires nombreux – valises, verres, tables, lits et autres — étaient quand même pensés minimaux pour efficacité maximum. Une touche Hélène Ouellet.

Son et chansons

Il semble naturel que les dialogues soient entendus clairement de l’audience, mais en fait, on ne le mentionne souvent que lorsque ce n’est pas clair. En osant un chiffre, on peut avancer 95 % de clarté dans les dialogues. Évaluation personnelle de mes deux oreilles. Ça peut aussi vouloir dire que mes oreilles étaient distraites 5 % du temps par mes yeux, car il y a vraiment beaucoup à regarder.

Vraiment beaucoup à voir. Que de détails : à gauche les joueurs de cartes, la table de consommateurs au centre et l’action principale à la table de droite.

On entre dans le domaine du subjectif. Chiquitia, Dancing Queen, S.O.S, Loving Me, Loving You. Si vous aimez les sons de ces années, vous trouverez que Jean-Pierre Champagne a fait d’excellentes transcriptions musicales.

Les décors polyvalents et mouvants de Paul Duval et Christian Caron ;  les  chorégraphies de Anick Caron, c’est vraiment du talent en mouvement.

En s’excusant des oubliés.

Si ça vous tente d’aller voir Mamma Mia, rendez-vous à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches. Il vous reste vendredi et samedi 200,21,27 et 28 juillet. C’est à 20 h.  Il parait que sur Broadway, les gens dansent dans les allées. Non, mais ! on est capable de danser dans les allées nous autres aussi.

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